Chapitre 18

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SONGE

Des rires hystériques se font entendre en fond sonore, j'étais assise au centre d'une pièce. Tout tournait autour de moi, je me sentais nauséeuse et extrêmement faible. Et d'un coup des personnes ont commencé à me tirer les cheveux, à me bousculer et me faire mal.

Je criais à l'aide mais rien, j'étais seule face à tout ce harcèlement. Par moment je pouvais voir de la lumière se déplacer très rapidement et quand c'était le cas, je pouvais souffler un peu mais ce n'était qu'un court moment de répit car l'acharnement recommençait et c'était pire à chaque fois.

Finalement, j'étais allongée par terre. En sang, horriblement blessée et le visage couvert de larmes. Je ne parvenais pas à prononcer le moindre mot, j'étais juste immobile.

FIN DU SONGE

Je me réveille de ma sieste, le corps endolori. Je regarde autour de moi et constate qu'il fait déjà noir. Béni n'était pas là, peut-être qu'il était en train de se balader dans l'hôtel ou dans le quartier.

Regardant l'heure je me souviens que ce soir je ne preste pas, la mariée a fait appel à une autre maquilleuse. Ma mission est officiellement terminée, je n'étais maintenant qu'une invitée.

J'entends alors la porte de la chambre s'ouvrir, je souris doucement et descend du lit en m'étirant longuement.

Béni - Oh l'ours ? T'es debout ?

Deborah - Tu as officiellement ruiné tout le romantisme de la scène, je suis choquée. Je le rejoins avant de déposer un rapide baiser sur ses lèvres. Tu étais passé où ?

Il allume la lumière avant d'essuyer mes yeux, je devais sûrement avoir des traces dans les coins.

Béni - J'étais sorti pour nourrir l'ours qui me sert de femme, tiens bébé. Il me tend un sac avant de se déchausser. Comment j'ai chaud, ça commence à quelle heure la soirée déjà ?

Deborah - Ils ont dit 22 heures. Merci pour le repas chou, je m'assois sur l'un des fauteuils de la chambre et découvre ce que mon mari m'a acheté. Aanh ça fait tellement longtemps les nouilles, merci mon bébé !

J'attrape la fourchette en plastique au fond du sac et je commence à manger, la portion que mon mari est anormalement grande pour n'être que pour moi, je pense qu'on va se partager ça. Je suis incapable de finir une telle quantité de nourriture.

Béni - On a encore un peu de temps, il s'assoit sur le lit et me regarde. J'ai un truc à te dire.

Deborah - Je t'écoute, lui répondis-je en gardant mon calme.

Béni - J'ai revu mon père, il marque une pause. Le soir où j'étais rentré tard après la salle, mon père m'attendait sur le parking.

Deborah - Il t'a demandé quelque chose ? Tiens, je lui tend la fourchette, remplie de pâtes chinoises.

Béni - Non, absolument rien. Il a dit vouloir renouer avec moi, il répond avant de manger les pâtes qui pendaient de la fourchette.

Deborah - C'est pour ça que tu pleurais hier matin ? J'essuie le coin de sa lèvre avant de m'asseoir à côté de lui pour continuer de lui donner à manger.

Béni - Hm, j'ai fait un cauchemar ce soir là. Honnêtement je ne m'en rappelle plus vraiment mais je sais que ma mère était dedans.

Deborah - D'accord chéri, je n'en ajoute pas plus, le sujet de sa mère étant délicat.

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