Chapitre Quarante Trois.

2.2K 93 2
                                    

Point de vue Tom.

Il n'y a rien du tout au programme à la télé, déjà que je me fais chier en temps normal depuis le départ de Chloé, alors si maintenant même les émissions télés n'attirent plus mon attention, je ne m'appelle plus Tom Miller. Je suis si nerveux et accablé par le chagrin que mes jambes ne cessent de gigoter, j'attends l'appel d'Eddy depuis quatre longs jours. J'espère que Camille va vite se repointer en boîte, autrement je ne saurais jamais ce qu'elle m'a fait ou non. Il n'y a qu'elle qui peut m'éclairer. Sans prévenir, mon frère rentre dans le salon avec une bière, et se laisse lourdement tomber à côté de moi.

- Ça va ? me demande-t-il en soufflant bruyamment. Tu as vraiment une sale tête, frangin.

- J'ai connu mieux, et toi ?

- Oui, tout va bien.

- C'est quand que tu nous la présentes ? Officiellement je veux dire, parce que c'était un peu rapide la dernière fois, riais-je en repensant à ce souvenir. Les circonstances étaient désastreuses pour être sincère. 

- Pas maintenant, c'est beaucoup trop tôt. Je me remets doucement de toute cette histoire avec Kate. Au fond, j'aurais toujours des sentiments pour elle, et j'espère qu'on pourra reprendre contact avec le temps. Alors, ça avance avec ta princesse ?

- Eddy doit me tenir au jus, mais je commence à perdre espoir.

- Tu veux que je te donne l'adresse de Chloé ? Max ne voulait pas que je te la donne, mais même lui pense à te la filer. Chloé n'est pas très en forme sans toi, dit-il avant de boire une gorgée de sa boisson. 

- Je veux savoir ce qu'il s'est passé avant, et ne me dis pas ce genre de choses, ça me fait beaucoup trop de mal.

- Et si vraiment tu as couché avec elle ?

Nous sommes coupés dans notre conversation par la sonnerie de mon portable, que je prends immédiatement en mains pour répondre. Mon cœur bat à cent à l'heure. Le nom d'Eddy s'affiche sur l'écran, alors je sais où je vais me rendre ce soir.

Conversation téléphonique
* Moi : Oui, Eddy ?
   Eddy : Elle est là, et elle t'attend.
   Moi : Elle m'attend ?
   Eddy : Je lui ai raconté vite fait, elle est devant moi.
   Moi : J'arrive. *

- Tu vas enfin savoir ! s'écrie mon frère.

- Oui, et c'est effrayant.

Ellipse du trajet.

Cette fois-ci, la boîte est bondée de monde, j'ai même vu des jeunes affalés sur le trottoir, et même que certains dormaient dans leur coffre. Aujourd'hui, je me demande vraiment pourquoi je venais ici toutes les semaines. C'est du grand n'importe quoi. Tous ces gens ne savent plus quoi inventer pour se sentir vivants ou pour fuir tous les problèmes de l'existence. Je pousse quelques personnes qui se trouvent sur mon chemin, ignorant les regards aguicheurs de certaines femmes et j'arrive très vite près du bar où je reconnais immédiatement Camille. Je dis bonjour à Eddy d'un signe de tête, et m'installe sur le tabouret de libre. Elle sursaute légèrement lorsqu'elle me voit, mais elle me lance quand même un faible sourire. Je dois avouer que c'est une belle fille, elle a l'air gentille et d'avoir la tête sur les épaules, mais je ne peux pas m'empêcher de douter. 

- Salut, j'imagine que tu veux savoir ce qu'il s'est passé, me dit-elle sans attendre.

- Oui, mais je vais te demander de ne pas me mentir.

- Eddy m'a informé que tu étais en couple.

- Et j'aimerais le rester, complétais-je afin de lui montrer que je ne suis pas ici pour me faire avoir. Je suis amoureux de cette fille, et j'aimerais que les choses s'arrangent.

Et si on s'aimait ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant