~le bal : partie 2~

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Toujours en riant aux éclats, le groupe se déplaçait à un rythme modéré, imposé par l'infirmière afin que Parvati évite de reproduire le pire. La grande salle se rapprochait rapidement et le fit savoir par un bruit de plus en plus perceptible : musique, discussions , tout ce que pouvait amené une fête digne de ce nom. La grande et imposante porte de la salle était ouverte et lorsqu'ils l'eurent enfin atteinte, la fête s'imposa automatiquement à eux. La musique, les élèves dansants, la décoration magnifique qui lui rappelait le bal de Noël qui avait eu lieu, il y a maintenant, quatre ans en arrière. Même si le thème n'était évidemment pas le même, l'ambiance demeurait intacte. Hermione avait eu vent de l'identité de l'élève s'étant proposé pour la prise en charge de la préparation du bal, mais son nom lui avait totalement échappée. Une chose demeurait certaine : il avait réussi avec brio. Les tables qui, chaque jour accueillaient les étudiants de chaque maison, avaient été magistralement décorées et repoussées contre les murs ; de telle façon que la salle déjà immense dans son état normal semblait avoir doublé de volume et ne faisait qu'accentué la magnificence de l'événement. Les couleurs chaudes dominaient l'espace et rendaient l'endroit extrêmement chaleureux. Pour le reste, l'organisateur avait tout fait dans les règles de l'art : lumières, banderoles, piste de danse et tant d'autres petits détails qui échappèrent à l'analyse rapide de la jeune sorcière, mais qui contribuaient pleinement à l'unité du décor. Marchant en tête de groupe, elle fut la première à entrer et donc première que les autres élèves aperçurent. Sans hyperboliser la situation, Hermione sentit tous les regards tournés vers elle et ses amis. Elle n'avait pas réussi à décider si cela était oppressant ou glorifiant. Cependant, elle savait qu'être sous le feu des projecteurs avait eu effet étrange sur elle. A tel point que le monde et le bruit alentour sembla s'évanouir dans le vide. Une seule chose interpella brusquement son regard ; à l'opposé de sa position, au fond de la salle, une ombre qui lui semblait terriblement familière, disparut par la porte en laissant derrière elle une aura trop étrange pour être anodine. Elle aurait très probablement essayé d'y réfléchir ne serait-ce qu'un peu, mais Ginny la tira par le bras et lui fit signe de rejoindre les autres. Ce simple touché lui permis de revenir dans le monde réel, d'entendre de nouveau et de voir la fête qui se déroulait sous ses yeux. Le minuscule instant étrange s'était évanoui avec l'ombre derrière la porte.

La fête battait son plein. Hermione avait arrêté de compter le nombre de chanson et de danse qu'elle avait vu passer. Sa vision et sa lucidité allait de pire en pire, au fur et à mesure qu'elle buvait des verres du ponche que Seamus avait eu la bonne idée de corser un peu, ou beaucoup. Ron et elle se retrouvaient dans le même état d'ébriété et commencèrent à oublier leurs promesses passées. Jusque là, rien n'avait été au-delà du simple flirt, de danses l'un contre l'autre et, il est vrai, quelques baisers rapidement avortés, pour toutes sortes de raisons. Le seuil de non retour fut traversé lorsque Ron lui proposa, non sans peine, dérangé par le bruit, de quitter le bal, rien qu'un instant. La Hermione sobre aurait sincèrement espéré que le bruit puisse masquer ses propos, mais dans cet état second, elle approcha son visage et lui répondit un « ok, allons-y ».
Les deux, main dans la main, marchaient vers une destination qu'ils n'avaient encore, ni l'un ni l'autre, décidé.

- Tu sais où tu veux aller ? demanda Hermione.

Ron ne tarda pas plus de quelques secondes avant de lui donner une réponse. Il s'arrêta net et la guida vers le mur le plus proche.

- Ici même, ça fera l'affaire, souffla-t-il d'une voix qui la fit frémir.

A vrai dire, ils n'étaient pas en plein milieu du couloir, mais avaient réussi à trouver une arcade derrière laquelle se dissimuler, eux et ce qu'ils s'apprêtaient à faire.
Leurs mains semblaient avoir parcouru chaque once de leurs deux corps brûlants lorsque Hermione se tourna dos à lui, lui laissant l'absolu pouvoir sur l'état prochain de sa robe de bal. Sans oublier de déposer des baisers fougueux sur la totalité de ses épaules et de son cou nus, il commença à descendre la fermeture éclair de sa robe, mais avant même qu'il ait eu l'occasion de la faire glisser au sol, les deux presque amants se crispèrent au son d'un bruyant « crac » proche de leur arcade. Ron eut le réflexe de restaurer l'état premier de la robe d'Hermione, en lâchant un râle de frustration. Toujours par réflexe, ils prirent en main leurs baguettes ; il y a longtemps qu'ils avaient arrêter de considérer Poudlard comme entièrement sécurisé. Il n'y avait aucune autre possibilité, ce bruit qui les avaient interrompus était sans le moindre doute le son produit par l'arrivée ou le départ d'un transplanage ; chose d'autant plus étrange dans l'enceinte de Poudlard. Hermione se demanda même si elle ne l'avait pas imaginé, car le silence qui s'était abattu juste après était tout aussi étrange que la possibilité d'un transplanage ici même. Toujours sa baguette fermement tenue, elle tourna derrière l'arcade, accompagnée de Ron, mais ce qu'elle vit lui fit lâcher un soupir de soulagement : une petite elfe de maison se tenait sagement à attendre. Ron comprit plus rapidement qu'elle.

-Inattendu-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant