Chapitre 14 : Appel

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Tyler

Aujourd'hui on est allé manger un bout dehors avant de rentrer à la coloc. Mercredi dernier, Charlotte avait envoyé un message à Céline pour lui demander de l'appeler samedi.

Nous voilà donc rentrés, vautrés dans le canapé après ce copieux repas. Quoi de mieux qu'un bon burger pour prévenir ce genre de conversation ! Charlotte fait les cent pas dans la salle à manger en attendant que Céline l'appelle. Je finis de connecter le téléphone à la télé au moment où il sonne. Charlotte ce précipite sur moi et m'arrache le téléphone des mains pour décrocher. Une seconde plus tard, Céline est projetée en grand sur la télé.

- On dit merci, lui soufflais-je avant d'aller me rasseoir.

- Salut Charlotte, comment vas-tu ?

- Super... Et vous ? Vous êtes bien installés en Belgique ?

- Oui, c'est plutôt comfortable, on s'est retiré dans la campagne, c'est très tranquille.

Elle laissa un blanc, qui fût assez gênant, mais finit par reprendre la conversation.

- Tu voulais me parler de quelques choses il me semble ?

- Oui, s'exclame Charlotte contente d'en venir au fait. C'est à propos de Margot...

- Que ce passe t'il, elle est malade, est-ce-qu'il faut que j'appelle Julien.

- Non, ce n'est pas nécessaire, tu pourras lui faire la communication plus tard.

- Ha, très bien. Je t'écoute.

- Enfet, je crois que tu le sais, mais étant donné que Margot a choisis la littérature, elle ne s'est pas retrouvé dans les mêmes classes que nous.

- Oui, effectivement, répond Céline en se demandant ce que Charlotte lui veut.

- Et bien, elle a rencontré quelqu'un dans sa classe, qui côtoie presque tout les mêmes cours qu'elle. Un garçon...

- Ho, c'est merveilleux, ma petite fille est amoureuse, JULIEN, crie t'elle.

Nous nous mettons tous a rire tandis que Charlotte essaye de reprendre l'attention de Céline.

- Non, Céline ! Céline !

Elle retrouve son calme et se reconcentre sur Charlotte qui est un peux plus rouge que toute à l'heure.

- Ce mec est dangereux.

- Quoi, comment ça dangereux, demande t'elle avec une lueur de panique dans les yeux.

- Je crois que c'est un pervers narcissique, un truc du genre, il l'a complètement changée.

- Quoi, qui a changé, dit Julien en arrivant dans le cadre de la télévision. Ha, vous avez aussi remarqué que j'avais changé de coupe de cheveux ! Tu vois que ça me va bien, souffle t'il à sa femme.

Charlotte pousse un grognement en tombant dans le canapé, ce qui provoque à nouveaux le rire de notre côté de l'écran.

- Alors, qui est amoureuse, demande Julien.

Charlotte retient un cris, c'est fatal pour Rachel qui tombe de son fauteuil, pliée de rire. Je décide d'intervenir.

- Salut tonton, on parle de ta fille, qui d'après Charlotte est amoureuse d'un pervers narcissique.

Charlotte me regarde avec une envie de tuer, de lui avoir piqué tout son monologue.

- Ha, mais c'est dangereux ça, s'exclame Julien.

Charlotte laisse tomber sa tête sur la table basse et Rachel repart de plus belle.

- C'est ce que j'essaie justement de vous dire, explique Charlotte. Il l'a complètement changée. Elle s'est fait teindre les cheveux en noirs, il lui a racheté toute une garde-robe noire et rouge cerise. Et il n'y a pas que ça, son comportement a changer du tout au tout, elle est devenue agressive, elle n'est presque jamais à la maison.

- D'accord, d'accord, intervient Céline. On va lui parler.

- Je crois que dans l'état dans lequel elle est, vous aurez bien du mal, expose mon frère.

- Je vois, de toute façon, on essaye de s'arranger avec vos parents pour venir passer Noël chez vous. Ça nous laissera l'occasion de lui parler si on n'a pas réussit d'ici là, finit Julien.

- Enfin, faudrait-il encore qu'elle soit à la maison à Noël, conclut Rachel avant de se lever chercher à boire pour se réhydrater.

- On va s'occuper de ça, dit Céline. En attendant, si vous pouviez garder un œil sur elle, ça serrait super.

- Oui, bien sûr, ne t'en fait, dit Rachel en revenant s'asseoir avec un verre d'eau.

- Merci beaucoup les enfants, passer un bon week-end.

- Vous aussi, à bientôt, s'exclame t'on en cœur.

Charlotte raccroche et me donne le téléphone pour que je le déconnecte de la télévision.

- Pourquoi j'ai l'impression qu'ils vont nous la mettre à dos, demande mon frère.

- Enfin, si elle peut l'être plus qu'elle ne l'est déjà, renchérit Rachel.

Charlotte qui n'avait plus dit grand chose depuis longtemps, se lève du canapé :

- Vous ne voudriez pas qu'on perde le défi tous ensemble ?

Je lui demande ce qu'elle veut dire.

- Je veux dire qu'on est samedi après-midi, que je n'ai rien a faire et que j'ai grand besoin d'aller courir. Et étant donné que nos deux autres colocataires ne céderont jamais et qu'on fait déjà leurs vaisselle à leurs places, on n'a qu'à perdre le paris ensemble. Ça ne changera pas grand chose, si ce n'est que nous, on pourra reprendre le sport, et vous la musique.

On réfléchi tous un moment. Personnellement, je ne suis pas contre l'idée, j'aimerais beaucoup ressortir pour courir avec elle.

- Ce n'est pas une mauvaise idée, lance Rachel. Seulement, tu oublies que si le défi tombe à l'eau, ils ne se génèront plus pour ramener tout leurs beau monde ici.

Elle soupire :

- Foutu pour foutu...

Noah nous interroge du regard avant de demander :

- Alors... On est d'accord ? On fait sauter le paris ?

- Avec plaisir, s'exclame Charlotte. Je vais chercher mes écouteurs !

Je me lève avec une motivation soudaine et la suis à l'étage. J'enfile une tenue de sport avant de la rejoindre dans le couloir. Je constate qu'elle a enlevé son t-shirt et porte une brassière de sport qui lui va un peux trop bien. Je vois à sa tête qu'elle se prépare à en découdre.

Lorsqu'elle m'aperçoit, elle se dirige vers les escalier pour descendre. En passant devant moi elle me dit :

- Je suis une boule de nerfs, on est parti pour deux bonnes heures si pas trois. Je suis inarretable !











La coloc 2 : la nouvelle génération Où les histoires vivent. Découvrez maintenant