Restauration

Chapitre 2

BÉNI.

Il est... 5h quand je rentre enfin. J'avais passé ma soirée chez Matthieu et sa femme, j'ai dû partir car ils commençaient à parler des choses de religion et moi je suis plus là-bas.

Même alcool ils ne boivent pas, quelle vie.

Je soupire en refermant la porte derrière moi, c'est grave vide. Mais bientôt on va recevoir les nouveaux canapés.

Je me dirige vers la cuisine au ralenti pour boire un verre d'eau et c'est sur Deborah, endormie sur le bar, que je trouve.

Béni - Punaise... Dis-je en chuchotant.

Je laisse tomber l'idée de me servir un verre d'eau et me dirige vers elle pour la transporter jusqu'à notre chambre. Elle aussi, pourquoi elle fait ça ?

FLASHBACK...

Après une soirée un peu trop arrosée, je suis rentré tard. Il était 4h du matin. Et elle m'avait attendu, au salon, ses yeux étaient rouges de larmes et de fatigue.

Deborah - Où est-ce que tu étais ? Dit-elle en se levant.

Béni - Je t'ai dit *hic* que j'étais avec mes gavas pourquoi ti es encore debout même ?

Deborah - J'étais inquiète pour toi, même message tu sais pas envoyer ?

Béni - Eeh parle doucement devant moi, je suis ton mari.

Deborah - Oui jusqu'à preuve de contraire tu es mon mari ! Et c'est pour cela que tu dois me prévenir quand tu rentres tard. Tu éteins ton téléphone, je ne sais pas où tu es et tu rentres dans cet état : je me demande si j'ai bien fait de t'épouser, elle rajoute, amère. Je n'ai pas épousé un gosse mais un homme, agis comme tel.

Béni - Je t'ai dit, de ne pas me parler sur ce ton Suzanna !

Je m'étais rapproché d'elle et l'avait saisi par les bras.

Deborah - Béni tu me fais mal, lâche moi.

Béni - Apprends à me parler... à me parler correctement. Je ne suis pas ton camarade, et tu n'es pas ma mère.

Deborah - Lâche moi !

Immédiatement je la relâche et elle me flanque une claque. Ma tête était restée sur le côté.

Deborah - Va laver tes dents tu sens l'alcool *tchip* Bon à rien. C'est la dernière fois que tu m'attrapes comme ça.

J'étais resté planté là sans rien dire et rapidement j'ai senti des larmes couler sur mes joues. Ses paroles m'avaient fait mal.

RETOUR AU PRÉSENT.

J'avais dormi sur le sol ce soir là et on ne s'était plus parlé pendant un mois. Mais depuis, aucun progrès. On ne dirait pas mais ça s'empire.

Ma femme est très têtue, elle pense toujours avoir raison. Je n'ai pas le droit de la reprendre sous prétexte qu'elle sait mieux que moi. C'est dur, mais je veux tenir, pour elle et moi.

Notre relation a commencé il y a 5 ans, elle avait ce truc que les autres n'avaient pas. Elle me fascine mais elle est si compliquée que parfois... J'ai eu envie de lâcher.

Mais j'ai tenu bon, je suis son mari. Elle et moi c'est pour le meilleur et pour le pire.

Je l'allonge sur notre matelas et entreprend de me déshabiller quand je l'entend marmonner.

Deborah - Tu étais où ? Pourquoi tu me fais ça ?

Elle s'agite dans le lit et rapidement je la rejoins, elle a des antécédents avec l'anxiété et l'angoisse. Elle supporte mal l'éloignement, je l'ai appris quelques temps après la dispute d'un mois.