XVI- L'hécatombe

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Le 25 septembre 1998, 19h.

Cher journal,

La journée est pire qu'hier. Les contaminés ont désormais envahi toute la ville.

Cynthia et moi avons réussi à dormir un peu. Il m'aura fallut près de deux heures avant de fermer l'œil, non pas à cause de la présence de ces zombies mais de cet appel mystérieux. J'ai cru, passé un moment que c'était mon père au bout du fil. Mais peut-être que ce n'était que mon imagination.

Cynthia a passé pratiquement la nuit à pleurer. Il a fallut que je dorme auprès d'elle pour la consoler.

Elle veut à tout prix quitter la ville. Tout comme moi et ma grande soeur. Je lui ai promit que l'on s'en sortira tous vivant. Que nous combattrons et résisterons. Il le fallait. Il faut rester fort et ne pas baisser les bras. Il suffira juste d'être rusé.

Seulement, après avoir avalé quelque chose vers 8h, il fallait se décider à se rendre au commissariat rejoindre Jessica et Jill. Après cela, nous devions retrouver ma soeur Amanda avant de trouver un moyen de fuir la ville!

Seulement, rien ne se passe toujours comme on le prévoit.

Un jeune devant notre maison gueulait comme un malade. Il 'était amputé d'une main. Au moment où j'ai décidé de lui ouvrir la porte pour le secourir, des contaminés de tout sens, ont encerclé la maison. L'homme les avait attiré par ses cris. J'ai à peine eu le temps d'ouvrir qu'il se faisait déjà dévorer par ces monstres. Horrifié, j'ai vite refermé la porte. Les contaminés ont tenté de pénétrer dans la maison. Mais heureusement, tous les volets étaient fermés. J'ai placé une armoire devant la porte d'entrée pour éviter qu'elle cède. Cynthia a apporté des planches de la cave avec une boite à clous et un vieux marteau.

Il a donc fallut que je mette des planches devant les fenêtres en cas d'invasion. Les gémissements s'accentuaient aux bruits du marteau qui cognait les planches.

Enfin, il a fallut attendre près de 4h avant qu'il n'arrive un autre drame. Une voiture est tombée en panne au milieu de la rue. Elle a aussitôt été assiégée par les monstres. Les malheureux à l'intérieur, un couple et deux garçons, n'ont eu le temps que de crier avant de finir déchirés en plusieurs morceaux.

Nous avons profité de cet instant pour faire un sac de provisions, prendre le magnum d'Ada et une paire de couteaux tranchants. Nous sommes sortis discrètement puis nous avons couru aussi vite qu'on a pu pour s'éloigner de cette horde affamée.

L'Enfer avait pris possession de la ville entière. La désolation régnait en maître. Des papiers volaient partout. Des voitures étaient renversées ou en flammes. Certaines étaient complètement les unes sur les autres à certains carrefours. Des poteaux étaient renversés. Des immeubles brûlaient. Les zombies erraient partout dans la ville. On n'a pas croisé un seul survivant sur la route. Peut-être qu'ils se cachaient. Et ils avaient raison.

Nous sommes passés devant l'hôpital de Raccoon City. C'était sans doute le lieu le plus effrayant. Nous étions en journée. Alors la nuit, la peur était doublée. Il y avait encore des ambulances au contact allumé et au gyrophare qui clignotait encore. Des brancards étaient renversés et du sang traînait le long des marches qui menaient au hall. Un incendie brûlait l'entrée. Des contaminés, en train de flamber, sont sorti en grognant. Cynthia a crié, ce qui n'a fait qu'en attirer d'autres, qui sortaient de nulle part. De derrière les voitures, des conteneurs, d'impasses ou d'immeubles.

Ils étaient partout! En deux jours, toute la ville a sombré dans les ténèbres!

Il a fallut courir encore et encore, ne jamais s'arrêter pour ne pas se faire prendre.

Raccoon-City: History of a tragedyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant