Épisode 22

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***Carl***
Je me sens mal, mon cœur me fait mal, mon âme a mal, tout mon être a mal. j’ai envie de tout casser. Je sens que je vais bientôt mourir. Mourir à cause de la décision que j’ai prise. Une décision qui me fera mourir mais qui fera vivre Loraine. J’ai décidé de mettre un terme à notre relation. Ça fait deux semaines qu’elle a été agressé mais elle dit avoir l’impression d’être suivie en permanence. Je sais que c’est vrai parce que j’en ai eu la confirmation par le Boss. Il dit c’est pour que je sache qu’il ne plaisante pas avec ses menaces. Je ne veux pas mettre sa vie en danger, elle ne le mérite pas. Elle n’a rien fait pour vivre tout ça et je refuse d’en être le responsable. Je l’aime et je suis prêt à faire tous les sacrifices possibles pour la protéger quitte à mettre fin à notre histoire qui me faisait revivre. Elle me faisait revivre mais aujourd’hui je vais perdre ma vie. Jamais je n’aurai pensé que rompre ferait aussi mal. Ça fait un mal de chien et c’est une douleur insupportable. Je ne sais même pas quoi lui dire mais il faut quand même que je lui parle.
Je démarre pour me rendre chez elle mais à peine j’avance que je freine d’un coup. Non je ne peux pas faire ça. Je n’ai pas cette force-là de faire ça. Je n’aurai pas le courage de lui dire c’est fini en la regardant dans les yeux. Non et non. Je faire marche arrière, coupe le contacte et descend de la voiture. Je monte me changer et redescend au gym. Je prends mon portable que je fais tournoyer entre mes doigts cherchant les mots moins douloureux pour dire que c’est fini. D'ailleurs est-ce qu’il existe des mots moins douloureux pour rompre ? Rompre ça fait toujours mal surtout quand il s'agit d'une relation basée sur un amour aussi fort que le nôtre. Je sais que c’est lâche de ma part de rompre par message mais c’est le seul moyen que j’ai trouvé pour me faciliter les choses. Ok bon je me lance.
***Loraine***
« Carl : Je suis vraiment désolé de te l’annoncer ainsi mais je pense qu’on devrais arrêter de se fréquenter. Je veux dire arrêter notre relation. Je ne m’y sens plus et donc je veux qu’on se sépare. Je te demanderai stp d’éviter toute forme de confrontation parce que je n’aurai rien d’autre à te dire que ce que je t’ai déjà dit dans ce message. Merci »
Attends je rêve ou Carl vient de me larguer par message ? Et puis d’ailleurs c’est quoi cette histoire de rupture ? Non ça ne se passera pas comme ça. S’il veut rompre qu’il le fasse de vive voix sinon hors de question que j’accepte ce message.
**
Je rentre dans sa salle de gym et le trouve allonger en train de faire des abdos. Je claque la porte pour qu’il sache que je suis là. Il s'arrête aussitôt.
Moi : C’est quoi ce message ?
Il se lève et me fixe un moment avant de se retourner faire je ne sais quoi. Non mais il a un sacré culot de m’ignorer de la sorte. Je m’avance et me place devant lui.
Moi : Je t’ai demandé ce que c’était que ce message.
Carl : Je pensais pourtant avoir été clair dans ce message !?
Moi : Clair ? Non mais t’es sérieux là ? Tu romps par message sans me donner de raison et tu me dis que tu as été clair !?
Carl : Loraine je ne suis pas obligé de te donner d’explication…Loraine stp facilite nous les choses en acceptant sans faire d’histoire.
Moi : Ok mais d’abord tu vas devoir me le dire en face tout comme il y a cinq mois tu es venu chez moi et tu m’as dit être fou amoureux de moi et que tu ne voulais rien d’autre si ce n’est être avec moi. Il n’y a que comme cela que je vais accepter ta décision.
Il ne dit rien et détourne son regard du mien. Il se retourne pour aller vers le tapis de course où il se met à bricoler je ne sais pas trop quoi. Je m’avance vers lui et insiste.
Moi : Carl si tu veux vraiment qu’on arrête tu vas devoir me le dire en face… (Haussant la voix) Carl !?
Carl (se retournant) : Bon sang Loraine fiche moi la paix. Je ne veux plus de cette relation ok ? Je veux qu’on arrête tout. J’en ai marre de tout ça, de cette relation, de de de et puis merde lâche-moi les basquets. Tu es contente maintenant ?
Je sens une vive colère monter en moi ainsi que des larmes. Il me donne dos après m’avoir lancé ses insanités. Je ne peux plus accepter qu’il m'humilie à chaque fois de la sorte. S'en est de trop cette fois. Je le fais se retourner en lui attrapant le bras et là je fais abattre mes cinq doigts sur sa joue. J’y mets toute mes forces pour qu’il puisse bien la sentir malgré sa grande force qui se trouve dans toutes les parties de son corps. Il me regarde l’air complètement dépassé et moi je ne peux plus retenir mes larmes qui se mettent aussitôt à couler.
Moi : C’est comme ça que tu me traites après que t’ai ouvert ma vie, mon cœur et même mon âme ? Ça fait la troisième fois que tu me traites de la sorte mais sache une chose plus jamais je ne te permettrai de me refaire tout ce mal que tu me fais là maintenant. Ne pense même pas revenir vers moi en t’apitoyant sur ton passé pour me convaincre. Je te fais sortir de ma vie dès aujourd’hui et plus jamais, je dis bien plus jamais tu n’y entreras. Espèce de salaud.
Je le laisse planté et sors complètement bouleversée. Je me rends compte d'à quel point j'ai été stupide, stupide de lui avoir pardonné les deux premières fois où il s'est foutue de moi. J'aurais dû l'envoyer paître et continuer ma vie. Comment ai-je pu oublier l'adage «jamais deux sans trois » ? Putain j'ai mal. Pourquoi est-ce qu’il me fait tout le temps du mal alors que je l'aime à en crever ? Bon sang je l'aime. Mais lui apparemment il s’en bas les couilles. Il me disait qu’il m'aimait alors que c'est faux. S'il m'aimait vraiment il ne me ferait pas tout ce mal. Non, il serait toujours là pour moi à me chérir et à me protéger contre vents et marées. Mais avec lui ce n’est pas le cas. Il ne fait que me faire souffrir. Cette fois c'est décidé, plus jamais je ne le laisserai entrer dans ma vie. Qu'il aille donc au diable avec tous ses muscles.
***Carl***
A peine elle sort que je brise le grand miroir en forme de mur avec mon poing qui se met à saigner aussitôt. Je déteste la voir dans ce genre d’état. Je déteste la voir triste encore lorsque c’est moi qui en suis la cause. Putain j’ai mal, mal de l’avoir perdu pour toujours. Je lui ai craché des mots un peu trop cru et maintenant elle me déteste. Mais moi je me déteste encore plus d’abord pour ce que je suis et aussi pour le mal que j’ai fait à celle que j’aime du plus profond de mon âme.
**
J’arrive au QG complètement saoul avec une bouteille de whisky presque vide en main. On a une opération ce soir et je m’en contrefiche. Ma vie n’a plus de sens donc qu’ils se mettent leur opération là où je pense.
Moi (dandinant) : Alors elle est pour quelle heure cette fichue opération ?
Ils se retournent tous et me voient arrêté au pas de la porte ma bouteille à la main.
Hulk : Dusky ? Putain t’es complètement saoul.
Moi : Oui et ? Vous vouliez que je sois là non ? Et bien me voici. Allons donc prendre aux gens ce qui est à eux.
Boss : Bordel Dusky c’est quoi encore ses conneries ?
Moi : La seule connerie ici c’est cette bande de criminelle que vous êtes. Non, que nous sommes. A cause de vous j’ai perdu la femme de ma vie et donc plus rien n’a de l’importance pour moi.
Boss : Dusky fais-moi le plaisir de sortir d’ici et de ne revenir qu’en étant sobre.
Moi : Sinon quoi ? Vous allez me tuer c’est ça ? (Ouvrant les bras) Eh bien faites-le, je n’ai plus rien à perdre de toute façon. J’ai perdu ma raison de vivre. Ma seule et unique raison de vivre. (À voix basse) J'ai perdu ma princesse.
Boss : Ok bon ça suffit, Jojo appelle moi deux des gardes pour qu’ils le ramènent chez lui. Il ne peut pas aller sur le terrain dans cet état.
**
Je me réveille et je me sens tout alourdi avec une forte migraine comme si on m’avait assommé avec une grosse pierre.
Moi : Bon sang c’est quoi cette douleur ?
J’essaye de me tenir debout mais je me rassieds aussitôt en me tenant la tête. Je tourne la tête et vois par terre trois bouteilles de whisky. Tout s’explique maintenant. Je n’avais jamais bu autant de toute ma vie. Je me sens tout ridicule d’un coup. Je me laisse tomber sur le lit et des pensées m’assaillent de toute part…Loraine. Oh mon Dieu, ma Loraine. Comme j’ai envie de la serrer dans mes bras en ce moment, de sentir la chaleur son corps si petit et si mince contre moi. L’entendre jaser à tout bout de champ. La regarder sourire et l’entendre rire. La vache j’ai atrocement mal. Non pas à la tête cette fois mais au cœur. Cette douleur n’a rien à avoir avec celle que je ressens au crâne. Elle est dix mille fois pire. Je fais un effort pour me lever et me dirige vers le chevet du lit. Je prends sa photo encadré que j’avais déposée à côté de celle de moi et des enfants. Elle est tellement belle ma Loraine.
Moi : Merde qu’est-ce que j’ai fait ?
Je prends mon portable et compose son numéro mais mes doigts deviennent dur au moment de lancer l’appel. Je ne peux plus les bouger, ils refusent de m’obéir. Comment peux-tu vouloir l’appeler après que tu l’ais traité de la sorte ? Me gronde ma conscience. Mais je l’aime tellement, je l’aime à en mourir. Je sens que je vais devenir fou. Fou de rage, fou de désespoir. Oui ça ne va pas tarder.
Moi (hurlant) : Aaaaaaaaagggrh
Je ramasse une bouteille et la fracasse contre le mur.
Moi (hurlant) : PUTAIN J’EN AI MARRE.
Je jette, choute, casse tout ce que je vois autour de moi. Il faut que j’aille courir pour évacuer toute cette rage.
***Loraine***
Ce matin je me suis réveillé avec une forte migraine et des yeux tout enflés. Je pense avoir trop pensé et bu hier. Je dois oublier Carl, il ne fait que se foutre de moi. Il me rejette à chaque fois et reviens quand il est content mais cette fois ça ne va pas se passer ainsi. Je ne le reprendrai pas même s’il me suppliait à genoux. Je ne suis pas son joué pour qu’il joue autant avec mes sentiments.
Ce matin Fred m’a appelé pour qu’on se voie pour discuter. Faut dire que depuis la dernière fois où nous nous sommes vus je ne l’ai plus contacté. Lui si mais à chaque fois j’inventais une excuse pour ne pas le voir. Quand tu sors avec quelqu’un d’aussi costaud et en même temps de très jaloux comme Carl mieux tu évites de le provoquer au risque de le voir casser sa gueule à l’autre. Mais aujourd’hui il n’y a plus de Carl donc je fais ce que je veux aussi j’ai besoin de me changer un peu les idées.
Nous quittons donc le restau après avoir passé un bon moment à rigoler et tout. D’ailleurs nous nous dirigeons vers nos voitures toujours en riant à une anecdote qu’il m’a raconté sur son passé. Je ris tellement que Fred m’attrape par la taille pour m’empêcher de trébucher. Mais je ravale vite mon fou rire lorsque mes yeux tombent sur ceux de Carl qui est tout en sueur dans son ensemble jogging. Pourquoi faut-il toujours qu'on se croise ? Il habite pourtant à Marcory et moi à Cocody. Il fait exprès de courir jusqu'ici pour qu'on se voit ou quoi ? Il est arrêté là en face de nous à nous regarder avec colère et je le vois soudainement serrer ses poings en fixant la main de Fred autour de ma taille.
Pourquoi ai-je l’impression qu’il va péter un câble ?

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A suivre.....

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