Chapitre 8

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La nuit avait été dure pour la dunmer. Au fur et à mesure que les mauvais rêves passaient, ils devenaient violents et chaotiques, où l'elfe noir ressentit la douleur des coups des ombres, plantant leurs griffes dans sa chair et brisant ses os. Alida était complètement tétanisée, son cœur et son souffle s'étaient arrêtés , sa mâchoire bloquée l'empêchait de hurler, sans personne pour venir l'aider. À la fin, une des ombres finie par lui agripper sa gorge, son souffle glacé allant vers l'elfe noir. Ses yeux se refermant subitement, elle tenta de toutes ses forces de bouger tout son corps, et de fuir le plus vite possible.

Soudain, elle se réveilla brusquement, tombant maladroitement de son côté au sol comme un chat qui n'était pas arrivée à retomber sur ses pattes.

Aldia s'accrocha difficilement au matelas, et se rassit avec un mal de crâne. La main sur son front, une bosse commençait à se former. À cause du bruit et du mouvement brusque de sa maîtresse, Radan avait le poil hérissé et les griffes se cramponnant à la couverture.

- Enfant de dragon ! Vous allez bien !?

Grognant, elle ne pouvait pas leur gueuler dessus, la gorge l'irritant toujours.

- Je vais bien, je suis juste tomber de mon lit, grommela-t-elle d'une voix rauque. N'entrez pas...

Titubant vers le lavabo, elle se lava le visage pour reprendre ses esprits. L'eau dans le grand bol de métal était glacée, la sortant un peu du mauvais réveille. Ne voulant pas se rendormir, elle décida de coiffer ses longs cheveux toujours emmêlés.

Au bout d'une heure, elle n'avait pas fini de démêler tous les nœuds de sa chevelure brune. À ce moment, on toqua à sa porte.

- Dame Aldia Feu-Ardent, interpella une voix de femme.


Stopper brusquement, Aldia entendit qu'on l'avait nommé par son prénom, mais ne reconnut pas la voix. D'abord méfiante, elle n'osait pas répondre, pensant être en danger.

- Enfant de dragon, nous sommes des servantes envoyées par le chambellan, reprit une autre.

Prenant Radan, elle le cacha sous le lit et ordonna de ne pas bouger. Bien qu'elle était dans une longue chemise de nuit qui descendait aux genoux, elle alla ouvrir la porte où la brune elfe rencontra les trois femmes, portant du linges, une bassine et des seaux.

Observant l'elfe , elle était dans une position recroquevillée sur elle-même, ses iris rouges entourés d'une sclère noire comme le charbon, les fixaient avec méfiances. Malaisées, les servantes ne savaient pas si elles devaient rentrer ou repasser plus tard.

Aldia libéra le passage et fit signe aux femmes de rentrer, tout en ne disant aucun mot. Les trois femmes commencèrent à nettoyer, l'une, la plus robuste, partit enlever l'eau d'hier de la baignoire avec son seau, jetant dans la grosse bassine. La deuxième reprit les serviettes humides utilisées sur la table de chevet, et remis des nouvelles. La troisième, et celle qu'Aldia surveillait, s'occupaient du lit changeant le drap et la couverture. La mage espéra qu'elle ne tombe pas sur son ragnard, pouvant créer la panique.

Heureusement, leurs tâches furent terminées sans problème. Tandis que deux des servantes s'en allaient en tenant la grosse bassine, Aldia attrapa fermement la troisième servante.

Levant la tête, la femme ne savait pas comment réagir face à cette "invitée" du jarl.

- Je voudrais te poser quelques questions, demanda la dunmer.

- Je... Je n'ai pas le temps, répondit l'humaine nerveuse.

- Peux-tu au moins répondre à une seule ?

Sentant sa main grise tenant son épaule, elle décida d'obéir.

- D'accord, mais faites vite.

- Pourquoi m'a-t-on appelé Aldia Feu-Ardent ?

L'exile du dragon (elder scrolls skyrim fanfiction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant