Les Lois Contraires T1

Chapitre 55 Acqua

Si l'eau est pour certains une échappatoire, que cela procure un sentiment de sérénité, car en sous dessous plus aucune voix ne nous parvient nous laissant seules avec nos pensées, pour d'autres cela est une prison sans fin qui nous laissent avec les horreurs que sont nos pensées.

Alors ces personnes sont différentes, mais pas incompatibles au contraire, car celui qui y voit une échappatoire sera capable de sortir la tête de l'eau de celui qui y voit une prison.

***

Une semaine s'était écoulée depuis notre retour de Las Vegas, nous étions à la moitié du mois d'Avril et je ne pouvais m'empêcher de repenser au début de cette histoire.

Dans une ruelle sombre, au début du mois d'octobre, alors que le froid nous occuper grandement, il n'en était plus rien aujourd'hui.

Mon corps avait sûrement beaucoup changé lui aussi, il ne rassemblait pas beaucoup de traces de cette aventure mais certaines resteraient gravées pour toujours.

Touchant mon bras gauche du bout des doigts, je savais que cette cicatrice ne disparaîtrait jamais, ainsi que la petite tache blanche dans mon dos, la seule marque de balle.

Ma peau était plus bronzée, plus brillante et j'étais sûr que nos séances à la salle de sport m'avait fait prendre du muscle, j'avais toujours été d'une corpulence normale qui me convenait et les muscles que j'avais développé me plaisait beaucoup.

Mentalement ? Jamais je n'oublierais, le sang les meurtres, je n'oublierais jamais rien de ce que j'ai vu.

-June ? Est-ce que tu m'écoutes ?

Riley agita sa main devant moi comme pour me faire revenir à la réalité et je sursautai en m'apercevant de sa main devant moi.

-Non je suis désolé, qu'est-ce que tu disais ?

Nous étions dans le hall et Riley m'avait interpellé mais comme elle s'était égarée sur certains sujets, j'avais fini par partir dans mes pensées.

-H voudrais te parler, il faut que tu rejoignes son bureau maintenant.

Je ne posai pas plus de questions et la remercia, avant de me diriger dans son bureau, pour une fois je frappai avant d'entrer et quand j'entendis sa voix je rentrai.

Il était debout, appuyé contre son bureau, une clope entre ses doigts. Sa chemise noir était remonté laissant ses avant-bras à ma contemplation.

Il posa ses yeux sur moi, regardant la robe blanche que je portais et il m'informa :

-June, il faut que tu viennes avec moi, on a quelque chose à faire et maintenant.

-Où doit-on aller ? Et pourquoi faire ? Lui ai-je demandé confuse

Pourquoi H lâche toujours des phrases comme celle-ci sans aucun contexte.

-Je dois régler une affaire et être accompagné d'une femme... Les hommes se méfient moins et baissent leur garde.

Il s'approcha dangereusement de moi et quand je crus qu'il allait me cracher sa fumée dans le visage, il se détourna pour m'éviter.

J'avais envie que ses mains emprisonnent mon visage comme il le faisait, que son souffle chaud s'écrase contre la peau de mon cou...

Putain a quoi je pense ?! Je détournais le regard et regardais mes chaussures mais sa main vient m'attraper, comme s'il savait ce que je voulais.

Emprisonnant mon visages entre mes doigts il me souffla :

-Si tu es là ils ne se méfieront pas et penserons que je ne suis pas cruel car une femme est à mon bras.

Mes yeux dans les siens, j'ai dégluti difficilement avant de reculer mon visage en lui disant que j'arrivais, sortant de son bureau je reviens dans ma chambre.