Chapitre 7 Disperazione

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Confiance, comment pouvait-on réellement la décrire ? Ne pas ce méfier, croire en ce que la personne en face de nous, nous dit.

Et je pensais, que chaque âme d'une famille avait confiance l'un en l'autre, que je devais le faire pour ce nouveau membre de ma famille... Au risque d'être déçu, je lui faisais confiance

***

La silhouette s'approcha de moi et je me rendis vite compte que c'était April, un brin de soulagement passa mais elle est seule ce qui me semble étrange.

-June ! je suis heureuse de te voir tu es... tu n'es pas en très bon état.

-April ? Je... où sont la police et tous les autres ? tu es venue me chercher. Si tu savais ce que j'ai dû endurer.

J'étais soulagée, elle venait me libérer, la police attend sûrement plus loin et elle vient m'aider avant qu'il y ait un carnage, je souriais bêtement, un poids dans mon cœur me semblait plus léger.

-...June je ne peux pas te faire sortir de là... du moins pas pour l'instant. Je ne peux pas contacter la police, ils sont avec eux et personne ne peut t'aider mais je vais essayer de faire de mon mieux il va falloir que tu m'écoutes attentivement.

Je restai abasourdi, ça devait faire plus d'une semaine que je suis enfermée et elle me dit qu'elle ne peut pas m'aider ? A-t-elle essayé au moins ? Et puis comment est-elle venue ? Nous pouvons sortir par là où elle est venue, tout ça me semble étrange et ma confiance envers April diminue mais je ne dis rien je veux d'abord entendre ce qu'elle a à me dire.

-June pour l'instant je ne peux que te donner que les informations qu'ils t'ont surement déjà demandées, nous étions 5 moi, Sofiane, Clara, Ugo et Giulia dis leur que c'était eux, qu'ils sont une bande à eux quatre et qu'ils se croient tout permis et que ce n'est pas la première fois qu'ils volent, ils sont tous de la même famille : les Gallante, et moi s'il savait que c'est moi, ne leur mens pas, dis leur simplement que tu avais besoin de drogue et qu'ils t'ont contacté pour la voler avec toi... Et pour l'endroit où ils sont, dis que c'est à 1 heure de Rome au Nord, à la frontière dans un entrepôt désaffecté, c'est là où ils ont caché toute la drogue.

Bien que tout ce qu'elle venait de me dire paraissait fou pour moi je retiens tout mais je me permets de lui parler de tout ce qui me gêne, enfin je laisse ma colère se dévaler sur elle, je la protège depuis des jours entiers à mentir pour elle et je commençais à me dire que je n'aurais peut-être pas dû le faire, elle ne m'aide absolument pas je suis toujours dans une merde gigantesque...

-April je suis dans la merde à cause de toi, je prends tout pour toi et tu ne peux pas m'aider tu m'as menti... TU SAIS CE QU'ILS M'ONT FAIT ?! Ils m'ont torturé et ça depuis des jours et tu ne me dis ça que maintenant ! Il aurait fallu que je sache bien avant tu aurais dû me dire la vérité dès le début ce que tu n'as pas fait. Et puis on peut s'enfuir maintenant par là ou tu es entrée.

Je vois bien que les larmes d'April lui montent aux yeux, ce que je lui dis la blesse je dirais même qu'elle s'en veut mais après tout elle m'a menti par omission... Mais elle m'a quand même caché des détails qui m'auraient épargné des cicatrices à vie.

-June...commence-t-elle d'une voix tremblante pour l'instant je ne peux pas t'aider mais je vais te faire sortir de là, je te le promets mais là, ce n'est pas possible...

J'allais rétorquer quand le garde qui me surveillait me cria dessus :

-EH ! Qu'est-ce que tu fais remets toi au travail maintenant.

Je retournai vers le garde et puis me re retournai vers April qui avait disparu, je lui en veux je n'aurais peut-être pas dû la suivre ce n'est pas parce que c'est ma sœur que je peux lui faire confiance, mais après tout c'est trop tard... Le futur me dira bien si c'était la bonne décision, le garde me fit travailler une bonne heure puis me fit rentrer et pour la première fois j'avais le droit à une douche c'est vrai que je sentais vraiment mauvais, mais c'est le cadet de mes problèmes j'ai tout étudié je ne peux pas m'enfuir mais avec les informations d'April je pourrais peut-être m'en sortir mais à qui les donner ? Ou la meilleure question était qui saurait le plus reconnaissant pour ne pas me tuer après lui avoir tout dit ?

Le garde m'emmenait dans une petite salle de bain, au fond du couloir que je n'avais jamais remarqué, j'y rentrais et le garde fit de même, je le regardais terroriser.

-Qu'est ce que vous faites ?

Ma voix était tremblante, les restes de la colère que m'avait procurée April et la peur de l'homme qui était rentré avec moi.

-Tu sens vraiment mauvais, tu as cinq minutes pour te doucher ou j'ouvre la porte.

Il claqua la porte et sortit, je m'empressai de rejoindre la douche craignant qu'il ouvre réellement la porte et faisant abstraction de sa remarque sur mon odeur.

***

Après une douche que par miracle il m'avait laissé prendre non sans me presser toutes les cinq secondes, j'avais enfin pu me reposer dans cette sorte de prison, je ne mangeais presque pas, je tiens à peine sur mes membres, je n'ai plus de force...

Soudain j'écoutais à la porte et pus entendre des voix

- Je te dis que je ne sais pas, la fille n'a rien dit je commence à croire qu'elle ne sait rien avec tout ce que on lui a fait elle aurait dû parler mais elle ne l'a pas fait.

-Ne te fait pas enrôler dans son jeu de pétasse elle ne veut juste pas le dire et l'autre a parlé ?

Ils s'éloignent, je ne les entends plus la première fille c'est moi mais la deuxième personne je ne savais pas y avait-il une autre personne enfermée avec moi ?

***

Je me suis endormie sur le sol froid de ce qui était devenu ma prison, je me relevais difficilement les muscles engourdis et ayant enfin repris mes esprits, j'entendis des cris de douleur ou de haine, je ne pouvais les différencier. Je me redressais toujours assise par terre et essayais d'entendre ce qui se passait, il y avait des tirs ! J'en étais sûr ! Ils se faisaient attaquer ! J'entendis des pas approcher quelqu'un venait vers moi, je tremblais et avait les yeux rivés sur cette foutue porte. Les pas s'arrêtèrent juste devant la porte qui ne tarda pas à s'ouvrir dans un grincement qui me fit frissonner.

Un homme enfin je crois que c'est ce H qui est là, il est venu chercher les informations qu'il veut autrement dit, moi, je le regarde dans les yeux mais lui me regarde avec un regard froid tellement froid qu'il me donne des frissons il n'est franchement pas commode.

-Allez lève-toi, m'ordonna-t-il

J'essaye de me lever mais c'était très difficile, j'y arrive enfin hors de question de lui montrer mes faiblesses, j'avance pour faire un pas mais je faillis presque retomber, H souffle d'exaspération, je suis toujours dans les mêmes vêtements qu'il y a une semaine autant dire que mon débardeur n'est plus blanc mais marron et que mon jean noir est sale, je n'ai plus ma veste que j'ai perdue dans l'attaque.

Je sors enfin de la pièce et H m'attrape le bras fermement, ce n'est absolument pas pour m'aider mais plus pour que je ne m'enfuis pas, de toute manière je ne pourrais pas, je serais morte avant de partir. Nous marchons dans le couloir mais nous nous rapprochons dangereusement de là où les balles proviennent, j'essaye de me défaire de son emprise mais il ne fait que me serrer encore plus fort. Ils s'arrêtent devant une porte et je sais que derrière, la mort passe et repasse...

Les Lois Contraires T1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant