Chapitre 16

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Les trois jours qui ont suivis cette soirée légèrement explosive, ont été bien plus calme. Sans le vouloir Callum et moi nous sommes rapprochés encore plus. En vérité il a tout simplement arrêté de m'envoyer des piques à longueur de journée et j'ai arrêté de l'ignorer. On s'est aussi mis à discuter un peu plus comme des gens normaux et je dois dire qu'au début ça m'a paru étrange d'avoir une conversation normale avec lui mais c'était loin d'être désagréable. J'en ai appris un peu plus sur lui, comme le fait que malgré son redoublement, c'est un garçon brillant. Il ne le montre tout simplement pas. Faisant croire aux autres que les cours ne l'intéresse pas mais ils ne l'ont sûrement jamais observé en cours comme moi je l'ai fait.

Ça fait un peu psychopathe dit comme ça non ?

Mais c'est fou ce qu'on peut remarquer en observant chaque trait sur le visage d'une personne quand il est occupé. Et son visage ne trompait pas. Malgré ce qu'il veut faire croire, je vois bien que les cours l'intéressent. Il écoute chaque parole du prof sans presque jamais décrocher. Il ne participe jamais mais écoute attentivement chaque question qui est posé. Et ses résultats ne font que confirmer mes pensées. J'ai aperçu certaines de ses notes avant qu'il ne les cache et elles sont excellentes. Moi qui pensais avoir un bon niveau, il me dépasse largement. Ira-t-il à la fac l'année prochaine ? Sûrement, comme la plupart des élèves de cette école. Moi c'est une option que j'ai envisagé quelques secondes mais je l'ai très vite mise de côté quand je me suis rappelé que je devrais laisser Mamita seule. Et ça c'est impossible. Elle a besoin de moi autant que j'ai besoin d'elle même si elle ne me le dit pas tout le temps. Et puis aller à l'université, vivre seule sur le campus, les étudiants, tout ça me terrifie.

Je suis encore à ma table quand Callum me sort de ma rêverie. Je n'ai même pas remarqué que le cours était fini et que la plupart des élèves sont déjà sortis. Si Alexis était là au lieu d'être malade, elle m'aurait déjà secoué pour que je me dépêche de sortir.

- J'espère que tu étais en train de rêver de moi.

Je rougis légèrement car sans le savoir il a vu juste.

- Figure-toi que le monde ne tourne pas autour de Callum Hill. En tout cas pas le miens, dis-je en levant les yeux au ciel et en rassemblant mes affaires.

- Et bien ton monde doit être sacrément ennuyeux.

- Tu serais surpris de voir à qu'elle point il est pire que ça. Mais merci du conseil.

Il rit une fois de plus avant de me suivre dans le couloir.

Ce nouveau son est sans doute celui que j'ai le plus entendu et que j'aime le plus ces derniers jours. C'est fou comme un simple son comme celui-ci procure en moi des choses que je pensais éteintes.

- Tu veux que je te ramène ?

C'est aussi une des nouvelles choses qui nous à rapprocher ces derniers temps. Quand Callum a appris que je prenais le bus tous les matins et tous les soirs, il m'a naturellement proposé de m'emmener et de me ramener. Bien sûr je n'ai pas pu refuser, quand j'ai pensé à toutes les heures que j'allais gagner à ne plus prendre les transports en communs. Ça m'a aussi rappelé que je devrais peut-être essayer d'avoir mon permis. Mais pour ça il faudrait que j'aie assez d'argent pour me payer tous les frais et à moins d'avoir un petit boulot d'étudiant, c'est tout bonnement impossible.

- C'est gentil mais ce n'est pas la peine je vais à la boxe ce soir.

Il me tint la porte qui mène à la cour pour me laisser sortir en premier.

- Ça fait déjà deux fois que tu y vas cette semaine. Tu es sûr que t-y vas pour le sport et pas juste pour les beaux yeux du naze qui te sert de prof ?

Let me love you! Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant