Chapitre Quarante Huit.

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Point de vue Tom.

- Ok bébé, inspire et expire doucement, lui ordonnais-je en lui caressant les cheveux. Tout se passe bien, nous sommes tous ici avec toi. 

- Ça va aller ma chérie, renchérit Kate.

Chloé est davantage en sueur depuis tout à l'heure, une fine pellicule humide recouvre sa peau, et moi je suis en totale panique. Bordel de merde. Max conduit aussi vite qu'il le peut avec Kevin à ses côtés, mais il y a trop de voitures sur la route. Les embouteillages ne cessent de nous retarder. Jason nous suit avec la sienne, tandis que Kate et moi soutenons ma femme en lui caressant le visage, et en lui soufflant des mots rassurants. À chaque nouvelle contraction, elle me bousille les doigts, et j'aimerais que l'on me dise des mots rassurants à moi aussi.

- Merde Max, accélère ! hurle Chloé.

- Hey, je fais ce que je peux, se défend piteusement Max. 

- Chut ma belle, on va y arriver. Continue de respirer calmement, et surtout ne t'inquiète de rien, lui dit Kate tout en lui massant la nuque. Tu te souviens des cours auquel vous avez assisté ? Et bien, c'est le moment de mettre tous ces conseils en pratique !

- J'ai mal régulièrement maintenant, je n'en peux plus.

- On arrive dans dix minutes, la rassure Kevin.

C'est tout bonnement atroce de la voir souffrir à ce point, je savais qu'un accouchement n'était pas de tout repos, mais lorsque c'est votre propre femme qui crie et qui pleure, vous feriez tout ce qui est en votre pouvoir pour atténuer sa souffrance. En ce moment, je dois bien avouer que je suis satisfait d'être un homme. J'espère que tout se passera pour le mieux pour elle, ainsi que pour notre enfant qui est en train de pointer le bout de son nez.

- Je vais lui passer un peu d'eau sur le front, me lance Kate en prenant sa bouteille d'eau.

- J'ai mal, je ne vais jamais y arriver, dit Chloé, secouant négativement de la tête. Je ne me sens pas prête. 

- Arrête de penser une telle chose ! Tu es une femme forte, d'accord ? Tout va bien se passer, je te le promets, répliquais-je, essayant de lui redonner confiance en elle.

- Tu vas rester avec moi ? me demande-t-elle. Tu ne me lâches pas, hein ? 

- Oui chérie, je ne te quitte pas, affirmais-je, comme si je pouvais la laisser seule durant un tel événement.

Ellipse - Salle de travail.

Les infirmières m'ont passé une blouse avant de rentrer dans la salle, et d'ici, je peux entendre les cris incessants de Chloé qui deviennent de plus en plus fréquents, et je sais qu'elle n'attend que moi pour lui tenir la main afin de la soutenir. On me fait entrer, et je peux voir aussitôt une sage femme, ainsi que deux infirmières, prêtes à commencer le travail. Chloé est en larmes à cause de la douleur, mais elle me tend quand même sa main pour que je puisse la prendre. Je me place à ses côtés sans attendre, lui dépose un baiser sur son front pour l'encourager, et souffle un bon coup pour me booster un peu. Je suis aussi dans un état d'anxiété dont je me souviendrais toute ma vie. J'espère simplement que je ne vais pas m'évanouir comme un crétin à la vue du sang. Tout est possible. 

- Détendez-vous mademoiselle, respirez calmement, et vous allez pousser dans une minute, d'accord ? Tout se passe à merveille, vous êtes parfaitement dilatée, nous prévient la sage-femme d'une voix rassurante. 

- D'accord, lui répond Chloé, tiraillée par la douleur.

- Je suis là bébé, serre ma main si tu as trop mal, lui dis-je en entrelaçant nos doigts. Je ne t'en tiendrais pas rigueur. 

Et si on s'aimait ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant