Épisode 15

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***Carl***
Je conduis tout angoissé vers le QG en cherchant
plusieurs explications à donner au Boss pour pas qu’il
s’attarde sur Loraine. Comment a-t-il su pour elle ? C’est
quand même un grand chef de gang et de mafia donc il a
des relations. Oui c’est vrai que je suis bête. Il m’a
vraiment fallu une bonne excuse pour pouvoir convaincre
Loraine de me laisser partir. J’espère juste que sa colère
ne durera pas longtemps. De toutes les façons je sais
comment l’apaiser mais ce que je ne sais pas par contre
c’est comment apaiser le Boss et lui faire oublier
l’histoire avec Loraine.
J’arrive et gare. Les gens sortent peu à peu de la boite,
d’autres complètements saouls et d’autre je dirai déjà
aux portes de la mort. Comment peut-on boire de la sorte
jusqu’à s’oublier. Ce sont ceux qui vont les soulever pour
les conduire chez eux qui auront du boulot. Je rentre et
me dirige vers le bureau. Je frappe puis rentre.
Moi : Bonjour Boss.
Boss : Assieds-toi ! (Je m’exécute) Qui est cette femme ?
Et que représente-t-elle pour toi ?
Moi (mentant) : C’est rien de sérieux boss, juste
quelqu’un avec qui je passe du bon temps.
Boss : Tu en es sûr ? Parce que selon mes informations
tu passes presque tout ton temps avec elle et je suis
prêts à parier que c’est avec elle tu te trouves à chaque
fois que tu rate une opération.
Moi : Non Boss ce n’est…
Boss : Je vais être direct avec toi. Si tu veux t’envoyer en
l’air avec toutes les filles du pays fais-le mais si tu
t’amourache d’une au point d’oublier tes engagements
sache que ça se passera très mal et pour toi et pour elle.
Dans ce métier on ne tombe pas amoureux donc réfléchi
bien à ce que tu fais. Tu peux disposer.
Il ne me laisse pas l’occasion d’en placer une. Je sors de
là tout confus. Je ne peux pas mettre un terme à ma
relation avec Loraine alors qu’on vient juste de se
retrouver. Elle va me détester pour de vrai si je fais ça.
Bon je pense que je devrais réfléchir à tout ça et mettre
un peu d’ordre dans ma vie.
***Trois jours plus tard***
Je suis couché dans mon lit les bras pliés sous ma tête
comme un coussin en train de réfléchir à ce que je
devrais faire. Je sais déjà ce que je veux mais il me faut
peser le pour et le contre pour ne pas en ressortir avec
trop d’égratignures même si je sais que j’en aurai. Mon
amour pour Loraine est inexplicable et je dois penser à
elle en prenant ma décision pour aussi lui éviter de trop
souffrir. Je ne veux pas qu'il lui arrive quelque chose.
On frappe à ma porte et je me demande bien qui ça peut
être. Je ne reçois jamais de visite enfin à part Loraine
mais elle m’a dit être beaucoup occupée aujourd’hui
donc je ne vois pas qui peut bien venir me déranger à
cette heure. Les gars de la bande ne viennent jamais ici
pour éviter d’attirer l’attention sur nous donc je sais au
moins que ce n’est pas eux. Bon le mieux est d’aller voir
tu ne crois pas ?
Je porte un tee-shirt sur mon jeans et sors de la
chambre. La personne frappe toujours avec insistance.
Moi : Oui j’arrive.
J’ouvre et…
« Joyeux anniversaire »
Loraine et les enfants sont arrêtés là devant ma porte
avec un gâteau d’anniversaire et d’autres paquets. Je
suis complètement embrouillé. Je rêve ou ils viennent de
me souhaiter joyeux anniversaire ? Jamais je n’ai célébré
mon anniversaire. J’ai même oublié qu’aujourd’hui était
mon anniversaire et puis d’ailleurs comment Loraine a
su ? Je suis bloqué sur place tandis qu’ils soufflent des
sifflets d’anniversaire avec leurs chapeaux pointus sur
leurs têtes. Je suis traversé par toutes sortes
d’émotions. Je ne sais pas comment réagir. Je suis
complètement dans les vapes.
Loraine : Oh Carl ça va ?
Moi : Je…je ne sais pas quoi dire.
Loraine : Ne dis rien et laisse-nous entrer.
Je me pousse toujours étant dans un autre monde et les
regarde faire la table sans même faire attention à mon
état. Je n’arrive pas à croire que quelqu’un me souhaite
joyeux anniversaire. Jamais personne ne l’avais fait et
même s’en ai souvenu. Même mes parents n’en avaient
rien à foutre. La bande on n’en parle pas. Je retiens les
larmes qui veulent me submerger. Il est hors de question
que je pleure devant eux. Loraine laisse les enfants faire
la table et viens vers moi. Je ne lui donne pas le temps
de parler et la prends immédiatement dans mes bras. Je
la serre avec force pour la sentir plus proche de mon
cœur puisque c’est là qu’elle m’arrive et c’est là qu'est
sa place.
Moi : Je t’aime princesse, je t’aime.
Loraine : Moi aussi.
Elle veut se libérer mais je resserre mon étreinte.
Loraine : Babe qu’est-ce qui se passe ? Qu'est-ce qui
t'arrive ?
Je ne dis rien et la lâche enfin essayant tant bien que mal
de cacher mon trop plein d’émotion.
Moi : Comment tu as su pour mon anniversaire ?
Loraine : Sur ta carte d’identité et comme ça tombait un
mercredi et que les enfants n’avaient pas cours j’ai
décidé d’organiser une petite fête entre nous. Tu aimes
ma surprise ?
Je lui souris et lui caresse la joue en guise de réponse.
Je me dirige aussi vers les enfants que je serre dans
mes bras puis nous nous mettons à table. On rigole, on
mange, on bavarde et je suis heureux. Les enfants m’ont
offert une photo encadré d’eux et de moi lorsqu’on était
dans la salle gym. Je me rappelle que ce jour Jess
n’arrêtait pas de prendre des photos d’elle faisant
semblant de soulever les charges. Aussi de moi les
soulevant et Sam jouant le fou avec Bob. Elle a aussi
demandé à ce qu’on se fasse une photo de groupe.
J’aime beaucoup cette photo parce que nous y sommes
tous heureux.
Moi : Oh vraiment merci beaucoup. J’adore, je vais le
placer au chevet de mon lit comme ça je la regarderais
chaque jour avant de dormir.
Loraine : Bon à mon tour.
Elle me tend aussi un paquet emballé que je déballe sous
leurs yeux. Ce sont des basquets avec sa marque inscrit
dessus.
Moi : Waoh, elles sont magnifiques.
Loraine : Merci. C’est ma première fois de dessiner une
chaussure pour homme et je suis contente que ça te
plaise.
Jess : Je pense que tu devrais t’y mettre aussi en plus
de ce que tu fais déjà.
Moi : Oui elle n’a pas tort.
Loraine : Oui je le pense aussi mais bon pour l’heure on
célèbre un anniversaire donc il temps de souffler la
bougie et de couper le gâteau.
Jess allume la seule bougie qui se trouve sur le gâteau.
Ils chantent en chœurs après quoi je souffle la bougie
sous leurs acclamations.
Jess : Dans notre famille avant de couper le gâteau et de
le partager, le célébré doit prendre une boucher
directement avec sa bouche.
Sam : Oui c’est comme ça. C’est maman qui l’a instauré.
Je souris et soulève le gâteau que j’apporte à ma
bouche. Je prends une grosse bouché avant de le
redéposer toujours sous leurs cris et acclamations.
Loraine commence à couper le gâteau pendant que je
m’essuie la bouche. Cette journée restera à jamais dans
ma mémoire et je pense même qu’elle fait partie des
meilleures.
**
Nous sommes garés dans la cour de la maison de
Loraine. Les enfants sont déjà rentrés se coucher et
nous nous sommes assis encore dans la voiture à
bavarder moi lui caressant la joue.
Loraine : Bébé tu ne veux vraiment pas rester dormir ?
Moi : Non princesse. Je préfère te laisser te reposer mais
je te promets de te consacrer la nuit de demain.
Elle quitte son siège pour se placer sur moi.
Loraine : Ok donc terminons ton anniversaire ici.
Moi (souriant) : Très bonne idée.
Elle prend les rênes et m’embrasse avec appétit. Elle se
lève légèrement et moi je déboutonne mon jeans puis
rentre en elle. Nous passons un super bon moment dans
cette voiture. Heureusement que les enfants dorment
sinon ils n’auraient pas manqués de voir la voiture
bouger dans tous les sens. Quelques minutes plus tard
nous sommes accrochés l’un dans les bras de l’autre
respirant comme si nous avons couru un marathon. Mon
portable vibre dans ma poche, je le retire et regarde.
« Jojo : O.C.S »
« Opération Ce Soir », c’est notre code pour nous réunir
au QG. Je soupire et au même moment Loraine me
chuchote trois mots à l’oreille. « Je t’aime ». Trois petits
mots mais très grands à mon cœur. Trois petits mots
que j’ai l’habitude d’entendre mais qui à cet instant
précis chamboule quelque chose en moi et me font
prendre une grande décision.
Moi (à son oreille) : Je dois y aller princesse.
Loraine : Ok.
Elle se redresse et je lui pose un baiser sur le front avant
qu’elle ne quitte sur moi et remette de l’ordre dans ses
vêtements. On descend de la voiture ensemble et je la
serre de nouveau fort dans mes bras pour prendre du
courage. Nous nous séparons et je sors de la propriété
pour aller me prendre un taxi.
**
Moi : Bonsoir Boss.
Boss : Pourquoi tu n’es pas en ténue pour l’opération ?
Moi : Parce que j’arrête tout. Je ne veux plus faire partie
de la bande ni d’aucune autre.
Il n’a pas l’air surpris de mon annonce mais il me fixe
pendant un long moment en tirant sur son cigare.
Boss : Tu es bien sûr de ta décision ?
Moi : Oui Boss et je suis prête à vous rendre tout
l’argent que vous m’avez donné après les opérations ou
autre chose du moment que vous me donnez ma liberté.
Boss : Je t’ai déjà dit qu’on ne sort jamais de ce genre
de boulot aussi facilement.
Moi : Et je vous ai dit que je suis prêt à tout pour gagner
ma liberté.
Boss : Et je peux savoir pourquoi cette décision ?
Moi : J’ai juste pris conscience c’est tout.
Boss : Ok. Tu peux t’en aller. Je t’appellerai pour te dire
ce que je veux en échange de ta liberté.
Moi : Ok.
***Une semaine plus tard***
Je me réveille tout épuisé pour répondre à mon portable
qui n’arrête pas de sonner. Ça va finir par réveiller tout
l’immeuble si ça continue de sonner comme ça. Je
décroche sans prendre le temps de regarder qui s’est.
Moi (endormi) : Oui allô.
« Loraine (en pleurs) : Carl…Carl Jess a été kidnappée.
ILS ONT KIDNAPPÉ MA FILLE snif. »

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Un amour dangereuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant