Chapitre 7

3 0 0
                                    

Pendant ce temps, dans le château de Coeur-de-Roche, le groupe de soldats fut amené au commandant sombrage de la ville. Enlevant sa capuche, l'elfe noir avait à peine du courage à lever les yeux vers le nordique. Malgré la saleté et les blessures sur le visage de l'elfe, l'homme reconnut l'enfant de dragon, l'ayant déjà vu combattre et aspiré les âmes des dragons dans la châtellerie de la Crevasse et près de la ville de Markarth.

Il donna quartier libre aux soldats qui avaient protégé l'enfant de dragon pendant le voyage. Aldia fut quant à elle emmené par le commandant sombrage, accompagné de deux soldats, vers le quartier du mage.

Traversant les couloirs de roches, ils entrèrent dans l'immense salle caverneuse. Ce n'était pas la première fois qu'Aldia allait dans cette salle, pourtant elle se sentait petite face à cet espace rocheux, et elle était à peine sur le point de s'évanouir, ses jambes tremblantes n'arrivant plus à rester debout.

On la fit asseoir sur un banc en pierre, en attendant ses soins. Pourtant, le mage altmer était occuper par son travail sur ses recherches sur les dwemers, et il préféra envoyer son neveu, ayant assez d'expérience dans la magie de restauration. L'examinant, le jeune haut-elfe découvrit d'abord les brassards incrustés de cristaux bleus, et il sut assez vite leur utilisation. Précipitamment, il chercha une dague tranchante et enchantée, puis trancha facilement les brassards. Les retirant des marques rouges étaient sur ses bras, montrant qu'ils étaient serrés, ainsi que le fait de les avoir portés pendant des semaines.

Lorsqu'il voulut examiner les autres blessures, il aperçut le moignon de l'ancien doigt. De son odeur désagréable, d'une couleur noirâtre et putréfiée, il comprit que le membre commençait à gangrener. Sans hésitation, il demanda à la dunmer de tourner la tête. Obéissant, Aldia ne savait pas ce qu'il allait faire, jusqu'à qu'elle sentit une vive douleur, criant de sa voix cassée. Se retournant brusquement, le bout de doigt disparu, coupé par la dague, laissant du sang coulé sur ses genoux

Le jeune altmer soigna le doigt, ensuite les mains, puis ses bras, ses jambes jusqu'aux pieds et enfin son visage couvert de bleu. Cependant, il ne voulut pas guérir les autres parties du reste du corps, étant donné que l'endroit n'était pas approprié, et ainsi par question de pudeur.


***


Pendant plusieurs minutes d'attente, des gardes arrivèrent et l'amenèrent à une chambre. Aldia reprit sa cape de fourrure, baissant la tête, ne voulant pas voir les regards de ceux qui l'apercevaient. À part les bruits des machines dwemer dans le château, elle crut distinguer des murmures sur son chemin, mais ne put pas comprendre leurs mots.

Arrivé dans la pièce au bout de quelques minutes, les gardes la laissèrent et refermèrent les portes deux portes métalliques.

Respirant profondément, l'elfe noire pouvait enfin souffler et put être enfin seule. Épuisée, elle s'allongea à moitié sur le lit, son corps fatigué du trajet. Contrairement aux lits de pierres de l'auberge de la ville, il y avait un matelas et une couverture propre et chaude. Touchant l'agréable douceur du tissu, elle était prête à s'endormir, mais refusa à l'idée cette pensée.

Se levant, elle chercha quelque chose pour s'occuper. Dans la pièce, se trouvait une baignoire remplie d'eau chaude, avec un tapis au pied du meuble. À côté, une table de chevet où reposaient des serviettes, du savon et un miroir.

Prenant le miroir, Aldia voulut voir son reflet, elle se demandait à quoi ressemblait son visage, après de semaines emprisonner ?

Observant, ses cheveux étaient emmêlés, gras et sales, son visage couvert de terre, de sang sécher, et de quelques bosses légères à peine guérit. Ouvrant sa bouche, elle découvrit qu'elle avait perdu trois dents du fond.

Ses larmes commencèrent à tomber sur la surface du mirroir, et les ayant remarquées, Aldia était honteuse et ne comprenait pas pourquoi elle pleurait comme une gamine.

Séchant ses pleurs, elle rangea le miroir dans la commode, ne voulant plus être tenté de voir sa misérable face.

La sensation de saleté la gênait, et elle enleva aussi tôt ses habits usés et elle plongea directement dans l'eau de la baignoire, qui détendait tous ses membres à bout de forces. Bien qu'elle fut guérie de ses blessures, elle distingua des cicatrices sur les bras et les poignets, et ses mains dont les ongles ont été arrachés. Les enfouissant dans l'eau, elle voulut oublier de ses horribles souvenirs, et frotta sa peau sale, afin de faire disparaître cette crasse au plus vite.

Au fil de son nettoyage, l'eau qui était claire commença à devenir brune, souillée de terres et de poussières. Le parfum de fleurs du savon enleva la mauvaise odeur de renfermé et de sang sur son corps gris.

Soudain, une chose se tira de son cou, griffant sa peau. Sursautant de la baignoire, l'elfe chuta par terre, crachant des jurons, et se releva grâce à son lit. Jetant un regard vers l'eau, elle aperçut Radan, pataugeant de ses cries aigus. Le sortant, elle le serra dans ses bras, heureuse et soulagée de le revoir. Le ragnard ronronna, ressentant la peur et la tristesse de sa maîtresse, mais par ce vacarme, cet étreinte fut arrêté lorsqu'on entendit des appels des gardes.

- Enfant de dragon ! Que se passe-t-il ?!

- R... Rien, déclara-t-elle d'une voix très enroué. Je suis juste tombé...

- Êtes-vous blessé ? Devons nous ouvrir ?

- Non... N'entrez pas...

Les gardes restèrent silencieux mais ils obéirent. Aldia posa Radan sur son lit et prenant une chemise de nuit, blanche et propre, alors qu'elle laissa ses habits en lambeaux sur une chaise.

Arrivant à peine à tenir en place, elle s'assit sur le matelas. Son estomac criant famine, elle jugea qu'elle devait reprendre des forces tant qu'elle était en sécurité. Fort heureusement, un plateau, garni de nourriture, était mis sur sa table de chevet. Prenant une des bouchée à la crème, elle fut contente de manger d'autre aliment que du pain ou de la viande mal cuit et l'eau de son gobelet était plus fraîche que celle des gourdes dont elle avait bu pendant le trajet. Radan se mit à côté d'elle, afin de la réconforter, et fut caressé par l'une des mains de la dunmer dont le doigt était amputé depuis quelques heures.

Exténuée, Aldia voulait juste dormir, mais la peur que ses cauchemars revinrent l'épouvanter. Pourtant, elle n'avait pas le choix, elle devait se reposer. Se mettant sous les couvertures, au bout d'une heure, le sommeil ne vint pas, car l'elfe était peu apaisé d'être protégé à Markath. Même en se forçant, des pensées l'en empêchèrent, celle de sa famille, et ses amies, ainsi que la ville de Blancherive. Lydia gardait sûrement la maison, ses filles étaient en sécurité, mais pour combien de temps ? Et si des membres du thalmors étaient déjà dans la ville ?

Elle se souvint que les thalmors avaient des espions de différentes races, et ils allaient sûrement en envoyer dans la ville. Si s'était le cas, elles étaient en danger, pouvant être kidnappé, voir pire, tuer. Aldia voulut effacer ses pensées, il fallait dormir, pour mieux réfléchir à ce qu'elle allait faire demain.

Cependant, elle n'avait aucune potion pouvant créer un sommeil profond. Ayant une idée, l'elfe pouvait utiliser sa magie. Elle se concentra et invoqua deux auras vertes dans ses mains et se les lança sur elle-même, un sort de calme. Elle fut alors pris d'un grand sentiment paisible, aucune chose l'inquiétait ni la frustrait. Ayant réussi son action, elle dormit d'un profond sommeil, sans pensée qui pouvait la stresser.

L'exile du dragon (elder scrolls skyrim fanfiction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant