Épisode 12

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***Olivier***
Enfin je rentre de cette fichue mission qui m’a paru une
éternité. J’ai passé tout mon temps à râler et le pire c’est
que j’avais l’impression que ces gens eux-mêmes
faisaient exprès de ne pas mettre fin à cette querelle
sans tête ni queue comme s’ils voulaient me retenir là-
bas. Vraiment ces villageois ce n’est pas la peine. Tous
ces remues ménage à cause d’une femme. Les femmes
ça courent les rues donc si on t’a volé ta femme prends-
toi une autre et on en parle plus. Ils m’ont fait perdre
trois longs mois de ma vie et de mon enquête contre la
bande de Dusky pour des sottises. Heureusement que
j’ai appris à maitriser ma colère sinon je leur aurai tous
pété la gueule à ces gens surtout ces policiers
incompétents.
Je n’ai pas dit à Loraine que j’étais rentré. Je n’en ai pas
eu le temps donc ça lui fera une surprise. Il se fait déjà
nuit donc comme à l’accoutumé je me rends chez elle
pour le diner et passer du temps avec elle et les enfants.
C’est fou comme ils m’ont manqués et nos discutions à
moi et Loraine sur la longue chaise balançante. J’ai hâte
de la prendre dans mes bras et de l’écouter me raconter
les derniers évènements de sa vie. Je rentre et gare puis
j’aperçois une 4X4 dans la cour. Elle a peut-être de la
visite ou elle s’est achetée une nouvelle voiture mais je
n’en suis pas sûr, ce n’est pas son style. C’est plutôt
une voiture masculine. Je rentre sans frappé, c’est
quand même chez ma petite sœur et je ne suis pas un
étranger. Je rentre et me dirige vers le salon.
Moi : Coucou c’est moi. Il y a quelqu’un ?
Je vois les enfants qui regardaient la télé se lever et venir
sauter sur moi en poussant d’énormes cris. Sam me
saute dans les bras et Jess s’accroche à mon cou le
mieux qu’elle peut.
Moi : Oh doucement les enfants vous allez me faire
tomber. Où est votre mère ?
Jess : Dans la cuisine.
Au même moment Loraine apparait en courant et me
saute à son tour dans mes bras enroulant ses jambes
autour de ma taille.
Loraine : Oh comme tu m’as manqué mon grand frère
chéri !
Moi : Toi aussi ma petite puce mais descends de là sinon
tu vas me briser en deux.
Loraine : Non je ne veux pas, tu m’as trop manqué.
Je me mets donc à lui faire des papouilles ce qui la fait
tordre de rire et l’oblige à me laisser. Elle descend je la
serre fort dans mes bras en reniflant son parfum.
Moi : Humm ton odeur m’a manqué. (La libérant) Alors
quoi de neuf ici ?
Sam : Tonton Oli tu m’as apporté des cadeaux ?
Moi : Non champion, il n’y avait rien d’intéressant là-bas
mais je t’achèterais un cadeau si tu veux plus tard.
Sam : Ok.
Il se reconcentre sur la télé et je reviens à Loraine.
Moi : J’ai vu une 4X4 dehors c’est à toi ?
Loraine : Non. Je m’apprêtais justement à t’en parler.
Elle se met à sourire comme une gamine essayant de me
faire deviner. Je la regarde longuement donc pour
essayer de deviner.
Moi : Il y a un homme ?
Elle hoche la tête toujours avec ce grand sourire.
Moi : Et c’est qui ? Je le connais ?
Loraine : Non mais viens que je te le présente, il est dans
la cuisine.
Elle me tire et je me laisse faire jusqu’à la cuisine. Je
vois quelqu’un assis de dos lisant un magazine enfin je
crois mais à le voir il m’a l’air un peu…
Moi : Whoh.
Loraine éclate de rire aussitôt.
Loraine : Olivier je te présente Carl, Carl je te présente
Olivier mon grand frère. Je t’avais brièvement parlé de lui.
Il se lève et on se serre la main. Ce type a une sacrée
poigne en plus d’être aussi costaud avec son visage qui
m'a l’air neutre. D’où elle l’a déniché celui-là ?
Carl : Enchanté de vous rencontrer enfin. Loraine n’arrête
pas de parler de vous.
Moi : Oh on peut se tutoyer. Je suis vraiment désolé
pour ma réaction, je ne m’attendais pas à…
Je cherche un mot plus simple mais je ne trouve rien.
Carl : Non ce n’est pas grave. Disons que ta sœur et ta
nièce n’arrête pas de me rabâcher les oreilles avec ça.
Loraine : Oui c’est vrai. Bon on passe à table, vous aurez
le temps de mieux faire connaissance.
On la suit jusqu’à la table à manger où nous nous
installons. Nous mangeons en discutant de mon voyage.
Je leur raconte mes péripéties et ils sont justes morts de
rire. Je suis heureux de me retrouver en famille.
Moi : Ce voyage a été le pire de toute ma carrière mais je
suis heureux d’être rentré. Je vais pouvoir reprendre mon
enquête sur Dusky et sa bande.
Carl fait tomber aussitôt sa fourchette par terre.
Carl : Je suis désolé, ça m’est glisser des doigts.
Loraine : Ce n’est pas grave. Jess ma puce stp apporte
lui une autre fourchette.
Moi : Donc comme je disais je vais reprendre mon
enquête sur cette bande de braqueur et j’espère n’avoir
rien raté en mon absence. De toutes les façons j’avais
confié le dossier à un de mes collègues donc demain je
verrai s’il a avancé.
Loraine : J’espère vraiment que tu arriveras enfin à les
coincer parce que cette histoire te bouffe ta vie.
Vivement que tu en finisses.
Moi : Ouais. Alors Carl parle-moi un peu de toi.
Carl : Bof il n’y a pas grande chose à dire. Je suis prof
de gym et c’est d’ailleurs comme ça que j’ai rencontré
Loraine.
Loraine : Oui, il était mon coach personnel.
Moi : Donc tu en as profité pour l’allumer avec tes
tenues trop sexy.
Loraine (souriant) : Ouais je l’avoue.
Moi (à Carl) : Je pense qu’un peu de sport ne me ferait
pas de mal aussi surtout avec les kilos que j’ai pris dans
ce village. Et à part ça ? Tu vis avec ta famille ?
Carl : Non, je n’ai aucune famille. Disons que je suis seul.
Moi : Oh je vois, désolé.
Carl : Pas grave.
On continue de discuter toujours autour de la table et je
dois dire que Carl ne parle pas beaucoup, son visage est
resté pareil depuis le moment où je l’ai vu jusqu’à
maintenant mais il m’a l’air sympa même si quelque
chose m’intrigue un peu chez lui. Les enfants nous
disent bonne nuit et montent dans leurs chambres tandis
que nous on continue de bavarder. Carl jette un coup
d’œil à son portable puis décide de s’en aller.
Carl : Je pense que je vais rentrer. J’ai une journée de
dingue demain donc j’aimerai vite me reposer.
Loraine : Ok je te raccompagne à la porte.
Carl : Ça a été un plaisir de te rencontrer.
Moi : Moi aussi et j’espère qu’on aura plus le temps de
mieux se connaitre.
Carl : Moi aussi.
Il s’en va Loraine derrière lui et arriver à la porte je la vois
l’embrasser. Je pense qu’elle est vraiment en train de
tomber amoureuse à nouveau et qu’elle est même
heureuse. Elle revient après qu’il soit parti et s’assoit à
côté de moi dans notre balançoire habituelle où je me
suis installé pendant qu'elle disait au revoir à Carl.
Moi : Bon sang Loraine d’où tu sors ce type ? Tu es
consciente qu’il fait deux fois ma taille et que je ne
pourrai pas lui casser la figure s’il te faisait du mal.
Loraine : Krkrkr oui je sais.
Moi : Et ça fait combien de temps que vous êtes
ensemble ?
Loraine : Un mois.
Moi : Ok en tout cas tu m’as l’air heureuse et je le suis
aussi. J’espère que ce sera le bon cette fois-ci.
Loraine : Moi aussi.
Moi : En tout cas lui au moins pourra taper sur ta bouche
qui parle dans frein avec ses gros bras musclés.
Loraine : Meum pas.
Je passe mon bras autour de ses épaules pendant qu’on
éclate de rire et elle pose sa tête sur le mien. Nous nous
balançons ensuite dans le silence.
***Loraine***
Olivier est rentré et je suis heureuse qu’il apprécie Carl.
C’était sa réaction que je redoutais un peu mais bon tout
est pour le mieux maintenant. Je monte dire bonne nuit à
mes bébés. Sam sort de la salle de bain d’où il est allé se
brosser les dents.
Moi : Elles sont propres ?
Sam : Oui regarde.
Il ouvre sa bouche me montrant ses dents serrées pour
que je puisse bien les voir.
Moi : Oui ça va. Tu me fais un bisou.
Il pose ses lèvres sur les miennes puis se met au lit. Je
lui souhaite bonne nuit et me dirige vers la sortie.
Sam : Maman.
Moi (me retournant) : Hum.
Sam : Je l’aime bien tonton costaud.
Je lui souris et lui lance un dernier bisou avant de sortir.
Et voilà un autre qui apprécie bien Carl. Reste maintenant
Jess. Je vais dans sa chambre et elle est encore sur son
portable.
Moi : Ma puce tu devrais arrêter maintenant. Il se fait
tard.
Jess : Oui maman, attends que j’envoie ce dernier
message à Patricia (son amie). Ok s’est fait.
Je m’avance et m’assois sur son lit pour discuter un peu
de tout et de rien avant de la laisser dormir.
Jess : C’est sérieux entre toi et tonton costaud à ce que
je vois.
Moi : Pourquoi tu dis ça ?
Jess : Eh bien parce que tu l’as présenté à tonton Olivier
chose que tu n’avais pas fait depuis ton divorce avec
papa.
Moi : Et qu’est-ce que tu en penses ?
Jess : Ça ne me dérange pas. Ça faisait longtemps que
je ne t’avais pas vu aussi épanouis aussi tu mérites bien
de refaire ta vie et d’être heureuse après ce que papa
t’as fait avec tante Rolande. Ils ont été vraiment
méchants et si ça ne tenait qu’à moi je n’irai plus là-bas.
Moi : Ne dis pas ça mon bébé. Tu n’as pas à porter mon
fardeau encore moins à détester quelqu’un qui m’a fait
du tort. Votre père vous aime et ça même sa femme ne
pourra le changer. Toi contente toi d’être heureuse et de
profiter de ta jeunesse.
Jess : Mais avoue quand même que c’est une garce.
Moi (grimaçant) : Humm mouais c’est une garce.
On éclate de rire puis je la serre fort dans mes bras.
Moi : je suis heureuse que vous tous appréciez Carl.
Merci.
Jess : De rien m’man.
Je l’embrasse puis lui souhaite bonne nuit avant de
partir dans ma chambre. Je prends mon portable pour
appeler Carl mais ça ne passe pas. Je lui envoie donc un
message pour lui souhaiter bonne nuit et je me couche.
***Dusky***
C’est vraiment avec nonchalance que je dirige l’opération
de ce soir. Sérieux j’en ai marre de cette vie. Ça me
saoul. Toutes ces armes, ces cagoules, et voir à chaque
fois des gens trembler de peur et craindre pour leur vie
c’est de trop. J’aime ma nouvelle vie avec Loraine et je
ne veux pas que ça s’arrête. Je suis de jour en jour plus
accro à elle et à chaque fois que je dois la quitter pour
aller mener une opération j’ai l’impression de quitter le
paradis pour l’enfer. Il faut vraiment que je commence à
réfléchir sur ce que je veux et sur les risques que je suis
prêt à prendre surtout maintenant que je sais que son
grand frère est un flic.
Nous arrivons au QG et nous donnons le butin au Boss
qui est toujours aussi heureux de voir tout cet argent
qu’on lui rapporte. Nous on se casse le cul pour avoir
tout cet argent pendant que lui il est assis ici à fumer
ses cigares et tripoter toutes les filles de la boite et c’est
encore lui qui a la plus grosse part, pff n’importe quoi.
Boss : Alors vous avez une nouvelle cible ?
Jojo : Oui moi j’ai repéré une femme qui a fait la
couverture d’un magazine le mois passé.
Mon cœur manque un battement lorsque j’entends ça.
J’espère qu’il ne parle pas de Loraine.
Boss : Et c’est qui ?
Jojo : Une certaine Loraine Tanoh ou quelque chose de
ce genre. Elle fait dans les chaussures et j’ai cru
entendre qu’elle gagnait bien sa vie avec les grosses
commandes qu’elle reçoit. Voici la photo de sa maison.
Il sort une photo de la poche arrière de son jeans puis la
dépose sur la table. Il faut que j’empêche cette opération
de se faire.
Moi : Euh je pense que c’est une mauvaise idée.
Boss : Et pourquoi ça ?
Moi : Parce que cette femme ne garde jamais de forte
somme chez elle encore moins dans sa boutique qui est
d’ailleurs très bien sécurisée. Aussi son frère est un flic
donc je pense qu’on devrait laisser tomber cette
opération si on ne veut pas avoir la police sur notre dos
plus qu’on en a.
Hulk : Et comment tu sais tout ça toi ?
Moi : J’avais déjà enquêté sur elle c’est si évident que ça
non.
Je repose les yeux sur le boss qui m’a l’air de réfléchir.
Je prie intérieurement qu’il laisse tomber.
Boss : Ok on laisse ça. Demain je vous appellerais si j’ai
une cible. Bonne soirée à vous.
Je prends la photo et la fourre dans la poche de mon
jeans avant de m’en aller. Je me sens soulagé. Je vais
dans mon bar habituel prendre un verre puis rentre à la
maison. Bob m’évite et c’est comme ça à chaque fois
que je deviens Dusky. Même lui me fuit donc ce n’est
pas Loraine qui fera le contraire. Je dois vite faire un
choix même si j’ai déjà ma petite idée sur ce que je veux
vraiment.

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Un amour dangereuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant