Chapitre 13

1.9K 313 75
                                    

BÉNI.

Ça fait maintenant 1 jour que Deborah est dans une sorte de coma. Les médecins disent qu'il ne faut pas s'inquiéter, qu'il y a des signes encourageants. Mais je peux pas m'empêcher de stresser.

Il s'agit de ma femme.

Elisa était repartie avec Joël qui était venu en fin de soirée. On l'avait littéralement forcé à partir parce qu'elle voulait rester, mais une fois que son mari a parlé elle a accepté.

Je regardais l'alliance sur la main de Deborah, en repensant à notre histoire, nos moments difficiles, nos moments de joie. Si un jour je dis qu'être avec Deborah ne fait pas ma joie c'est que j'ai menti.

Ma vie n'a plus du tout été la même depuis qu'elle est entrée dans ma vie.

Je reconnais que je ne suis pas facile, mais elle m'a supporté.

Le jour où Ruth a inventé cette grosse mascarade, avec des preuves totalement falsifiées, elle n'a même pas douté de moi. Alors que moi si, j'ai douté de moi-même.

Raconter cette histoire serait trop long, en tous cas c'est allé beaucoup trop loin pour notre propre bien. Mais en même temps, elle nous a rapproché Debo et moi.

C'est en voyant combien elle me faisait combien confiance que j'ai décidé de la fiancer. Tout est allé très vite, fiancés après 2 ans de relation, mariés quelques mois plus tard... Ouais on n'a pas rigolé.

Béni - Bébé... Ton sourire me manque. Réveilles toi s'il te plaît.

RUTH.

Je froisse la bouteille d'eau que j'ai dans les mains après un énièmes appel qui n'aboutit à rien. J'ai horreur de perdre mon temps comme ça, j'ai besoin d'être active sinon le trop plein d'énergie que j'ai me fatigue.

Mon futur partenaire me compliquait vraiment la tâche, il réclame certaines choses que je ne peux lui donner mais bon bref c'est pas mon seul problème.

Deborah est à l'hôpital d'après Jo, c'est bien fait. Moi je m'en fiche elle le mérite, et c'est loin d'être fini pour elle. Je veux et je vais ruiner son petit cocon. Elle ne le mérite même pas.

Johanna m'a aidé à retrouver le numéro du père de Béni, j'espère juste qu'il va coopérer. Et à vrai dire il n'a aucune raison de refuser vu la somme d'argent qu'il va se faire. En tant que goinfre et cupide qu'il est il va accepter, j'en suis sûre.

Ruth - Tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu, amen.

Je souris en me levant, je vais récupérer mon téléphone qui charge et me dirige vers la salle de bain en regardant mes notifications.

Message de 🙄 Partenaire Al-Qaayath : « Vous devriez renoncer à ce que vous projetez de faire. Quoiqu'il en soit, je serai là pour ramasser votre coeur en morceau ☺️ »

C'est en me retenant de balancer mon téléphone contre le mur que je fais couler l'eau de mon bain.

Il m'énerve.

[...]

OMNISCIENT.

C'est aux alentours de 19h que Deborah ouvre les yeux, Béni s'est assoupi après avoir passé la nuit éveillé.

Elle se demande d'abord ce qu'elle fait ici en regardant autour d'elle, puis son regard se pose sur son mari endormi sur ses cuisses. En souriant elle passe sa main sur les cheveux rasés de Béni, qui se réveille instantanément.

Béni - Enfin ! Il se lève et la prend dans ses bras. Plus jamais tu me fais ça.

Deborah ne peut que passer ses bras autour de lui, non sans laisser quelques larmes couler. Béni se détache alors d'elle et appelle une infirmière.

Béni - Je t'ai même pas proposé à boire, attends.

Il contourne le lit pour lui servir un verre d'eau, verre qu'il lui fait lui-même boire.

Deborah - Merci, dit-elle avec une petite voix.

Béni - Hmm toi on voit que ça fait longtemps que tu m'as pas crié dessus, il ricane en essuyant l'eau qui avait coulé sur le menton de sa femme.

Deborah - On reprend ça quand tu veux, elle sourit.

Béni - J'ai pas dit que ça me manquait hein, pardon faut laisser ça de côté un peu. Il se tait et la regarde, tu m'as manqué Déborah.

Deborah - Toi aussi tu m'as manqué Béni... Regarde tu me fais pleurer alors que je viens de me réveiller, sois doux non ? Elle rigole en essuyant les nouvelles larmes qui avaient coulé.

Béni - Ça veut juste dire que je suis trop fort, répond-il en haussant les épaules, la prochaine fois qu'on revient à l'hôpital c'est pour ton accouchement, il ajoute après une longue pause.

Deborah - Oui, elle hoche la tête.

Et l'infirmière entre dans la chambre pour faire des contrôles. Elle leur signale que le médecin qui avait pris en charge Deborah viendrait leur expliquer ce qu'il s'était passé plus tard.

Elle serait normalement libérée demain matin.

C'est en effet un peu plus tard que le médecin arrive dans la chambre, le couple était en train de discuter de leur nouvel achat pour leur maison.

Médecin - Bonsoir je suis le docteur Marc et je suis celui qui s'occupe de votre dossier. Alors... il feuillette son calepin, voilà il semble que vous ayez fait une syncope. Seulement une syncope est normalement bénigne et vous auriez dû vous réveiller quelques instants après mais dans votre cas vous êtes demeurée dans un coma, certes court, mais ça reste un coma. Avez-vous des antécédents qui auraient pu déclencher cela ?

Deborah - Pas que je sache non.

Médecin - Bien, on va procéder à des examens plus poussés donc même si vous ne montrez aucun signe alarmant. Il regarde le couple, et si les examens révèlent quelque chose ce ne sera rien qui sera hors de portée, qui ne pourra être soigné.

Béni soupire en massant ses tempes.

Médecin - Je ne vais pas prendre davantage de votre temps. Monsieur si vous désirez un lit supplémentaire n'hésitez pas à vous signaler à l'accueil.

Béni - Merci mais c'est bon on va gérer.

Médecin - Passez une bonne soirée.

Et il quitte la chambre.

Une seule question tournait dans la tête de Deborah, qu'est-ce qu'elle avait ?

DEBORAH.

Après la visite du médecin mon regard était resté dans le vide, cette histoire m'inquiète beaucoup. Sachant que je dois commencer mon traitement bientôt...

Béni - Bébé ça va aller, okay ?

Deborah - Onkay... Bon j'ai envie d'une douche, tu m'accompagnes ? Elle le regarde en souriant.

Béni - Le truc c'est que j'ai pas de vêtements de rechange, et on est trop loin de la maison.

Deborah - On peut pas demander à l'hôpital si ils ont des tenues ?

Béni - Non je ne veux pas mettre des vêtements qui ont un passé que j'ignore, il hoche la tête négativement.

Deborah - Bah tu remets les mêmes hein, moi-même je n'ai rien en vrai, elle fait la moue... Si maman pouvait passer ce serait bien mais il fait tard.

Béni - Je lui laisse un message pour demain matin, on va se débrouiller. Allons-y comme ça.

Il me tend sa main, que j'accepte, et on se dirige vers la salle de bain.

RestaurationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant