Épisode 28

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***Olivier***
Je me rends à la boutique de Loraine lui annoncer ce qu’on vient d’apprendre. Nous avons reçu un appel d’un homme disant avoir vu Carl dans une maison abandonnée près de chez lui. Il nous a même envoyé une photo. Nous y allons donc pour le capturer par la manière forte donc j’ai ténu à le dire à Loraine. De toutes les façons le commissariat n’est pas loin de sa boutique et c’est sur notre chemin. Lorsque nous sommes presque arrivés je l’appelle pour lui demander de descendre me rejoindre. Je n’ai pas le temps de monter. Elle descend très rapidement avec beaucoup d’interrogation sur son visage.
Loraine : Olivier qu’est-ce qui se passe ? C’est quoi tous ces cargos de police ?
Moi : Nous avons retrouvé Carl enfin nous avons une piste et donc nous allons l’arrêter.
Loraine : Comment ? Vous tous là ? Pour lui seul ?
Moi : Oui. Nous devons tout mettre de notre côté pour avoir plus de chance de le capturer. Il s’agit quand même d’un chef de gang.
Elle ferme les yeux comme pour pouvoir supporter ce que je viens de dire et je me rends comptes à ce moment que j’y suis allé un peu trop fort.
Moi : Je suis désolé.
Loraine : Non ce n’est rien. Tu as raison.
Moi : Ok bon on doit y aller. J’étais juste venu t’informer.
Loraine : Ok.
Je lui fais une bise sur le front et me retourne vers ma voiture mais avant que je ne puisse monter elle me retient par le bras.
Loraine : Olivier attends.
Je la regarde attendant qu’elle dise quelque chose mais aucun mot ne sort de sa bouche. Elle ne fait que me fixer l'air perdu mais triste. Je devine alors qu’elle veut me demander quelque chose et ce quelque chose je sais ce que s'est.
Moi (la rassurant) : Ne t’inquiète pas. Je m’assurerai qu’on ne lui fasse pas de mal.
Elle fait un léger sourire plein d’angoisse et libère mon bras. Je monte donc et nous démarrons.
***Loraine***
Ca fait plus de deux heures qu’Olivier et ses hommes sont allés attraper Carl mais je n’ai toujours pas de nouvelle. Je tourne sur moi-même dans le salon. Je n’ai plus eue la tête au travail donc je suis rentrée à la maison pour attendre le coup de file d’Olivier. Je sens que je vais péter un câble s’il ne m’appelle pas les minutes qui suivent. L’ont-ils attrapé ? Comment ça s’est passé ? Est-ce qu’ils ont dû le blesser pour pourvoir vu son gabarit et sa force ? Ou est-ce que les choses se sont mal passées et qu’il est… Non je refuse de penser à cela. Olivier m’a promis qu’ils ne lui feront pas de mal et il tient toujours ses promesses. Bon sang Oliver appelle. Appelle maintenant stp.
Mon portable sonne et je me jette dessus.
Moi : Allô Olivier.
Olivier : …………
Je me laisse tomber dans le fauteuil en raccrochant mon cœur battant la chamade. Ils ne l’ont pas eu. Il avait quitté les lieux avant qu’ils n’arrivent. Je me sens soulagée mais en même temps triste. Soulagée parce qu’il ne sera pas arrêté même si c’est ce qu’il mérite et triste parce que cette fois c’est confirmé que je ne le reverrai plus jamais. Je pose ma main sur mon ventre et je respire un bon coup en m’allongeant.
Moi : Carl où es-tu bon sang ?
**
Je me suis assoupie à force de regarder et re-regarder la bague que Carl m’a laissé avant de s’en aller. Je n’ai toujours pas le courage de la porter. A peine je commence à m’endormir profondément que je sens une présence dans ma chambre. La présence de Carl. Je dois surement être en train de rêver ou c’est peut-être le fait qu’il me manque qui me fait ressentir cela. Je ressens toujours encore plus cette présence mais je n’ose pas ouvrir les yeux. J'en ai pas la force, j'en ai pas envie. Je sens la présence encore plus proche de moi puis quelque chose de léger et doux se poser sur ma tempe. Je me sens bien tout d’un coup, apaisée mais surtout…en sécurité. Il n’y a que Carl qui me fasse ressentir tout ça.
Je me décide enfin à ouvrir les yeux, une fois fait je regarde autour de moi mais il n’y a personne. Pas de Carl et la porte est fermée. J’en étais sûr, je rêvais. Je soupire de découragement. Je me retourne pour appuyer sur l’interrupteur qui se trouve au-dessus de mon lit afin d’éteindre la lumière et là...mes yeux tombent sur quelque chose…ma chaine. La même chaine que Carl m’a offerte et que je lui ai redonné. Elle est posée sur mon deuxième oreiller. Comment est-elle arrivée là ? Oh mon Dieu ! Il était là. Carl était là et il m’a ramené ma chaine. Je la prends et la serre dans ma main. Je descends précipitamment les marches pour voir s'il est encore là mais personne. Dehors aussi pareil. Il est parti... encore une fois. Je remonte toute déçue et me rasseoir sur le lit. Contrairement à la bague je mets la chaine à mon cou et me recouche avec. S’il est venu me voir et me la rapporter malgré le fait qu’il soit recherché par la police ça signifie qu’il m’aime vraiment. Mais j’aurai voulu le voir. Je ne sais pas ce que je lui aurais dit mais j'aurai voulu le voir, ne serait-ce qu’une dernière fois.
***Un mois plus tard***
Ma vie est en train de virer au cauchemar. Je suis la risée de tout le pays. Dans les rues, sur les réseaux sociaux je suis indexée et vilipendée. Les gens n’arrêtent pas de me pointer du doigt disant « voilà celle qui sort avec le chef de gang Dusky. Comment une femme comme elle peut sortir avec un homme comme lui ? ». Certains m’insultent, me disent complice de la bande. J’ai même perdu plusieurs clients et certains partenaires. Ma vie va mal, tout va mal. Je reçois des messages de menaces, d’injures et même de moqueries. Mais il y a encore des gens qui me soutiennent, qui compatissent et qui croient en mon innocence. Ça me fait plaisir même s’ils se comptent du bout des doigts. Mais le pire c’est que Jess et Sam en subissent aussi les conséquences. Jess n’avait pas hésité à publier ses photos d’elle et de Carl dans sa salle de gym sur sa page Facebook et voilà maintenant qu’on se moque d’elle.
J’en ai marre de toute cette situation, j’en ai marre de tout et ce Carl, ce lâche qui n’est pas là pour assumer ses erreurs. Il a disparu et c’est à nous de payer pour ses conneries. Au début j’essayais de me défendre, de m’expliquer, de dire à tous que je ne suis qu’une victime. Mais maintenant je m’en contrebalance. Qu’ils pensent ce qu’ils veulent ça me glisse sur le corps et les enfants aussi ont fini par s’en foutre également. La seule chose qui me fait mal encore c’est son absence et avec son bébé qui grandit en moi c’est encore plus difficile.
Je suis en train de cuisiner lorsqu’on frappe à la porte.
Moi : Qui ça peut bien être encore ?
Je m’essuie les mains et vais ouvrir. Pff c’est Charles, qu’est-ce qu’il veut encore celui-là ?
Moi : Bonjour Charles qu’est-ce que tu veux ? Les enfants sont à l’école et je pense que tu le sais déjà.
Il rentre sans même que je lui en ai donné la permission.
Moi : Vas-y fais comme chez toi.
Charles : Donc comme ça ce Carl super costaud avec qui tu te pavanais dans toute la ville n’est rien d’autre qu’un gangster.
Moi : Ah c’est maintenant que tu le sais ? Alors que tout le pays en parle depuis maintenant un mois. Tu devrais être vachement occupé.
Charles : Arrête d’être sarcastique. Tu te rends comptes que tu as mis la vie de nos enfants en danger en les faisant côtoyer ce minable vaurien doublé de criminel.
Moi (m’énervant) : Je t’interdis de parler de lui de la sorte. Il est peut-être un bandit mais jamais tu ne vaudras mieux que lui. Lui au moins contrairement à toi m’a traité comme une vraie princesse. Aussi sache que TA femme voulais aussi se faire baiser par ce minable vaurien doublé de criminel comme tu dis maintenant si tu n’as rien d’important à me dire je te demanderais de dégager de ma maison avant que je ne te zigouille les testicules.
Charles : Et moi je te préviens que s’il arrive quoi que ce soit à mes gosses tu le payeras très cher. Je ferais tout pour avoir leurs gardes définitives.
Moi : Mouais c’est ça. Maintenant ouste allez dégage.
Il se retourne tout furieux et moi je retourne dans la cuisine reprendre ma tâche. Non mais pour qui il se prend pour venir me menacer. Mtchrrrr.
***Olivier***
J’ai des cernes partout sous les yeux à force de passer des nuits blanches à chercher un indice pouvant me conduire à Carl mais toujours rien. Il n’a quand même pas disparut de la surface de la terre. Ce type s’est vraiment se cacher. J’ai passé des années à le chercher et maintenant que je l’ai trouvé je dois encore le chercher. Pff ça devient fatiguant à la fin. A force de réfléchir je ne me rends même pas compte que mon portable sonne sur mon bureau. Je le prends et vois un numéro masqué. Je décroche avec beaucoup d’hésitation.
Moi : Lieutenant Tanoh à l’appareil…Bon sang Carl ? Carl c’est toi ?
« Voix : Oui Olivier. Il faut qu’on se voit. Maintenant. »

Un amour dangereuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant