VIII- Quand le passé refait surface.

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Le 9 juillet 1998.

Cher journal,

Crois-tu que la vengeance soit un plat qui se mange froid? Je crois que j'en ai eu la preuve ce matin même.

Comment dirais-je, en allant au labo voir ma petite soeur comme à mes habitudes, je suis tombé sur quelque chose de gardé secret depuis longtemps par mon père. Quand Amanda a eu sa perfusion du virus T, j'ai joué un moment avec elle après. Elle a pratiquement retrouvé toute sa mémoire désormais.

Ca fait du bien de la retrouver telle qu'elle était autrefois. Elle a encore quelques trous et quelques troubles de comportements pas très graves. Des fois elle se met à pleurer pour un rien ou à bouder sans raison. Parfois, elle est agressive mais elle ne va plus jusqu'à s'attaquer aux infirmières comme l'autre fois. Par contre, elle ne sait plus trop lire ni écrire. Papa se charge de lui réapprendre. Moi je m'occupe de jouer avec elle, lui montrer des cassettes de vidéos de familles et des albums photo.

Quand Amanda a jeté la poupée qu'elle déteste tant près des machines qui l'avaient alimenté auparavant, j'ai remarqué une fissure dans le mur. Curieusement, j'ai posé la main dessus, et une ouverture s'est présentée. J'avais découvert une porte secrète.

J'ai demandé à Amanda de m'attendre. Je suis entré dans une pièce quasiment sombre. J'ai tâté le mur pour trouver un interrupteur. Quand je l'ai trouvé des néons au plafond ont éclairé une drôle de pièce aux murs noirs. Il y avait des tâches rouges sur un sol métallique. Il y avait un rideau blanc lui aussi tâché de rouge en face de moi.

Je n'ai pas pu m'empêcher de le tirer et j'ai aussitôt poussé une gueulante. Il y'avait un homme totalement mutilé attaché sur une sorte de lit verticale. Il n'était plus reconnaissable! J'étais pétrifié en voyant ce corps si dégradé. Mon père gardait un homme dans son labo! Mais pourquoi ? Je n'ai pas tardé à comprendre la raison.

Sur un pied, un écriteau portait des mots gravés dessus. J'ai pu lire:

" L'Homme qui doit brûler en enfer connaîtra un sort pire que la mort. Œil pour œil, dent pour dent, il subira la vengeance d'un homme déchiré par la mort de sa fille qu'il a osé provoquer. Pour l'éternité il vivra dans le regret de ses actes et connaîtra les pires tortures qui se renouvelleront sans cesse!" La mort ne le délivrera jamais! "

Qu'était-ce cette affreuse phrase? Venir de mon père, je ne voulais pas le croire! Il y avait des tables avec toute sorte d'ustensiles et de machines que je ne serais encore incapable d'identifier! Mais j'ai très vite compris qui était cet homme martyrisé. J'avais en face de moi le meurtrier de ma petite soeur! Moi qui croyais qu'il avait été arrêté! Mon père l'a gardé tout ce temps dans le plus grand des secrets!

L'homme s'est soudainement réveillé. En m'apercevant, il m'a aussitôt supplié de le libérer. Il était épouvantable. Je ressentais du dégoût et de la haine pour ce type. Il avait brisé notre famille, enlevé notre sœur et provoqué une grande peine qui ne s'est jamais dissipée. Je n'ai pas résisté aux désirs de vengeance. Je lui ai d'abord craché dessus, l'ai insulté de tous les noms et je n'ai pas hésité à prendre un couteau posé sur une table métallique et je lui ai planté directement dans sa poitrine. L'entendre hurler m'a fait un bien fou. Je ne pouvais plus me contrôler. Une force obscène me poussait à lui faire du mal.

« Ayez pitié ! » A-t-il hurlé sous la douleur.

Mais je ne pouvais pas me retenir, je l'ai transpercé partout, lui ai tailladé sa peau même brûlé avec un chalumeau que j'ai trouvé près du rideau. Il hurlait de toutes ses forces mais il ne pouvait pas mourir. J'avais comprit. Pour le punir, mon père lui avait injecté le virus A-DA pour le faire revivre aussitôt après sa mort. C'était un moyen de le tourmenter sans en finir.

Raccoon-City: History of a tragedyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant