Chapitre 24 : Un pressentiment positif

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Lorsque mon réveil sonne pour cette nouvelle journée de cours, je me sens bien. Je ne déborde pas de joie, mais je me sens normale. La journée s'annonce positive, j'ai un bon pressentiment.

Je me prépare rapidement en enfilant la première tenue qui me vient et me dépêche de rejoindre la cuisine. J'avale un rapide petit déjeuner avant de sauter dans ma voiture. Une fois arrivée au lycée, je me sens à l'aise. Envolée le stress de mes camarades, partis l'angoisse d'être jugé et de ne pas être à ma place.

J'aperçois Claudia sur les marches du bâtiment. Je me hâte de la rejoindre.

– Hey ! Ça va ? Demandais-je d'une voie enjouée.

– Très bien et toi ? Tu m'as l'air de bonne humeur.

– Oui, je me suis levé du bon pied ce matin, ça change.

J'éclate de rire et elle me suit de bon cœur. Nos pas nous mènent jusqu'à nos casiers tandis qu'elle referme le sien, elle se tourne vers moi.

– Alors, comment ça s'est passé hier ?

– Ah bah super, aucune nouvelle de ma mère et tante Leila, c'est fait la malle, au top ! Je clôture ma phrase d'un sourire.

– Oh... je suis désolé.

– C'est rien, l'habitude. Au moins Leila va retrouver ses parents.

- Elle est partie pour les rejoindre ? Demande-t-elle curieuse.

- Oui, du moins c'est ce qu'elle m'a dit dans sa lettre. Le positif, c'est qu'elle pourra leur parler de moi.

- Ils ne savent pas que tu existes ?

- Ils pensent que je suis morte.

- Putain..

- Tu l'a dit !

- Et ben mon dimanche a été moins mouvementé...

Les paroles de Claudia se perdent dans le brouhaha. Mon regard attiré par Lucas non loin. Son visage carré, ses yeux sombres concentrés me semble rempli de tristesse. Ses cheveux brun foncé et son corps musclé est tendu, comme inquiet.

Je sais, je le détaille sans cesse, mais chaque fois que je l'aperçois, j'ai l'impression de le découvrir pour la première fois. Mon analyse rapide me parais innocente mais lorsque mon regard remonte vers ses yeux, mon corps ressent une décharge. Ses yeux sont rivés sur les miens et un sourire espiègle étire ses lèvres. Envolé le regard sombre et torturé, il m'a pris la main dans le sac.

Je me retourne rapidement vers Claudia qui me regarde les bras croisés.

– Quoi ?

– Si je te dérange dis-le-moi. Me répond-elle faussement agacé.

– Non, j'ai juste été déconcentré.

– Oui, par Lucaasss. Dit-elle en faisant traîner les lettres et en élevant la voix.

– Chut, tais-toi !

Elle se met à glousser et à rire. Quelques têtes se tournent vers nous face à ses bruits. Je lève les yeux au ciel et l'attrape par le bras afin de l'entraîner dans les toilettes. Je ferme la porte derrière nous afin que personne ne nous écoutent et surtout l'entendent ricaner.

– Claudia, arrête, on entend que toi.

Elle me regarde les yeux amusés avant de se ressaisir et de croiser les bras.

– Oh ça va, si tu avais vu vos échanges langoureux. Mets-toi à ma place. Avec toutes tes histoires, il est drôle de te voir flipper devant un garçon.

Si j'avais suOù les histoires vivent. Découvrez maintenant