37- Humanité.

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Leolio




Je reste là sans rien faire, le corps tétanisé.



Je me demande d'ailleurs ce que je fous là, au beau milieu de ce couloir aux apparences étonnantes, l'esprit envoûté par mon ami me quittant une fois encore.


Je le fixe partir au loin, l'esprit envoûté par une brume d'effarement, ne prononçant plus aucun mot.




Je déteste ces moments là.



Je le vois quitter les lieux, et devenir un peu plus invisible à chacun de ses pas transportant son corps des plus désirables.

Le bruit qu'émettent ses talons en embrassant le sol s'estompent avec progression, tout en s'étalant sur les longs murs de cette allée sinistre. Et cette venue indésirable du silence ne me comble aucunement de joie.


Je reste ici, coincé dans une part lumineuse, tandis que lui continue d'un pied ferme de poursuivre son chemin caché et inconnu de tous.





J'ai mal à la poitrine...





Je sens que malgré les médicaments m'aidant à garder tout rationalisme et tout contrôle, je me mets à progressivement vriller.


Je ressens ici un douloureux poids sur mon cœur, comme s'il exprimait son irréfreinable envie de quitter mon corps et de rejoindre au loin ce meurtrier.





Il était là, avec moi, mais il me manquait déjà.






Or, maintenant...






Ce manque que je ressentais au plus profond de mon être s'est transformé en une nauséabonde stupéfaction, et en un vide prenant davantage le contrôle de mon être.







J'ai mal.








Seulement, je ne suis pas en colère...







Je me sens simplement seul, et triste.






Car j'ai l'impression de le perdre pour toujours.





J'ai l'impression de lui dire adieu, sans avoir admiré pour la dernière fois son regard des plus envoûtants.





J'ai peur de l'aimer, tout en oubliant son visage.








J'ai peur de l'aimer lui, et les fragments de la personne qu'il était aujourd'hui.







Quelle vie...






Peut-être que ces six derniers jours n'étaient que les souvenirs d'un rêve lointain.





Peut-être que les médicaments me montent bel et bien à la tête, et que j'en suis arrivé à confondre réalité et subconscient, malgré mon irrépressible envie de garder les pieds sur Terre.




L'amour me monte à la tête.




Il me monte à la tête.




Il est capable de me rendre fou, avec cette sensation naissant suite à son départ.



Fou d'amour.




Kurapika s'est retourné sans dire un mot...


J'aurais pu laisser parler mon comportement d'intrépide, et courir derrière lui en espérant le rattraper. En effet, mon tempérament agité n'aurait pas agit de paire avec cette situation des plus particulières. J'aurais pu tenter ma chance, et essayer de l'effleurer une dernière fois, malgré le fait qu'il m'aurait certainement assommé en un coup, lui étant bien plus puissant que moi.

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⏰ Dernière mise à jour : May 25, 2023 ⏰

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