Chapitre 55

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PDV Callum

Les minutes me parurent des heures depuis que je suis séparé d'elle, si bien que je m'étonne de ne pas avoir rouler plus vite que ce qui m'est autorisé. Le temps de rentrer chez moi, de me doucher et d'arriver chez Marta, j'ai reçu un message d'Aileen qui me disais qu'ils avaient placé Victoire dans une chambre et qu'ils attendaient qu'elle se réveille. Que tout était désormais entre ses mains. Il ne me reste plus qu'à espérer qu'elle ait encore envie de se battre.

Quand j'ouvris la porte de la maison, le silence qui m'accueilli me fit froid dans le dos. L'odeur familière du bois dans les escaliers me fit presque pleurer quand je réalise que personne ne m'attend en haut de ses marches.

Entrer dans sa chambre et encore pire. Son lit qui prend presque toute la pièce et encore défait, prouvant qu'elle était encore pleine de vie il a seulement quelques heures. Lorsque des images de ce que nous avons fait à cet endroit firent irruption, je m'empêche d'aller plus loin et pris le premier sac que je trouve pour le remplir d'affaire et sortir au plus vite de cette pièce où son odeur et partout.

Mon sweat préféré est plié sur l'une de ses étagères et je me mis à sourire comme un idiot avant de le mettre dans le sac. Au même moment, quelque chose qui était caché dessous tomba au sol. Je m'agenouille pour ramasser la petite boite et découvris, sans le vouloir, son contenu. Les photos d'elle petite sont la première chose que je vis. Sur plusieurs on peut la voir dans les bras de sa mère ou de sa grand-mère. Plusieurs générations les séparent et pourtant elles se ressemblent tellement. Mais ce qui éveille ma curiosité ce sont différentes feuilles, toute parsemées de son écritures que je reconnaitrais entre mille. Je sais que je ne devrais pas regarder et qu'elle me tuerait sûrement si j'osais lire ce qui a l'air d'être des lettres qu'elle a elle-même écrite mais c'est déjà trop tard quand je commence à survoler la première.

Les mots qu'elle a écrit son bouleversement, encore plus quand je comprends qu'ils sont destinés à sa mère. La deuxième me déchire le cœur en même temps qu'elle me révolte quand je parcours certaines phrases destinés à son père.

Cependant, c'est la troisième et dernière lettre qui me retourna à nouveau l'estomac. Impossible de retirer mes yeux de ce que j'y lis :

« A chaque fois que l'on me parle de toi, c'est comme si on rouvrait mes plaies alors qu'elles sont sur le point de cicatriser. »

« Lorsque que ton image a commencé à disparaitre, j'ai compris que tu m'avais laissé bien plus que ce que je pensais. »

« J'ai survécu aux blessures que tu m'as infligé, mais elles sont partout, tout le temps, avec moi, peu importe où je vais. »

« Chaque fois tu me suppliais de rester alors que tu savais très bien que tu ne pouvais pas m'offrir ce dont j'avais besoin. »

« Je ne pensais pas que tu pourrais autant me marquer, que tu laisserais autant de traces même après tout ce temps. Si je l'avais su, jamais mais alors jamais j'aurais agi comme je l'ai fait. Aujourd'hui je m'en mords les doigts. »

C'est comme si ces lettres étaient apparues à point nommé pour me rappeler l'enfer qu'elle a déjà vécu et auquel j'ai contribué désormais. Depuis que nous nous sommes rencontrés je n'ai pas cessé de lui faire du mal et ce soir c'était la fois de trop. Son corps ne l'a pas supporté, je le sais, tout ça n'a rien à voir avec la drogue, je suis le seul responsable. Avant qu'elle n'arrive dans ma vie, je n'ai jamais autant aimé quelqu'un comme je n'ai jamais fait autant pleurer quelqu'un et j'ai failli la tuer. Celle qui représente le centre de mon univers et bien plus encore. Et par ma faute, son cœur s'est arrêté, n'ayant plus la force d'affronter une déception, une erreur de plus.

Let me love you! Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant