Les Lois Contraires T1

Chapitre 26 Lutti

La mort de quelqu'un ne s'oublie pas, notre tristesse ne disparaitra jamais, notre cœur n'arrêtera pas de saigner on apprendra juste à vivre avec.

Certain se plongeront dans la haine, d'autre dans l'alcool ou dans le travail mais moi j'ai choisi de me noyer dans une vengeance aussi bleue que mes larmes et noir que l'espace.

***

1 semaine, 1 semaine de deuil ou je n'avais fait que penser à mon père, a son âme qui me manquait affreusement, à mon père qui m'avait élevé et que j'aimais plus que tout, cet homme qui m'avait construit, cet homme que je ne remercierais jamais assez pour tout ce qu'il m'a donné, papa je t'aime. Tu me manques et je ne t'oublierais jamais, ton âme vivra pour toujours avec moi, je te ferais vivre à travers moi et je continuerais de t'aimer car tu es ma famille et la personne qui compte le plus pour moi.

Suis-je idiote de vouloir continuer à le faire vivre ? Je veux juste que mon papa reste avec moi, je ne veux pas le perdre, le dénis était une des période du deuil, je ne pensais pas quelle était la plus dur, elle était la partie ou l'on croyais que tout cela n'était jamais arrivé, comme si l'on monté tout en haut d'une montagne pour essayer de comprendre, de chercher des réponse et quand enfin on les trouvera et que l'on comprendra que cet âme est parti loin de nous, alors nous tomberons, on dévalera cette montagne se prenant branche et roche en collision contre notre enveloppe charnel, et  cela fera mal, très mal, on hurlera, on pleurera et on se sentira mourir comme si c'était notre âme qui s'était envolé mais après notre chute on remontera.

On remontera une autre colline et peut-être que l'on retombera mais on remontera toujours, car il n'y a pas de vie sans tristesse et danger, notre vie serait tellement fade sans elle, être heureux constamment ne finirait-il pas par être épuisant ? Pourquoi toujours détesté ces émotions ? Elles font partie de nous et la tristesse nous permet d'évacuer ce qui est enfouie au plus profond de nous, alors papa je remonterais cette colline pour toi et je n'oublierais pas de regarder les fleur de couleur apaisante pendant ma chut, car je sais que tu les aimer, alors je les aimerais pour toi.

Je me sentais plus vide que jamais, Riley et Hayden essayer de nous aider moi et April mais sans grand succès, je continuais de croire que tant que je ne verrais pas mon père dans un cercueil il ne sera pas mort, je sais qu'April avait lu toutes les lettres que mon père lui avait écrite depuis ma naissance, je n'avais pas lu les lire car elles étaient entre mon père et ma sœur.

Je voulais changer, je voulais marquer la mort de mon père comme un moment qui ne devait jamais se reproduire, je voulais pouvoir le défendre et j'aurais du pouvoir le faire mais malgré ça je ne pouvais m'empêcher de penser que je n'aurais malheureusement rien pu faire.

J'avançais vers la chambre de Riley, elle seule pouvait m'aider, je rentrais sans frapper et la trouvai assise sur son lit un livre dans les mains.

-J'ai besoin de ton aide Riley, je veux que tu me coupes les cheveux s'il te plaît.

Mes cheveux étaient bruns, lisse et tombaient jusqu'en bas de ma poitrine. Riley parut troublé mais ne fit pas de remarque, elle prit un ciseau et m'indiquait de me mettre un genoux au sol, sur le balcon. Je regardais droit devant moi, l'hiver froid me glacer les os, le jardin qui s'étendait devant moi montrait des signes de faiblesse à cause de cette météo, j'avais une vue sur la partie gauche de la maison, une forêt semblait s'étendre au loin.

Les mèches tombèrent une à une et je levai mes yeux vers le ciel en pensant à mon père qui, quand j'étais plus jeune, me coupait les cheveux, Riley finit et elle me tendit un miroir que j'attrapais et positionna devant moi.

Mes cheveux frôlent mes épaules dorénavant, mon visage est pâle et je ne reconnais pas la jeune étudiante en médecine souriante que j'étais il y a quelque temps.