Épisode 18

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***Carl***
Ce matin j’ai reçu un appel pour une séance à domicile.
J’ai failli refuser parce que je n’ai vraiment plus la tête à
ça, je n’ai plus la tête à rien du tout sauf être avec ma
Loraine. Je soupire d’énervement lorsque je pense à elle
parce que je sais que tôt ou tard je vais lui faire mal mais
ça je ne le veux pas. J’ai envie de tout envoyer paitre et
m’en fuir avec elle et ses enfants mais je ne suis pas sûr
que ça arrange les choses. Pff pourquoi a-t-il fallu que
ma vie se déroule de cette façon ? Plus les jours passent
plus j’en ai marre de tout ça. Je veux que ça s’arrête,
que tout ça aille loin derrière moi pour que je puisse
mener une vie normale comme tout le monde. Mais je
crois que même si tout ça finissait je serai quand même
marqué à vie. Mon identité de gangster me collera
toujours à la peau.
Je me rends tout nonchalamment à l’adresse qui m’a été
donné par la dame. Mais je suis stupéfait de me
retrouver devant la maison de l’ex-mari de Loraine. Serait-
ce sa femme qui m’aurait appelé pour une séance ? Et
puis d’ailleurs pourquoi c’est moi qu’elle appelle alors
qu’elle sait que je sors avec Loraine ? Serait-ce une
manière de l’énerver ? Je décide donc d’appeler Loraine
pour la prévenir avant qu'elle ne l'apprenne par
quelqu’un d’autre. Après l’épisode de la dernière fois
avec Michelle je préfère éviter une autre colère.
Moi (au téléphone): Hey princesse comment ça va ?
« Loraine : Bien et toi mon amour ? »
Moi : Ça va. Au fait je ne sais pas trop ce qui se passe
mais je suis présentement devant la maison de ton ex-
mari…
« Loraine (me coupant) : Et que fais-tu là-bas ? »
Moi : Je pense que c’est sa femme qui m’a appelé pour
une séance. Je ne savais pas que c’était elle jusqu’à ce
que j’arrive… Loraine ?
Elle a raccroché. Bon au moins je lui ai dit et j’espère
qu’elle ne va rien faire.
***Loraine***
Je conduis aussi vite que je peux pour me rendre chez
cette garce voleuse de mari. Je sens que je vais devoir
lui régler son compte à celle-là pour qu’elle apprenne à
me respecter. Non mais elle ne va quand même pas me
voler tous mes mecs ! En tout cas si c’est sur mon Carl
qu'elle est arrivée elle va s'en mordre les doigts ça c’est
sûr. Lui c'est une espèce rare, je l'ai trouvé donc je le
garde pour moi. Je gare comme une furie et vois la
voiture de Carl. Je frappe le portail et le gardien m’ouvre
la porte, je rentre sans même le saluer direction le salon.
J’y arrive mais ne vois personne à part leur fille de 3 ans
qui est endormie dans son mini berceau. Je décide donc
d'aller à la terrasse lorsque j’entends des voix vers la
cuisine. Je m’avance doucement et dès que je les vois je
me cache pour d’abord analyser la situation avant d’agir.
De là où je suis-je peux entendre leur conversation. Ils
sont arrêtés face à face elle me donnant dos.
Rolande : Donc comme ça tu sors avec Loraine ?
Carl : Oui et ce n’est pas un sujet que j’ai envie
d’aborder avec vous d’ailleurs vous m’avez appelé pour
un travail et je veux qu’on en finisse au plus vite parce
que j’ai d’autre truc à faire.
Rolande : Comme aller voir Loraine ?
Carl : Oui.
Elle se rapproche de lui et il recule. Je suis heureuse de
le voir réagir ainsi.
Rolande : Tu sais que tu es super costaud ?
Carl : Oui Loraine me le dit tout le temps.
Rolande (voix sensuelle) : Dis-moi donc ce que je dois
faire pour pouvoir toucher et caresser ses muscles si
développés et si...sexy.
Carl : Bon si vous n’êtes plus intéressée par la séance je
vais devoir m’en aller.
Il veut partir mais elle se place devant lui et lève la main
vers son torse pour le toucher. Il recule aussitôt avec
son air de « personne ne me touche ». Ça c’est bien mon
mec. Je la vois insister en se rapprochant encore de lui
et mon sang commence à bouillir. Je sors alors de ma
cachette et m’avance à pas déterminés vers eux. Au
moment où Carl me remarque je pose ma main sur
l’épaule de Rolande la faisant se retourner et je lui
administre une de ses gifles, non mais j'y mets la totale
quoi pour ça reste gravé au plus profond de son âme. Je
suis sûr qu'elle a résonné jusque devant le portail. Elle
reste complètement abasourdi par ce qui venait de lui
tomber dessus et tient sa joue en me regardant avec un
air perdu comme pour dire « mais d’où elle sort celle-là ?
». Je sors d'un volcan ma belle et si tu joues je te
calcine.
Moi (lui pointant mon doigt) : Tu ne t’approche plus
jamais de mon mec est-ce que c’est clair ?
Carl (venant vers moi) : Loraine qu’est-ce que tu fais ?
« Non mais qu’est-ce qui se passe ici ? »
C’est Charles qui vient d’entrer avec son sac
d’ordinateur en main.
Charles : Loraine on t’entend crier jusque dehors et puis
que fais-tu ici en plus avec ce type ?
Rolande : Bébé Loraine est venue jusqu’ici chez moi pour
m’agresser. Elle m’a giflé.
Charles (se tournant vers moi) : Tu as quoi ?
Moi : Tu veux que je lui dise pourquoi je t’ai giflé ?
Rolande : …..
Moi : C’est bien ce que je pensais. Maintenant écoute
moi bien Mami wata, je n’ai rien dit et rien fait lorsque tu
m’as volé mon mari mais si tu t’approches encore une
fois ne serait-ce qu’à dix mètres de Carl, de MON mec ou
essaye de le séduire, ou même si tu rêves à lui, je te jure
sur la vie de mes gosses que tu découvriras la dragonne
qui sommeille en moi. (A Charles) Et toi tiens bien ce qui
te sert de femme en laisse sinon tu le regretteras. Viens
Carl on s’en va.
Je lui pends la main et le tire comme si c’était mon
enfant. Il se laisse aussi faire et ça me plait.
***Carl***
Je la laisse me tirer jusque dehors comme un enfant. Je
ne peux m’empêcher de sourire derrière elle en la voyant
si petite devant moi en train de me tirer. On monte dans
sa voiture et nous restons silencieux un moment puis
d’un coup nous éclatons de rire. D’un de ses fous rires
qui nous libère et nous rend heureux. Pendant qu’on se
calme je pose ma main sur sa joue et me met à la
caresser en la fixant.
Moi : J’ai adoré la manière dont tu m’as fait tien, comme
une propriété privée. Jamais on ne l’avait fait pour moi.
Loraine : Je le referai à chaque fois qu’une fille
s’approchera trop de toi. Tu es à moi et à personne
d’autre mets-toi ça bien dans le crane.
Moi : Oui madame.
Elle me sourit puis pose sa main sur la mienne qui lui
caresse la joue et pose un baiser dans ma paume.
Moi : Bon je dois y aller maintenant, je dois donner un
cours à la gym. Les gars m’ont approché pour que je les
aides à mieux se muscler.
Loraine : Ok… Euh Carl je dois te demander quelque
chose.
Moi : Quoi ?
Loraine : Au fait, hier nuit alors que je rentrais à la
maison j’ai vu quelqu’un qui te ressemblait comme deux
gouttes d’eau entrer et sortir d’une boite de nuit dans un
accoutrement très effrayant.
Je me crispe en entendant cela. Elle m’a vu hier ?
Comment ça se fait ? Il faut que je trouve quelque chose
de plausible à lui dire sinon je suis grillé.
Moi : Comme tu l’as dit c’est une ressemblance. Tu sais
très bien que les boites c’est pas mon truc. Et puis
d’ailleurs que faisais-tu là-bas ?
Loraine : Il y avait un énorme bouchon sur la grande voix
et donc j’ai emprunté celle-là pour rentrer à la maison. Tu
es sûr que ce n’était pas toi parce que j’aurai juré que
si.
Elle me regarde avec un air plein de suspicion sur lequel
j’essaye de ne pas m’attarder. Je sais qu’elle sait que
c’était moi mais elle n’ose pas me poser la vraie question
: que faisais-tu dans cet endroit dans cet écroutement
en plus sur une moto ?
Moi : Non Loraine ce n’étais pas moi.
***Loraine***
Je suis persuadé qu’il me cache quelque chose. Il dit
que ce n’est pas lui mais moi je sais que c’était lui. Il est
tellement encré en moi que je le reconnaitrai même à des
milliers de kilomètres. Mais au fond de moi j'ai peur de
découvrir quelque sur lui que je ne vais pas aimer donc
je n'insiste plus. J’espère juste que ce n’est pas le genre
de chose qui met des vies en danger. Je l’embrasse
avant qu’il n’aille dans sa voiture et qu’on se sépare. Je
déteste le fait qu’il y ait des secrets entre nous. Je veux
tout savoir de lui comme lui sait tout de moi mais bon je
crois que ça viendra avec le temps.
Je m’apprête aussi à démarrer ma voiture pour m’en aller
lorsque Charles sors me faisant signe d’attendre. Je
coupe le contact et baisse ma vitre pour qu’on puisse
discuter. Je ne vais quand même pas me déranger en
descendant rien que pour lui. Il s’arrête à ma vitre avec
une mine confuse.
Charles : Loraine qu’est-ce qui s’est passé avec Rolande
et Carl.
Moi : Demande le à ta femme, ce n’est pas à moi de dire
ça.
Charles : Mais elle ne me dit rien juste que c’est toi qui
l’a agressé en l’accusant de quelque chose qu’elle
ignore.
Pff la menteuse. Elle cherche le mec des gens et elle n’a
pas le courage d’assumer.
Moi (calmement) : Charles écoute je ne te déteste pas et
tu le sais. Mais j’aimerais que toi et ta femme soyez le
moins possible présent dans ma vie. Je ne veux plus
avoir à venir ici pour foutre une raclée à ta femme parce
que si elle continue ce qu’elle a commencé c’est ce qui
va arriver. Et toi essaye de la canaliser sinon tu auras
une très grosse surprise. C’est tout ce que je peux te
dire. Sur ce au revoir j’ai des trucs à faire.
Il me regarde et dans ses yeux je peux lire comme de la
tendresse à mon égard. Serait-il en train de retomber
amoureux de moi ? Ça ne m’intéresse plus de toutes les
façons. Qu’il reste avec sa femme.
Charles : Je me demande bien ce qui m’a pris de laisser
une femme comme toi.
Moi : Ton amour pour Rolande qui apparemment était
plus fort que ce qu’on vivait ensemble.
Charles : Loraine je suis…
Moi : Stp Charles ce n’est pas le moment. Vas rejoindre
ta femme et moi je ferai de même avec mon mec. Il n’y a
que les enfants qui nous lient et c’est tout. Maintenant je
dois vraiment partir.
Je ne lui laisse pas d’opportunité d’en rajouter une et
remonte la vitre avant de démarrer. Il m’a fait de la peine
l’espace d’un instant mais mon cœur appartient
dorénavant à quelqu’un d’autre donc pas moyen de
revenir en arrière.
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A suivre .

Un amour dangereuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant