Chapitre 30

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Depuis que je suis seule avec ma grand-mère, noël n'a plus jamais eu le même charme pour moi. Mamita a essayée pourtant. Chaque année elle essayait tant bien que mal de rendre cette fête joyeuse, me comblant de cadeau et en prenant la peine de suivre chaque tradition comme on l'a toujours fait. Mais il y avait toujours ce trou, ces chaises vides inoccupés face à nous pendant que l'on mangeait la dinde qu'elle avait mis la journée à préparer.

Je suis consciente que contrairement à d'autres enfants, j'ai la chance de passer noël avec un membre de ma famille, d'avoir un paquet sous le sapin. Mais quand on a connu des noëls joyeux comme ceux que je passais avec ma famille, plus rien a de goût. Même les meilleurs bonhommes en pain d'épices du quartier.

Mais cette année c'est différent, je le sais. Nous ne sommes plus toutes seules. Je me console en me disant qu'il y a peut-être une chance que ce dîner soit moins morose que les précédents, entourés de ma tante et sa famille.

A vingt heure pile nous sommes devant l'allée qui mène à cette maison que je considère presque comme la mienne ces derniers temps.

Je ris nerveusement quand je vois ma grand-mère aussi stressée que le premier jour ou l'on a mis les pieds sur cette pelouse, d'un vert presque irréel. Elle ne me l'a jamais dit mais je sais que cette période est devenue aussi difficile pour elle que pour moi.

Quand ma tante nous ouvrit, je ne suis pas surprise de la voir tirée à quatre épingles dans une magnifique robe fourreau rouge assortit à son rouge à lèvre de la même teinte. Ses cheveux blond colorés sont redressés dans un magnifique chignon bas qui met en valeur les courbes de son visage.

Elle ressemble tellement à ma mère. Cette pensée noue un peu plus le nœud qui s'est créé dans ma gorge ce matin, au réveil, et qui ne m'a pas quitté de la journée.

Elle nous invita à entrer après nous avoir chaleureusement étreinte chacune notre tour. Comme à son habitude, elle me complimente sur ma tenue et je la remercie timidement, toujours aussi gênée.

Je ne me sens pas particulièrement à l'aise dans cette robe, que j'ai acheté pour l'occasion avec Alexis. Mais heureusement la longueur du tissu noir me rappelle que l'on ne voit presque pas mon corps. Seule une petite fente sur le côté laisse apparaitre de temps en temps la peau nue de ma jambe.

J'ai bouclé mes cheveux et noircis un peu plus mon regard pour l'occasion, mais je ne me suis pas écroulé sous la tonne de maquillage non plus. Voulant être un minimum reconnaissable.

Quand on entra dans le salon pour déposer les cadeaux aux pieds du sapin, j'aperçus Alexander dresser les derniers couverts sur la grande table du salon, décorée pour l'occasion. Il est tout aussi magnifique que ma tante, dans son costume bleu nuit. Je ne peux m'empêcher de me dire que ma tante et lui ce sont si bien trouvés.

Quand il nous remarqua à son tour, il vint nous saluer tout aussi chaleureusement que l'a fait sa compagne juste avant.

- Si tu cherches Callum, il est dans sa chambre. Ça fait deux heures qu'il se prépare et il n'est toujours pas descendu. C'est la première fois que je vois mon fils dans cet état, se moqua-t-il.

Je ris, amusée par le regard moqueur qu'il me lance.

Je ne me fais pas prier pour monter au premier étage à toute vitesse. Je connais le chemin par cœur maintenant. J'essaye de ne pas m'emmêler les pieds dans ma robe en montant les marches deux à deux avec mes escarpins dorés.

Quand j'arrive devant la porte de Callum, elle est entrouverte. Je ne pris pas la peine de toquer avant de l'ouvrir doucement.

Mon regard s'arrêta sur son dos musclé, merveilleusement bien moulé dans une chemise blanche. Il a pris soin de la rentrer dans un pantalon de costume noir, qui dessine parfaitement la forme bombée de ses fesses. On peut deviner les traits de ses tatouages sous le tissu fin de sa chemise.

Let me love you! Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant