Chapitre 20

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OMNISCIENT
AU MILIEU DE LA NUIT.

Réveillée par des haut-le-cœurs, Deborah court jusque dans la salle de bain où elle vide son estomac. Les nausées étaient si fortes qu'elle vomissait de la bile, laissant un arrière goût acide dans sa bouche. Elle ne comprenait rien de ce qu'il lui arrivait, jamais elle n'avait vomi comme ça.

Et pour ne pas arranger les choses, quand elle essuie le pourtour de ses lèvres elle remarque du sang sur ses doigts. Se levant avec hâte, elle se regarde dans le miroir avec frayeur ; du sang plein la bouche. Elle se rince la bouche, encore sous le choc et puis plus rien. Ça ne saigne plus.

Les mains tremblantes, elle retourne se coucher après avoir pris soin de bien tout nettoyer derrière elle. Il était hors de question d'alerter son mari.

[...]

Il est environ midi lorsque le couple se lève. Rien n'était prévu aujourd'hui, ils ne savaient pas ce qu'ils allaient faire. Soudain Deborah a une idée, il fallait pour cela qu'ils se rendent en ville. Alors d'un commun accord ils s'apprêtent, Deborah chaussée de ses inséparables talons de cinq centimètres et Béni avec sa paire de baskets favorite.

Arpentant les rues de Bruxelles main dans la main, le couple s'arrêtait de temps en temps devant les vitrines des boutiques ; elles étaient fermées puisqu'il était dimanche donc le couple se contentait de lèche-vitrine. Ils arrivent enfin au centre commercial où se trouvait le drugstore* (*parapharmacie) que Deborah cherchait.

Deborah - Tu me fais confiance, n'est-ce Dou ?

Béni - Ouais... Suffisamment pour te laisser me traîner jusqu'ici, c'est quoi le projet ?

Deborah - Shh laisse-moi faire, tu me remercieras après. Elle lui fait un clin d'œil avant d'entrer dans le magasin.

Deborah semble avoir oublié ce qu'il s'était passé la nuit mais il n'en était rien. Elle était très inquiète même, mais elle essayait de noyer tout ce stress en se concentrant sur son mari qui était d'un très grand réconfort pour elle. Elle ne comprenait d'ailleurs pas ce qui lui arrivait mais elle ne pouvait pas faire autrement, il fallait qu'elle se calme.

Béni prend un panier et suit sa femme qui savait exactement ce qu'elle cherchait, elle ne se préoccupait d'ailleurs pas du prix, son mari allait débourser se disait-elle.

Masque hydratant à la noix de coco, gommage exfoliant à la poudre d'amande, crème ultra riche à l'huile d'argan et l'allantoïne... Des serviettes en micro-fibres, un shampooing anti-pelliculaire et un après-shampooing au beurre de karité, senteur coco.

« C'est quel smoothie elle va mixer comme ça ? C'est quelles maths elle va faire ? »

Deborah - Faut qu'on trouve une bassine et de l'huile, elle regarde autour d'elle. Tu penses qu'on va trouver ça ici ? Je suis pas sûre hein, on va devoir aller au supermarché. Bon allons-y ! Elle se dirige vers les caisses.

Béni - Bon... Il la suit sans rien dire.

Il n'avait aucune idée de ce qu'elle avait à l'esprit, aucune idée de ce que la soirée qu'il allait passer sera peut-être l'une des plus belles de sa vie.

DEBORAH.

On avait enfin trouvé la bassine et l'huile que je cherchais, c'était de l'huile d'amande douche. Béni a les mains un peu rêches à cause du basket, ça ne me dérangeait pas énormément mais je veux en prendre soin.

Maintenant on essayait de trouver une bonne adresse pour manger, on n'avait pas mangé le matin étant donné que le service du petit-déjeuner se terminait avant 12h. Et puisque que c'est à cette heure là qu'on s'est levés, vous devinez qu'on n'a pas mangé. On a pris des viennoiseries dans une boulangerie et c'est tout.

RestaurationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant