Chapitre 8 Valanga

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Les blessures peuvent être tellement profonde, que certaines ne cicatriseront jamais, oh je ne parle pas de celle de mon bras.

Mais des torture et blessures subies mentalement, ce sont pour moi, les blessures les plus douloureuses, les plus difficiles à soigner. Y arriverais-je un jour ?

***

Nous sommes derrière la porte, H me tient toujours fermement le bras, je vais avoir un bleu tellement il me fait mal. Il sort son arme que je n'avais pas vu et qui était dans la ceinture de son pantalon.

Je tire mon bras d'un seul coup et par chance j'arrive à me dégager de son emprise, mais il se retourne vers moi et me fusille du regard, si son regard pouvait me tuer, cela serait déjà fait, je n'hésite pas moi aussi a lui lancé mon regard le plus noir, il ne laisse rien transparaitre et ouvre la porte devant nous.

Ce que je vois restera gravé dans ma mémoire à jamais... Des bals fusent de tous les côtés, et je ne sais même pas qui est avec qui.

Comment sont-ils sûrs qu'ils ne tirent pas sur leur collègues ?

Sur ma droite deux hommes se battent en corps à corps ils s'entretuent, l'un envoie son poing dans la mâchoire de l'autre et celui ci s'effondre Ko, l'homme n'hésite pas et enfonce son couteau dans son ventre en prononçant des paroles que je ne comprend pas, je retiens mon souffle pétrifiée par la violence qui s'étale devant mes yeux, à ma gauche deux hommes se cachent derrière des tables renversées et attendent des deux qui sera mort en premier, l'homme vêtu de bleu tire sur la table mais l'autre se cache et ne l'atteint pas. Un homme que ni moi ni celui vêtu de bleu avait vu se glisse dans son dos et l'égorge, l'homme agonisant dans son propre sang, les yeux exorbités et le regard devenant de plus en plus vitreux.

Mais tout ça ne dure que quelques secondes, H me rattrape le bras et fonce devant moi, il ne court pas mais ses foulées sont grandes j'ai du mal à le suivre je n'ai presque pas de force dans mes jambes, et celle qui me reste ne sont que les fragments de mon courage.

Une balle passe tout près de moi et je ne l'ai évitée que de peu, mais bientôt notre course doit s'arrêter, les balles nous visent clairement et nous risquons de nous en prendre une.

H m'attire alors derrière une table renversée et tire sur plusieurs personnes qui tombent raides mortes. Ce qui se montre devant moi me coupe le souffle, je suis assise par terre derrière cette table qui s'est déjà prise de nombreuses balles.

D'un seul coup, quelqu'un m'attrape par le bras celui que H m'avait ouvert quelques jours plus tôt je hurle de douleur, la cicatrice s'est rouverte car elle n'avait pas cicatrisé, il me tire vers lui et j'essaye de lui asséner un coup de pied. Mes larmes coulent sans que je ne puisse rien faire, une vive brûlure se fait ressentir dans mon bras et l'homme ne me lâche pas.

H m'entend hurler, se retourne vers moi et tire une balle dans la tête de l'homme qui s'effondre devant moi, mon bras est en sang mais j'en ai aussi sur l'autre bras et ce n'est pas le mien...

Rapidement H se remet debout et me soulève par mon bras qui n'est pas blessé, mes larmes tombent silencieusement de douleur sans que je puisse les contrôler, l'entaille est profonde et sale, je décide de déchirer un bout de mon débardeur pour arrêter l'hémorragie, pendant ce temps H tire encore et encore...

Puis vite nous nous mettons à courir et nous arrivons rapidement devant une porte en bois massif, H l'ouvre et le vent me fouette le visage et malheureusement pour moi il fait très froid, je grelotte et sers fort mon bras pour empêcher le sang de couler. Une voiture arrive à une allure très rapide devant nous, je ne bouge pas, je ne veux pas y retourner...

- Dépêche bouge-toi !

H me hurle dessus et m'attrape le bras pour m'obliger à monter dans la voiture.

Les Lois Contraires T1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant