Épisode 7

13 3 1
                                    


***Loraine***
Après la mauvaise journée que nous avons passés hier,
j’ai décidé d’envoyer les enfants à la plage pour nous
changer un peu les idées. J’en ai moi aussi besoin après
de longues journées de travail. J’aime décompresser
surtout quand je sais que j’ai bien avancé dans mon
boulot et j’aime aussi passer du temps avec mes bébés.
Pendant la semaine on en profite pas trop à cause des
cours et du boulot et les week-ends aussi ils sont chez
leur père donc je profite de chaque petites occasions qui
se présente à nous. Ce n’est pas facile de partager ses
enfants avec son ex-mari et ce n’est non plus pas facile
pour eux de se promener comme ça entre nos deux
maisons mais on y peut rien. C’est Charles qui en a
décidé ainsi en foutant notre famille en l’air. J’aurai tant
aimé donner un autre mode de vie à mes enfants. Ils
sont parfois tristes à cause de cette situation surtout
lorsqu’ils voient leurs amis avec leurs deux parents
réunis. C’est tout ça que je compense en leur offrant
tout ce qu’ils veulent mais en échange de bonnes notes
à l’école.
Je suis assise dans le sable dans mon maillot une pièce
en train de regarder les enfants s’amuser dans l’eau. Je
les aime tellement mes bébés et les voir rire comme ça
me met du baume au cœur.
Sam court ramasser son ballon lorsqu’un chien vient
vers lui. Il n’a pas l’air d’avoir peur mais au contraire se
met à le caresser ce qui me surprend d’ailleurs.
D’habitude on a peur quand on voit un chien pour la
première fois. Le chien aussi a l’air d’aimer les caresses
de Sam et se met même à le lécher. Je regarde la scène
avec une petite peur au ventre parce que ce chien est
quand même un peu effrayant. Je vois soudainement
apparaitre un homme avec une carrure que je
reconnaitrai même à une longue distance. Carl.
Je me lève donc et m’avance vers eux. Il ne me voit pas
puisqu’il est de dos. Je m’avance doucement et m’arrête
derrière lui. J’ai une envie de poser ma main sur son dos
nu mais je me souviens qu’il en a horreur. Je préfère
donc m’en abstenir.
Moi : Bonjour monsieur costaud.
Il se fige certainement parce qu’il a reconnu ma voix qui
est unique en son genre, lol.
***Carl***
Je reconnais parfaitement cette voix. Je l’entends
presque tous les jours avant, pendant et après nos
séances et même lorsque je suis chez moi. Loraine. Je
me retourne lui faisant face et la vois avec son éternel
sourire.
Loraine : Comme on se retrouve.
Moi : Ouais.
Le garçon : Maman regarde, je veux un chien comme
celui-là.
Elle se penche sur le côté pour pouvoir le voir derrière
moi.
Loraine : Non hors de question Sam.
Moi : C’est votre fils ?
Loraine : Oui et apparemment il aime votre chien.
Une jeune fille court vers nous en criant « maman,
maman » ce qui fait se retourner Loraine.
Loraine : Et voilà ma fille qui arrive.
La fille : Maman j’ai ramassé plusieurs coquillages de mer
regarde.
Elle les regarde puis se tourne ensuite vers moi.
Loraine : Jess je te présente Carl mon coach personnel,
Carl je vous présente ma fille Jess.
Jess (ouvrant ses yeux) : Whoh.
Loraine (riant) : J’ai eu la même réaction.
Jess : Vous êtes vraiment costaud monsieur.
Moi : Oui je sais, ta mère n’arrête pas de me le répéter.
Jess : Je peux donc vous appeler monsieur costaud ?
Moi : Je sens que même si je dis non tu vas quand
même le faire.
Elles éclatent de rire et j’ai moi aussi presqu’envie de
rire.
Loraine : Bon ça vous dit qu’on s’asseye pour discuter
en surveillant les enfants ?
J’hésite un moment puis acquiesce. Je donne à son fils
la laisse et la balle du chien. Nous nous dirigeons vers
ses affaires et sans le vouloir je la relooke et je ne peux
m’empêcher d’apprécier son petit corps que j’ai pourtant
l’habitude de voir dans ses ténues de sport trop sexy.
Loraine : Pourquoi vous vous promenez le torse nu alors
que vous n’aimez qu’on parle de vos muscles ?
Moi : Parce que je suis à la plage et donc je ne vais pas
m’y promener en costume.
Loraine : Vous êtes toujours comme ça sur la défensive ?
Cette remarque me fait prendre conscience que je me
conduis comme un salaud alors qu’elle n’arrête pas
d’être sympa. Je pense que je devrais un peu baisser la
garde.
Moi : Ne m’avez-vous pas dit que vos enfants allaient
chez leur père les week-ends ? Alors pourquoi ils sont ici
avec vous ?
Loraine : Leur père est en voyage et quand c’est ainsi ils
restent avec moi. J’ai voulu les emmener à la plage pour
passer du temps avec eux mais surtout pour les faire
oublier la journée d’hier.
Moi : Qu’est-ce qu’il y a eu hier qu’ils doivent oublier ?
Loraine : Nous avons assisté à un braquage en plein
milieu de la ville. Ça fait deux fois que ça m’arrive à moi
ce mois-ci donc ça ne m’a pas fait trop grande chose
mais eux c’était la première fois et je dois dire que ça les
a secoués.
Moi : Oui j’imagine. J’ai appris pour le braquage. Il faut
être sacrement pro pour pouvoir faire un tel braquage.
Loraine : Oui. Ce gang fait vraiment ravage dans ce pays,
on ne parle plus que d’eux surtout leur chef, Dusky ou je
ne sais pas quoi. Mais bon je n’ai pas envie de me
rappeler de tous ces évènements.
Moi : Oui c’est mieux d’oublier en espérant qu’ils soient
mis hors d’état de nuire ces types.
On bavarde puis à un moment on décide d’aller se
dégourdir les jambes en marchant près de l’eau. Je
commence peu à peu à me décrisper et à participer du
mieux que je peux à notre conversation même si c’est
elle qui parle tout le temps. Je pense que c’est la
première fois que je me relaxe autant en compagnie
d’une femme.
Nous nous apprêtons à partir et pendant qu’elle arrange
leurs affaires Jess va vers un jeune garçon et il lui fait
une bise sur la joue. Loraine lève sa tête aussitôt vers
moi. Elle prend une mine pas sévère mais qui annonce
que quelqu’un aura sa part de Loraine.
Loraine : Je rêve ou ce jeune vient d’embrasser ma fille ?
Je ne réponds rien mais l’expression de mon visage lui
donne une réponse claire. Elle interpelle aussitôt le jeune
et sa fille qui viennent vers elle à pas hésitant.
Loraine (au jeune) : Alors comme ça c’est toi que
fréquente ma fille ?
Jess : Maman c’est juste un ami.
Loraine : Toi chut tais-toi. (Au jeune) Alors ?
Lui : Euh je…
Loraine : Tu veux être avec elle dans le but de l’épouser
ou simplement pour jouer avec elle ?
Lui : Euh…
Loraine : Parce que si tu veux l’épouser je vais te donner
la liste de la dote dès maintenant comme ça tu vas
commencer à te préparer avec ta famille. Et puis il faut
que tu sois en mesure de bien prendre soin d’elle parce
que son entretient coute cher. Je veux dire ses produits
pour la douche, ses crèmes pour la peau, l’entretient de
ses cheveux, sa manucure et pédicure mais surtout son
argent de poche. Est-ce que tu sais combien on lui
donne par mois ?
Lui : Euh…
Loraine (continuant) : Est-ce que tu sais ce qu’elle
mange ? Elle n'est pas comme ces filles d'Abidjan qui
mangent tout et n'importe quoi pourvu qu’elles aient le
ventre rempli et après elles s'en vont chier en désordre
pour empoisonner les gens.
Pause : Elle vient de dire le mot chier ?
Loraine : Peux-tu t'assurer qu’elle fasse son bilan de
santé chaque 3 mois ? Et puis j’espère que vous n’avez
pas encore couchés ensemble parce que si c‘est le cas
tu ne vas pas sortir vivant de cette plage. Non tu ne
sortiras pas d'ici tout court parce que je vais te découper
en petits morceaux et te donner à manger aux poissons.
Jess (embarrassée) : Mamaan…
Le jeune reste complètement dépassé devant toutes ces
questions. Sam éclate de rire. J'ai envie de faire pareil
mais les muscles de mon visage sont trop attachés pour
ça. Jess quant à elle se tape le visage avec sa main l’air
de dire « vraiment cette femme ce n’est pas la peine ».
Non sérieux cette femme est folle.
Le garçon s’en va sans demander son reste et nous on
se dirige vers la sortie de la plage dans un silence total.
Une fois arrivé à nos véhicules on se dit au revoir et
chacun monte dans sa voiture, moi avec mon chien et
elle avec ses enfants. J’ai quand même passé un bon
moment je l’avoue.

***********************************
Aimez, commentez et votez . Je vous aime très fort

Un amour dangereuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant