DEBORAH.
On venait tout juste d'arriver à la salle, elle était déjà pleine à craquer c'est impressionnant. Je commence à remettre en question ses origines. Congolais n'est jamais à l'heure comme ça.
Béni - Toi aussi c'est quelle robe que tu mets à la fête de quelqu'un, il arrange mon décolleté avant de marmonner.
Deborah - Oh, tu n'aimes pas ? Je le regarde, déposant mon téléphone.
Béni - J'aime trop, et c'est ça le problème. Les gens vont trop te voir, je suis jaloux. Rapproche un peu ta chaise de la mienne ma belle, que tous sachent que tu es à moi.
Deborah - Continue encore et tu vas ramasser mon cœur sur le sol, je m'exécute en souriant et frémis en sentant sa main froide se poser sur ma cuisse.
Béni - Ah tu vois ? On est nettement mieux comme ça, il attrape son téléphone avant de nous prendre en vidéo. Ma chérie même, modèle unique, j'suis un gars trop chanceux moi tu connais. Il finit en faisant un « 🤙 ».
Me prêtant au jeu, je pose ma main sur sa poitrine et embrasse sa joue. J'entends dans mon oreillette qu'une perte importante de poids a été enregistrée chez les jaloux. Il me regarde dans les yeux avant de couper la vidéo tandis que je lui souris avec toutes mes dents.
Béni - Dis moi tout de suite si tu as fait la sorcellerie sur moi hein, qu'on en finisse.
Je ricane, amusée et un peu gênée. J'ignorais qu'un jour je pourrais faire cet effet à un homme. Surtout un homme comme ça. Qu'il est beau.
[...]
On était en train de finir de manger, c'était super bon franchement bravo au traiteur. Mais je n'ai pas beaucoup mangé, manque d'appétit. Béni en revanche il s'est pas gêné, il a même fini mon assiette. Je sirotais mon verre de rosé en regardant autour de moi, on attendait que les mariés fassent leur deuxième entrée après quoi je vais enfin pouvoir danser.
J'ai amené une paire de claquettes exprès quand même.
OMNISCIENT
Dans les coulisses, les mariés et leur cortège se préparaient pour le traditionnel flashmob. Stéphane était beaucoup attendu, ses origines européennes ne lui conféraient pas naturellement la qualité d'excellent danseur. Tout au long des répétions il n'avait cessé de narguer ses amis en leur assurant qu'ils seraient tous étonnés.
« De la même manière dont DIEU a surpris Sara avec Isaac, c'est comme ça que je vais vous surprendre »
Aara avait eu vent de ces dires et n'avait rien dit. Elle avait confiance en DIEU, qu'IL lui avait donné ce que son cœur désirait. La chorégraphie devait durer 15 minutes, elle avait juste hâte de pouvoir aller s'asseoir. Aara aimait danser mais pas spécialement perchée sur des hauts talons ; d'ailleurs elle portait la paire de claquettes propres à toute mariée qui réalisait sa deuxième entrée dansante.
Le signal est lancé, le cortège des hommes se lance. Après un énièmes baiser à sa femme, Stéphane enfile ses lunettes de soleil, prêt à libérer le congolais qui est en lui, disait-il.
Malheureusement elle ne verrait rien de ses propres yeux, elle comptait sur les caméramans pour qu'ils produisent un film de qualité. Les musiques s'enchaînent, le cortège avance sous les flashs des téléphones.
Béni - Tu es sûr que c'est un blanc celui-là ?
Deborah - Je t'assure, elle hoche la tête.
Arrivés au niveau de la piste, c'est le tour du cortège féminin de faire son entrée. Aara était très belle, son mari n'a eu cesse de le lui répéter après la bénédiction nuptiale. Pleine d'assurance, elle s'avance, éventail en main, se sentant l'âme d'une star.
Stéphane était debout, entouré de ses garçons d'honneur. Il était pressé de la voir arriver, il avait déjà eu l'occasion de la voir danser, mais ce soir était spécial. Finalement, les demoiselles d'honneur se mettent sur les côtés afin que la reine de la soirée s'approche de celui qui l'avait honoré aux yeux de toute la création.
Lui tendant la main, Stéphane lui offre son plus beau sourire et l'aide en arrangeant sa traîne. Aara donne son éventail à sa dame de compagnie, et le show peut commencer. Département d'Ambiance retentit dans les enceintes et les pas de danse s'enchaînent au rythme de la musique.
Conformément à ce qu'elle croyait dans son cœur, Stéphane était un excellent danseur.
BÉNI
Le boug il danse bien deh, mais je danse mieux. La musique était bien, ça bouge ça décale ça envoie. Et au milieu de tout ça il y a ma beauté de femme, je vous promets c'est comme si on me lave les yeux à la javel. Je la vois plus de la même manière. Elle est incroyable.
Par contre faut lui dire d'arrêter de s'agiter comme ça devant l'enfant des gens. Quand je vais la coincer elle va commencer à parler chinois. Gneugneu lâche-moi, comédienne.
Deborah - Stéphane il danse trop bien, mais tu danses encore mieux bébé. Elle me dit en souriant.
Béni - Je sais, je pose ma main sur sa hanche, fier.
Le flashmob a l'air d'être terminé, j'ai tendu la paire de claquettes à Deborah qui s'est empressée de l'enfiler. Elle m'a toujours dit ne jamais danser en talons, et jusqu'ici c'est vrai. Tenant ses talons dans ma main gauche, je la laisse m'emmener auprès des mariés qui avaient l'air de bien s'éclater.
On fait rapidement les présentations, Stéphane c'est un bon type.
Stéphane - Première fois en Belgique ?
Béni - Ouais carrément, c'est bien ici de vrai.
Stéphane - On devrait se voir après le mariage, on vous fera visiter !
Béni - J'hoche la tête et lève mon pouce, Azy quand vous voulez hein. Ce serait avec plaisir.
On se serre la main une dernière fois et je me rapproche de ma femme qui était avec la mariée et son cortège. Elle était déchaînée. Mais j'aime la voir comme ça. Je suis son premier fan, le reste faites la queue.
Quand elle me voit elle me tend ses mains que je saisis avec grand plaisir, elle m'invite au milieu de leur ronde et rapidement je capte la dynamique de groupe. Je sens que ça va finir en battle tout ça. Si je gagne pas, c'est que je ne m'appelle pas Béni Salomon Ortega. Je vais protéger l'honneur de ma famille.

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Restauration
Ficção Geral«Que l'homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint.» Marc 10:9 C'est l'histoire du couple Ortega, mariés depuis 3 ans, ils filent le parfait amour. Loin de Jésus-Christ, ils ont essayé de bâtir leur foyer mais celui qui bâtit sur le sable bâ...