Le trajet se fait en silence. Je roule dans la nuit, ma Camaro glissant sur le bitume, avalant les kilomètres.
Le paysage défile lentement autour de nous. Malgré la nuit, on peut apercevoir quelques collines au loin. Je me remémore les événements de la soirée. La fatigue commence à se faire sentir et je lâche une profonde respiration. Je sens le regard discret de Lucas sur moi et il pose sa main sur la mienne. À son contact, je me rends compte que je tremble légèrement. Je me concentre pour cesser de trembler et il retire sa main.
La route pour arriver au hangar n'est pas facile d'accès. En effet, si on ne connaît pas l'existence du hangar, on ne s'aventure pas sur cette route. Après avoir quitté l'axe principal, on s'engage sur une route accidentée. Personne saine d'esprit ne voudrait prendre ce chemin. Accrochés comme on le peut, on arrive finalement après une quinzaine de minutes sur le chemin de terre et de cailloux à s'approcher et à enfin apercevoir le hangar.
Caché par une épaisse forêt, il nous apparaît finalement. Éclairé par les rayons de la lune, environ cinq mètres de hauteur et aussi grand qu'un terrain de football. Autour de nous, seule la forêt nous observe. Impossible d'apercevoir la bâtisse de la route principale à plusieurs kilomètres d'ici. C'est le lieu idéal pour passer inaperçu.
Je donne les clés à Lucas afin qu'il aille ouvrir la grande porte du hangar. Fenêtre ouverte, je savoure l'odeur des pins qui nous entoure. Je ferme les yeux quelques instants transporté par l'effluve des bois. Lucas ouvre facilement la porte et j'entre la voiture. Je stationne à quelques mètres de la porte et il referme derrière moi. Je sors et regarde ce qui nous entoure. Je reste sans voix devant l'espace qui s'étend sous mes yeux. On ne peut qu'être époustouflé devant autant de technologie et d'espace.
Le hangar est divisé en plusieurs espaces. Tout d'abord, une zone dédiée à la technologie. On peut apercevoir une dizaine d'écrans reliés aux caméras qui sont dissimulés tout autour du complexe. Une radio est présente sur une des tables ainsi que deux écrans éteints.
Ensuite, un peu plus loin, il y a un ring de boxe, juste à côté, quelques punching-balls ainsi qu'une zone pour s'entraîner au lancer de couteaux sur des cibles mouvantes ou non. Enfin, au fond, on aperçoit des escaliers qui montent à un étage surplombant la zone d'entraînement.
Je monte les escaliers afin de découvrir un salon avec une télévision et une cuisine équipée. Derrière une porte, je découvre une chambre avec un grand lit et une armoire. À côté, une autre plus petite avec deux petits lits ainsi que des rangements. Dans les armoires, quelques vêtements militaires sont disposés. Deux ou trois pantalons ainsi qu'une dizaine de t-shirts à manches courtes noirs. Sur un des lits, je trouve un sac. Je ne touche pas et laisse le laisse à sa place.
Sur l'étage, il y a également une porte en verre derrière laquelle se trouve un bureau. J'entre dans le bureau et constate l'état déplorable de celui-ci. Des papiers éparpillés partout attendent qu'on vienne les ranger. Je jette simplement un œil et ressors après avoir vu une photo de ma mère et moi, prise il y a quelques mois.
Finalement, je redescends pour aller voir la fin du hangar. Derrière les escaliers que j'ai montés, je passe une porte et découvre une salle de tir. Attenante à la salle, une armurerie encore plus remplie que celle des flics. Je ne suis jamais allée vérifier, mais c'est du moins mon impression. Où ma mère a-t-elle bien pu trouver tout cela ? Je rentre et laisse mes doigts parcourir les armes lentement. Aucune sécurité, elles sont juste rangées dans une pièce, à la disposition de tous. Je sors de l'armurerie et continue dans le couloir. J'ouvre la dernière porte et découvre une salle de bain. Elle ressemble un peu à celles que l'on trouve dans les piscines municipales. De nombreuses douches sont collées les unes aux autres.
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Si j'avais su
FantastiqueJe m'appelle Haemelya Renaldi. Avant, je pensais être une personne ordinaire, avec un prénom un peu original. Mais tout a changé quand j'ai déménagé. Ce n'est pas le monde qui a changé, mais ma perception de celui-ci. Enfant, je lisais des histoires...