Et si on s'aimait ?

Chapitre Quarante Quatre.

Point de vue Tom.

- Oui je sais, tu...tu veux qu'on aille quelque part ? proposais-je, prêt à faire l'impossible. C'est toi qui décide.

- Non, on peut rester ici.

- Bien, viens t'asseoir.

Elle s'avance vers moi lentement, comme si elle n'était pas très sûre d'elle. Elle prend place sur le fauteuil sans me lâcher des yeux, et je peux deviner que je lui ai manqué autant qu'elle m'a manqué. Je me mets sur la table basse juste en face d'elle. Seuls quelques centimètres nous séparent l'un de l'autre, et j'ai une envie cruelle de l'embrasser. Je sais que même si une bombe venait à exploser près de nous, je continuerais à la fixer. Son parfum m'enivre. Je revis de la revoir aussi près de moi.

- Comment tu te sens ? demandais-je en l'analysant.

- Pas très bien.

- Tu es vraiment splendide.

-Toujours aussi dragueur, dit-elle, accompagné de son inoubliable sourire et de ses joues écarlates. Tu ne changeras jamais, toi.

- Seulement avec toi.

Elle rit légèrement, et c'est vraiment le son le plus merveilleux et le plus addictif que j'ai pu entendre dans ma vie. Cette femme va me mener à ma perte imminente, c'est certain. J'aimerais tant me serrer contre elle.

- Et toi ? me demande-t-elle à son tour.

- Pas très bien non plus. La femme que j'aime m'en veut, et je ne sais pas quoi faire pour qu'elle revienne vers moi. Je me sens impuissant.

- Elle ne sait pas non plus.

- Je vais te dire ce qu'il s'est passé cette nuit-là, je ne veux pas que tu me coupes. Tu écoutes, et si après ce récit, tu veux encore du temps, je t'en laisserais. D'accord ? lui dis-je, angoissé par la suite de la discussion. Mais tu dois impérativement avoir toutes les données.

Peu importe si elle veut une pause, tant que je saurais qu'elle veut encore de moi, cela m'ira. La voir aussi près de moi me rend fou, je n'ai qu'à tendre la main pour la toucher, mais j'imagine que ce n'est pas encore le moment. Je vous assure, c'est pire que la torture.

- Je t'écoute.

- Bien, j'ai revu cette fille pour lui demander ce qu'il s'est passé. J'ai bu seulement cinq verres au bar d'après Eddy, mais elle m'a emmené loin de la foule en louant une chambre parce que je ne me sentais pas bien. Seulement, elle était dans un état second à cause de l'alcool et au lieu de me donner du doliprane pour calmer mes maux de tête, elle m'a donné une forte dose de drogue involontairement, débutais-je mon explication.

- Mais...

- D'après elle, j'ai dormi une heure. Elle s'est endormie aussi pour se reposer, mais lorsque je me suis réveillé, je lui ai avoué qu'elle me manquait, et que j'avais envie d'elle, continuais-je mon récit en soupirant.

- Je vois.

- Mais elle m'a assuré que nous n'avions pas couché ensemble, Chloé.

Ses yeux rencontrent aussitôt les miens, voulant certainement juger si je lui dis vérité ou non. Elle semble se détendre légèrement à l'annonce de cette nouvelle. Son soulagement est perceptible.

- Elle s'est excusée pour ce qu'il s'est passé, et apparemment, je ne cessais de prononcer ton nom. Bébé, je ne me souviens de rien du tout, je suis certain que je parlais de toi, c'est tellement évident ! Je ferais tout pour que l'on se remette ensemble, et qu'on oublie ce moment. Tu sais que je n'aime que toi, et que je me fiche totalement des autres femmes, soupirais-je en lui prenant la main. Tu es tout pour moi, chaton. J'ai tant souffert de ton absence.