11- Tu ne te contrôles pas.

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- Bon, on ne va pas passer la journée ici ! On va chez moi ? dis-je à mon ami.

Je vois Killua pencher la tête en arrière, faisant la moue, me montrant qu'il hésite à accepter ma proposition.

- Allez... On va bien s'amuser ! Si ça te branche pas, au lieu d'aller chez moi, on peut se rendre dans des coins sympas ! Je connais de bonnes boites de nuit ! lui dis-je, insistant et joignant mes mains, faisant mine de le supplier.

Killua et moi nous levons, et nous apprêtons à quitter le parc.

- Je n'aime pas trop les fêtes... donc c'est ok pour chez-toi. Mais si je dois y passer la nuit je n'ai aucune affaire de rechange...

- On a les mêmes mensurations, et on fait presque la même taille donc ça devrait aller ! Tu prendras mes vêtements s'il le faut, lui dis-je.

- Comment ça "presque" ? On fait la même taille. dit fermement Killua.

- Haha... C'est ce qu'on va voir.

Je m'approche lentement de Killua, jusqu'à sentir son souffle froid sur la peau de mon visage, et plonge mon regard dans le sien. Je mets ma main sur ma tête, puis sur la sienne, essayant de comparer nos tailles. Killua rougit et se met à baisser la tête.

Adorable. Vraiment.

- T'es trop mignon quand t'es gêné. Déstresse un peu avec moi. Je veux être la dernière personne avec qui tu serais mal à l'aise. Tu es mon meilleur ami, alors détends toi, petit coincé ! lui dis-je calmement, accompagné d'un sourire.

Je redresse délicatement sa tête en lui tenant le menton, puis continue à essayer de deviner lequel d'entre-nous est plus grand.


Mais Killua lève le bras et frappe ma main.


- Qu'est-ce que tu ne comprends pas quand je te dis que je ne veux pas que tu me colles ? Ce n'est pas parce que je t'ai pris dans mes bras à nos retrouvailles que je veux constamment te toucher. dit froidement mon ami.

- ...Je suis désolé, j'ai un peu trop forcé, c'est vrai...

Merde, j'ai plombé l'ambiance.

- ...En réalité, je crois qu'il serait préférable que nous en restions là pour aujourd'hui. Je vais rentrer rejoindre Alluka. dit Killua.



- NON !



Killua me regarde, surpris par mon cri.

- Je veux dire... S'il te plaît, Killua. Reste encore un peu avec moi... J'ai tant de choses à te dire, et j'ai tellement peur de ne plus te revoir...

- Alala... Sacré Gon. Ravale ta tête de chien battu, c'est d'accord. Je viens avec toi, à condition que tu ne me colles pas ! sourit légèrement Killua.

- C'est promis, lui dis-je. On refait la course ?

- Encore ? Tu ne changeras jamais. Bon c'est d'accord, mais je ne sais même pas où tu habi-

- Super ! Laisse moi une fois de plus te montrer que je suis le plus fort d'entre nous !

Et je file, sans avoir écouté la fin de sa phrase. Pour absolument rien au monde je ne me séparerai de lui. Je me sens si bien à ses côtés. Je me sens... en vie.

Je me mets à bondir d'énergie et de bonheur, tel le petit garçon de douze ans que j'étais. Je profite de cette petite course pour respirer pleinement l'air d'une de mes villes préférées qu'est York Shin City. C'est le soir, le soleil disparait lentement du ciel, et laissera peu à peu place à la lune accompagnée de son ciel sombre. Je ne me lasserai jamais de voir les rayons du soleil couchant refléter sur les gratte-ciels de cette ville, et sur la fameuse Tour Céleste apparaissant à l'horizon. Je suis ému rien qu'à la vue de ce bâtiment, s'élevant si haut dans le ciel. Voici un building élégamment imposant, renfermant des souvenirs à la fois si doux et si forts...

Enfin arrivés, j'ouvre la porte de mon appartement et invite Killua à rentrer.

- Wow... C'est beau, et bien rangé. dit-il regardant de gauche à droite le séjour.

- Entre, et fais comme chez toi. Enlève tes chaussures ici et va te laver les mains. La salle de bain est tout au fond du couloir, à droite.

Je vois Killua aller vers la salle de bain, et s'éloigner un peu plus de moi. Il est chez-moi, avec moi, si proche de moi... J'en ai tellement rêvé...

Je me dirige vers le frigidaire, sors un pack de bière et le pose sur ma table basse, entre mon canapé et ma télévision. Je l'allume, et met Netflix. J'observe ainsi Killua revenir de la salle de bain.

- L... Love ? C'est le premier film recherché sur Netflix. On le met ? dis-je à Killua, enlevant mon T-shirt afin d'être plus à l'aise.

- O- Ok.

- Tiens, j'ai acheté des bières hier. Sers-toi ! lui dis-je en lui tendant une bière, m'allongeant sur le canapé.

Je lance ainsi le film, qui commence directement avec une scène... plutôt explicite.

- AHHHH ENLÈVE MOI ÇA ! crie Killua, se cachant les yeux. C'est quoi ce film ???

- Bah... Moi je le trouve plutôt sympa. L'actrice est pas mal, haha. dis-je, finissant ma première bouteille.

- Un homme et une femme... Je dois boire pour oublier les horreurs que j'ai vu. dit Killua, éteignant la télé et s'empressant de prendre une bouteille.

Bouteille... qu'il finit vite, d'ailleurs. Il en reprend une deuxième, puis une troisième...

- Attends Killua, ces bières sont plutôt fortes. Si tu n'as pas l'habitude d'en boire tu seras soûl-

Killua commence à se calmer, et à divaguer.

Mince, je pense qu'il a trop bu.

- Ne... t'inquiètes pas Gon, je suis un... Zoldyck ! dit-il fièrement, levant sa bière. Je suis super entraîné donc je ne peux pas être bourré pour si peu-

Et il tombe sur le canapé.

Il est vrai qu'en temps normal, Killua ne craint ni. les drogues ni les poisons. Il me l'a expliqué lors de la première épreuve de notre examen d'Hunter, qui remonte à plusieurs années. Il m'a avoué que la clé de ce contrôle de soi était la concentration, qui permettait au corps de lutter de l'intérieur contre les poisons ou les drogues qu'il pouvait rencontrer...

Je regarde mon ami transpirant et rougissant, à l'autre bout de mon canapé.

- Mmh... Il fait chaud chez... chez-toi. dit-il s'approchant à quatre pattes de moi.

Il se met ainsi à caresser mon torse avec ses mains. C'est étrange pour quelqu'un qui n'est pas du tout tactile...

Il se presse aussitôt de monter sur mes genoux.

- Wow, du calme Killua !

Ce rapprochement est peu trop soudain. Cela me rend un peu mal à l'aise, d'ailleurs. Seulement, je dois avouer que ce n'est pas si désagréable, un aussi bel homme si proche de moi...

- K- Killua... Il faudrait que tu ailles te coucher. Je vais te sortir des habits propres. Arrête ça tout de suite, tu ne te contrôle pas. dis-je, essayant de le repousser.



Mais je n'y arrive pas, car il m'embrasse.

Gon x Killua : Tu es la Lumière. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant