~les premiers jours~

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Blottie tout contre lui, Hermione se sentait apaisée et bercée par les mouvements réguliers de sa cage thoracique se gonflant et se dégonflant. Le silence était toujours omniprésent, mais le vide, lui, avait disparu. Ce qui, sans lui, avait été une gigantesque pièce vide, prête à l'engloutir sous ses ténèbres, devenait, en sa présence, bien plus calme. L'énorme espace ne l'oppressait plus, puisqu'il était devenu leur espace; ses bras autour d'elle semblaient créer une bulle protectrice qui les éloignait du monde extérieur et de ses dangers. Elle n'avait plus froid couverte par ses robes et aussi proche qu'on peut l'être de son corps duquel émanait une chaleur rassurante.

Toutes ces infimes attention venait couvrir ses pensées qui ne cessait de tournoyer dans sa tête et de ramener les explications de Severus, d'il y a quelques jours; les réponses à toutes les questions qu'elle avait pu se poser depuis son arrivée ici.

Elle venait à peine de l'aider à s'installer, en essayant d'éviter les positions qui mettraient à mal ses blessures, que Severus lui indiqua de se poser à ses côtés et de l'écouter attentivement.

- Hermione, dit-il en gardant un sang froid irréprochable, nous avons été enlevés.

Elle frissonna à cette première phrase qu'elle savait, pourtant, n'être que le début.

- Tu te souviens de quoique ce soit d'avant ton arrivée ici ? lui demanda-t-il calmement.

- J'étais au bal, Winky m'a apporté ta lettre et ton cadeau et puis j'ai...comment dire...paniqué. J'ai fait une crise d'angoisse Severus, j'étouffais complètement. Alors, je suis sortie de l'enceinte de Poudlard et je me suis sentie transplaner, sans même savoir où j'avais atterri. J'ai rapidement aperçu un panneau, mais mes souvenirs sont tellement vagues...

- L'impasse du tisseur, peut-être ? ajouta-t-il.

- C'est exactement ça ! Mais comment tu...comment est-ce que..., balbutia-t-elle.

- Hermione, j'habite là-bas. Tu as transplané à quelques mètres de chez moi.

Hermione ne sut que répondre, ce qui n'échappa pas à l'attention du maître des potions qui décida de continuer son explication. Il sentait qu'elle avait besoin de plus de réponses.
Hermione, elle, se sentit terriblement bête. Harry lui avait déjà parlé de l'impasse du tisseur qu'il avait pu découvrir dans les souvenirs de Severus, mais peu importait. Maintenant, plus que jamais, elle avait besoin de réponses.

- J'ai entendu le craquement d'un transplanage. Je n'étais chez moi que pour quelques temps. Je me suis dirigé avec la plus grande précaution vers le lieu où avait retenti le bruit, mais quand je suis arrivé, non seulement, je t'ai aperçue, mais tu n'étais pas seule : un très grand groupe que je reconnus comme étant des mangemorts se tenait autour de toi.
J'ai agi bêtement Hermione en me ruant sur eux. Ils étaient bien trop nombreux pour moi, mais tu étais là devant moi et je n'ai pas réfléchi, sa mâchoire se crispa à la fin de sa phrase, mais il continua son discours du même ton calme, Je me suis battu de toutes mes forces pour essayer de les vaincre et j'ai réussi. Il n'en restait plus un seul.
Rapidement, je me suis approché de toi et t'ai prise dans mes bras, mais avant que j'ai eu le temps de tourner dans le coin de la rue - nous étions si proches des protections magiques - j'ai senti un puissant sort me toucher et je suis tombé au sol, toi à mes côtés. J'entendais et voyais tout. Tu étais, là, inconsciente à mes côtés et j'essayais tant bien que mal de briser la pétrification, mais c'était impossible. Je n'ai pas eu le temps d'apercevoir l'ennemi que j'ai perdu connaissance. La suite, tu la connais mieux que moi.

Hermione était encore dans un état de choc léger, mais un sentiment bien particulier vint la persécuter : la culpabilité. Si elle n'avait pas quitté Poudlard, ils ne seraient pas ici.

-Inattendu-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant