Épisode 27

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***Olivier***
Après être quitté chez Loraine, je me suis rendu au commissariat pour former une équipe afin d’aller arrêter Carl. Moi qui cherchais et qui rêvais depuis des années de l’arrêter voici qu’aujourd’hui je ne suis plus aussi excité. Je le trouvais sympathique même si je trouvais qu’il y avait quelque chose de louche chez lui. Il a rendu ma sœur heureuse tout le temps qu’ils étaient ensemble. Elle était plus rayonnante et joviale, des choses qu’elle avait perdu après la trahison de Charles. Comment être contre un homme dont ma sœur est éperdument amoureuse ? Comment arrêter un homme que ma petite sœur adorée aime du plus profond de son âme et dont elle porte l'enfant ? Ça me fait vraiment de la peine que Carl et Dusky soient la seule et même personne. J’aurai préféré qu’il en soit autrement.
Nous garons devant son immeuble et je m’avance vers son gymnase avec deux de mes hommes. Je constate que c’est fermé donc vide. Nous nous retournons devant l’immeuble et je prends mon arme dans ma main. Mon cher avec ce genre de bandit faut toujours se protéger.
Moi (désignant mes hommes) : Bon vous deux vous reste ici pour vous assurer qu’il ne sorte pas par une autre sortie et quant à vous deux vous venez avec moi.
On se suit jusque devant la porte de Carl.
Moi (frappant) : Carl, ici la police. Nous avons un mandat d’arrêt contre toi donc coopère sinon on utilisera la manière forte.
On attend quelque seconde devant la porte mais pas de réponse. J’insiste de nouveau mais toujours pas de réponse. Je fais signe à mes hommes puis je casse la porte d’un coup de pied. On rentre à tour de rôle nos armes aux aguets. On se sépare chacun dans une pièce moi dans sa chambre mais aucune trace de Carl. J’ouvre l’armoire et il est vide. Je déduis donc qu’il est parti. Je ne sais pas mais je me sens un tout petit peu soulagé. Je ne sais pas si j’aurai eu assez de courage pour le traiter comme un bandit, pour lui passer les menottes. Je retourne dans le salon rejoindre les autres qui eux essayent de trouver un indice qui pourrait nous aider à le retrouver.
Moi : Vous n’avez rien trouvé ?
L’un : Rien qui puisse nous mettre sur sa piste mais il a laissé quelque chose.
Moi : Quoi ?
L’un : Nous avons trouvé ce mot sur le collier du chien qui se trouve dans la cuisine et aussi cette petite boite et une lettre sur la table à manger.
Je me rends dans la cuisine pour voir le chien le mot à la main. Je déplie la feuille pour lire ce qui est inscrit.
« Je te prie de bien vouloir donner Bob à Sam qui l’affectionne beaucoup. Merci. »
Je le repli et m’avance vers la table à manger pour analyser ce qu’il a laissé. C’est une petite boite noire posée sur une enveloppe. Je soulève la boite et vois inscrit sur le dos de l’enveloppe « Pour Loraine ». Il a tout organisé avant son départ celui-là. Il est vraiment un professionnel dans son domaine. Je prends quand même la peine d’ouvrir la boite et mon cœur se serre devant ce que je vois. Je ne sais même pas d’ailleurs si je dois la remettre à Loraine. Je crains que cela ne lui fasse plus de mal mais bon elle a quand même le droit de l’avoir.
***Loraine***
Je vois la voiture d’Olivier sa garer dans la cour à travers la fenêtre de la chambre et je descends précipitamment le rejoindre. Peut-être qu’il m’apporte des nouvelles de Carl. Je commence à m’inquiéter d’un coup. Je descends le rejoindre au salon et je le trouve assis dans le fauteuil un chien à ses côtés. Je le reconnais ce chien, c’est celui de Carl. Qu’est-ce qui se passe ? J'ai peur subitement.
Moi : Olivier ? Que fais-tu avec le chien de Carl ?
Olivier (se levant) : C’est Carl qui a demandé à ce qu’on le donne à Sam.
Moi : Vous...vous l’avez arrêté ? Il est en prison ?
Olivier : Non. Il s’est enfui.
Moi : Oh.
Je suis choquée par cette information. Je ne sais pas ce qui me choc au juste. Si c’est le fait qu’il ne soit pas resté assumer ses responsabilités ou le fait qu’il soit parti loin de moi, que je ne vais peut-être plus le revoir. Je fais quand même semblant de ne rien ressenti mais je sais qu’Olivier sait ce que je ressens. Il est l’une des seules personnes à me connaitre véritablement.
Olivier : Mais il a laissé quelque chose pour toi.
Moi (surprise) : Pour moi ?
Olivier : Oui.
Il me tend une enveloppe qu’il tenait dans sa main mais que je n’avais pas remarqué puis il sort une petite boite de sa poche. Dès que je les prends il prend congé de moi et je reste seule dans le salon avec le chien. J’ouvre la boite en premier et mon cœur manque deux trois battements lorsque je découvre une bague de fiançailles.
Moi : Oh mon Dieu !
Je m’assois parce que je commence à être submergé par trop d’émotion. J’ouvre l’enveloppe les mains tremblantes et en sort la feuille que je commence à lire.
« Ma princesse je suis vraiment désolé de te faire tant de mal mais saches que si j’avais un moyen ne serait-ce qu’un seul de changer ma vie, mon passé et mon présent je l’aurais fait rien que pour être l’homme parfait pour toi. Je t’en prie prends cette bague et garde-là si tu m’aimes encore. Je l’avais acheté en même temps que la chaine mais je n’ai pas eu le courage de te la donner. Comment aurai-je pu vouloir te garder pour toujours dans ma vie alors que je la déteste moi-même cette vie ? Ne prends pas cette bague comme une demande en mariage, je ne te mérite même pas. Mais prends la plutôt comme preuve de mon amour. Que tu saches que ce que je ressens pour toi est vrai, inconditionnel, sincère et pure. Ne t’inquiète pas je ne l’ai pas acheté avec l’argent de mes opérations mais plutôt celui de mes séances à domicile. Tu me manques tellement que j'ai l’impression de mourir. Pardonne-moi de partir comme ça.
Je t’aime comme un fou ma princesse.
Carl »
Je serre cette lettre contre mon cœur comme pour le ressentir près de moi-même si je sais qu’il est très loin. Je sais que je ne devrais pas l’aimer, je ne devrais plus penser à lui mais je l’ai déjà dans la peau donc difficile pour moi de mettre une croix sur lui, encore moins maintenant que je porte dans mon sein son bébé. Son bébé…Je me demande bien comment il réagirait s’il l’apprenait. Serait-il heureux ou allait-il refuser la grossesse ? Pff je ne devrais plus penser à cela. Il est parti et on ne se reverra peut-être plus. Pourquoi cela m’arrive à moi ?
**
Je suis assise sur mon lit en train de regarder encore et encore la bague et j’hésite entre la porter et la déposer simplement dans ma boite à bijou mais tout au fond de moi j’ai envie de l’enfiler. Je repense à tous nos moments ensembles, nos journées et nos nuits. Nos baisers et nos caresses. Comme j’ai envie de l’entendre m’appeler princesse avec sa voix si grave, si roque mais si rassurante.
Moi (murmurant) : Comme tu me manques Carl. C'est atroce.
Je sursaute en entendant quelqu’un cogner à la porte de la chambre. Je range aussitôt la bague.
Jess (apparaissant) : Maman ? Je peux ?
Moi : Jess ? Que fais-tu là ? Il est presque 19h.
Jess (rentrant) : Je sais mais tu me manquais et donc j’ai voulu venir rester un peu avec toi.
Moi : Oh merci ma puce. (Ouvrant les bras) Viens-là.
Elle se place entre mes bras ouverts et je la serre contre moi. Je me sens vraiment bien de la voir. Mes enfants me manquent tellement mais j’ai préféré les éloigner pour ne pas qu’ils me voient dans l’état dans lequel je suis. Je la laisse et elle s’installe à côté de moi sur le lit.
Jess : Dis-moi comment tu vas ? J’ai appris pour tonton Carl. Il est recherché par la police.
Moi : Ah bon ? Et comment tu le sais?
Jess : Les réseaux sociaux. On en parle partout…Je suis désolée maman.
Moi : C’est plutôt moi qui le suis. C’est moi qui l’ai fait entrer dans nos vies et je vous ai mis en danger.
Jess : Maman, je sais que ce qu’il fait n’est pas bien mais tout comme moi tu sais qu’il n’est pas quelqu’un de vraiment méchant. Je pense que s’il en ait arrivé là c’est que la vie ne lui a pas donné d’autres alternatives.
Moi : Oui, il n’a pas eu une enfance agréable mais cela n’explique pas ce qu’il est. Un gangster reste un gangster.
Jess : Moi je l’aimais bien pourtant. Il te rendait heureuse et ça même papa l’a remarqué. Je dirai même que ça le rendait jaloux.
Moi : Ma puce…je suis enceinte.
Jess (souriant) : Quoi ? Vraiment ?
Moi : Oui, je l’ai su ce matin.
Elle cri de joie et se jette dans mes bras en me félicitant.
Moi : Ça te fait vraiment plaisir ?
Jess : Bien-sûr que oui. Je vais avoir un autre petit frère ou une petite sœur.
Moi : Tu en as déjà une.
Jess : Je sais mais je parle de toi. Tu comptes le garder j’espère !?
Moi : Oui. Au moins ce sera mon dernier souvenir de Carl.
Jess : Oui. Il me manque tu sais. Avec ses gros muscles qui font peur à tout le monde.
Moi (souriant tristement) : Ouais. À moi aussi il me manque. (Me tournant vers elle) Dis ton père sait que tu es ici ?
Jess : Oui mais Sam non sinon il m'aurait suivi à tout prix. M’man je veux revenir à la maison, j’étouffe là-bas avec la femme de papa. Stp laisse-nous revenir, je veux te soutenir dans cette épreuve.
Moi : Ok d’accord. Demain tu iras chercher tes affaires et vous reviendrai Sam et toi. Carl lui a laissé Bob.
Jess : Yes. Bon je nous commande des pizzas ?
Moi : Oui. Je veux une quatre saisons et dis-leur de verser du fromage dessus. J'y ajouterai moi-même du ketchup.
Jess (grimaçant) : Beurk tu portes vraiment l'enfant de tonton Carl. Tu commences à avoir des goûts bizarre comme lui.
Moi (riant) : La ferme.
Elle éclate de rire puis commande les pizzas qui arrivent quelques instants plus tard. Nous les mangeons en regardant un film. Ça m’a manqué ce genre de soirée avec elle. Je jette un coup d’œil vers elle et elle s’est endormi. Je la recouvre avec le drap, lui pose un baiser dans les cheveux puis je me couche à côté d’elle après avoir éteins la télé. Je ne peux m’empêcher de prendre la bague dans mon tiroir et de la regarder une dernière fois avant de m’endormir.
Carl, mon Carl…où es-tu ?

À suivre.

Un amour dangereuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant