OMNISCIENT.
Quelque part, dans le royaume des esprits, des agents des forces des ténèbres s'étaient réunis pour décider du sort de Deborah. À travers les quatre coins du globe, des esprits humains travaillaient à l'extinction de son étoile.
Ils savaient que le jour où Béni se lèverait et revêtirait le sacerdoce divin pour occuper les fonctions de sacrificateur à laquelle le DIEU de l'univers l'appelait, ils ne pourraient plus rien faire. Et le travail de plusieurs siècles serait anéanti.
Jamais ils ne pourraient se permettre un tel résultat, leurs vies et leur prospérité en dépendaient.
Ils devaient agir au plus vite avant qu'il ne soit trop tard. Deborah devait mourir avant que Béni ne s'éveille.
BÉNI.
La crise de douleur avait encore recommencé. Je commence sérieusement à perdre patience, c'est la troisième fois en une semaine. Non seulement je perds patience mais je m'inquiète vraiment. Entre les crises et les vomissements, je sais plus où donner de la tête.
Je n'avais pas d'autres choix que d'emmener ma femme à l'hôpital, je sais que ça ne lui plaisait pas mais je ne peux plus la regarder souffrir sans rien faire.
Deborah - Béni est-ce qu'on est vraiment pas obligés d'y aller, je n'en ai pas envie du tout.
Béni - Deborah ta santé dépasse toutes mes autres priorités en ce moment, je ne dormirai pas tranquille tant que je ne sais pas ce qui ne va pas.
J'ouvre en grand mon armoire et fourre des vêtements dans un sac, je ne pense pas qu'on pourra repartir immédiatement de là-bas, ça sonnerait faux chez moi.
Deborah - *soupir* D'accord mon amour, je vais chercher des affaires dans ce cas.
Béni - Tu ne bouges pas du lit, si je te vois bouger je t'y cloue. Je suis très sérieux Deborah.
Elle opine de la tête et reste allongée.
Je me dirige vers le dressing pour lui prendre des affaires, autant des vêtements que des choses pour le soin. Elle en a tellement qu'on pourrait ouvrir un magasin.
[...]
Docteure - Bon les résultats ne sont pas alarmants, dit-elle en feuilletant les résultats du scanner. Il n'y a rien dans le corps de votre femme qui puisse expliquer ces crises de douleur... Elle regarde Deborah, tu continues de prendre ton traitement ?
Deborah - Oui, elle répond en hochant la tête.
Docteure - On va te faire des analyses complémentaires, tu vas devoir rester à jeun jusqu'à l'aube. C'est à ce moment qu'on va récupérer tes fluides pour les examiner.
Deborah souffle longuement avant de s'enfoncer dans sa chaise. Je me contente de rester silencieux en gardant le poing sous le menton.
Docteure - Si besoin je peux vous accompagner pour les démarches pour vous installer dans votre chambre, elle me regarde, vous avez des questions ?
Béni - Aucune, j'attends de voir les résultats. Merci docteure, je me lève de mon siège. Reste là je vais aller faire les démarches.
Deborah - Elle me regarde en esquissant un petit sourire, d'accord mon amour.
DEBORAH.
Aussitôt la porte claquée je me tourne vers Tehillah qui fait enfin tomber le masque.
Tehillah - Je n'ai pas été élevée menteuse Deborah, elle soupire. Quand est-ce que tu vas dire la vérité à ton mari ?
Deborah - Yaya (*grande sœur), j'ai trop peur de sa réaction. Imagine il le prend mal, ça ne se passe pas du tout comme prévu. J'ai les chocottes moi !
Tehillah - Elle me prend par les mains, respire un moment. Je vais prier pour toi et le bébé.
Eh oui, naza na zemi (je suis enceinte*). Je l'ai appris le soir où les crises ont commencé, au début je pensais que j'avais une maladie beaucoup plus grave. Je perds mes cheveux, je vomis à outrance et parfois jusqu'au sang. Je sais pas c'est quel bébé qui est dans mon ventre mais je suis vraiment fragile au niveau de ma santé.
Tehillah - SEIGNEUR JÉSUS, nous TE bénissons pour ce jour que TU as fait se lever. Merci d'avoir renouvelé le souffle de vie en nous. PÈRE TU es le DIEU de toute la création, aujourd'hui je viens remettre entre TES mains Deborah et son enfant. TU les as connus tous les deux avant qu'ils ne soient tissés dans le sein de leur mère alors SEIGNEUR je TE les confie. Je prie dans le nom de JÉSUS-CHRIST pour que TU les protèges. Que tout au long de ce séjour à l'hôpital, TA faveur et TA grâce les accompagnent. Sois puissamment élevé et glorifié par leur vie et que les cœurs éloignés de TOI puissent TE retrouver. Au nom puissant de JÉSUS-CHRIST, Amen.
Deborah - Amen, merci Tehillah. Je peux toujours compter sur toi, je lui souris.
Tehillah - Si je te programme une prise de sang ton mari va savoir, si on analyse tes urines ton mari va savoir. Ne faudrait-il pas mieux lui dire toute la vérité ?
Deborah - Ahy mais dis merci au moins à mon compliment, je croise les bras sur ma poitrine. On verra. Je déciderai cette nuit durant mon jeûne improvisé. Tchie pas de chocolat jusqu'au matin, SEIGNEUR jusqu'à quand ?
La docteure se contente d'un petit rire avant qu'elle ne me chasse de son bureau : elle avait des patients à ausculter.
Depuis que j'ai commencé le traitement elle me suit régulièrement et prend de mes nouvelles. J'apprécie particulièrement qu'elle prie pour moi parce qu'elle m'a toujours démontré sa bonté de cœur et sa foi qui est juste énorme. À cause de sa personnalité et de son attitude envers moi, j'ai foi en ses prières.
Mais de là à pratiquer de mon propre chef ? Bon, j'ai un peu peur que mon mari ne l'accepte pas et me mette à la porte mais quelque chose en moi me dit que ce ne sera pas le cas.
En tous cas je préfère rester tranquille et faire confiance au DIEU de Tehillah.

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Restauration
General Fiction«Que l'homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint.» Marc 10:9 C'est l'histoire du couple Ortega, mariés depuis 3 ans, ils filent le parfait amour. Loin de Jésus-Christ, ils ont essayé de bâtir leur foyer mais celui qui bâtit sur le sable bâ...