XIII-Le départ de Franck Da Silva.

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Le 10 septembre 1998.

Cher journal,

C'était une sacrée journée! J'ai fait ma rentrée ce matin. Ma soeur l'a faite il y a deux jours. Je ne sais pas si elle ne devrait pas aller directement au collège. Vu ses énormes capacités et sa grande intelligence, elle risque de vite s'ennuyer dans l'école élémentaire. Je dirais qu'elle est aussi douée que moi ou n'importe quel étudiant qui ferait sa rentrée à l'université.

Elle a retrouvé un état civil, grâce à Spencer. Il a fait beaucoup de choses pour elle. Il éprouve une grande fascination à son égard. Il la protège autant que mes parents. C'est cela que j'admire chez cet homme. Il a un grand cœur. Je suis triste pour sa paralysie. Il ne mérite pas un tel sort. Mais comme il me le dit régulièrement, "il ne faut pas pleurer sur son sort. Nous devons toujours avancer et ne jamais être intimidé par les obstacles. C'est comme cela que l'on devient une personne dure comme le roc."

Et oui, il a bien raison. C'est ce que je faits. Ce qu'Amanda fait. Ce que mes parents font. Et ce que ma grande soeur fait aussi. Nous avons pu reconstruire une vraie famille malgré les circonstances. Plus rien ne nous séparera. Même si nous nous retrouverons loin les uns les autres, nous seront toujours liés par une chaîne incassable.

Je n'ai jamais vu ma famille aussi heureuse. Malheureusement, papa s'en va demain. Il part comme convenu au Japon. Du coup, nous profitons de nos derniers instants en sa compagnie car nous ne le verrons plus jusque début octobre. Tu me diras, le temps passe vite, trop vite même.

Je ne me ferai pas de soucis. La fac va beaucoup m'occuper. Je ne verrai même plus le temps passer. Ainsi, papa sera de retour aussitôt qu'il sera parti.

Maman paraît un peu inquiète. Elle n'est pas très heureuse qu'il parte et qu'il nous laisse. C'est à cause des menaces qui planent encore en ville et sur notre famille. Il lui a dit de ne pas s'inquiéter. Nous sommes protégés par Umbrella et la police. Personne ne viendra nous causer d'ennuis.

J'espère qu'il a raison. Depuis le coup de téléphone d'Ada, nous n'avons plus de problèmes. Espérons que cela dure. Seulement, j'aimerais que cette femme soit arrêtée et emprisonnée pour nous laisser tranquille.

Bref, la rentrée c'est super bien passée. La faculté est super agréable. Nous avons visité les lieux et avons eu des maîtres de conférences qui ont présenté l'année universitaire et son déroulement. Les vrais cours commencent dans deux jours. Et oui, les vacances sont désormais terminées. C'est triste. Mais c'est ainsi.

Amanda n'a eu aucun problème. Elle s'est déjà faite des amis mais a eu quelques accroches avec sa maîtresse. Elle commence bien. Je sens que maman sera souvent convoquée. Elle me dit que la plupart de ses camarades l'insupportent. Il faudra faire avec. Il vaudrait mieux voir si elle peut entrer au collège directement. Ce serait mieux pour elle. Son niveau est trop élevé.

Je te laisse, nous allons au restaurant en famille. Il y avait longtemps. Mais y'aura deux blaireaux qui vont nous accompagner pour notre sécurité.

Bien à toi, Andy.


Le 13 Septembre 1998.

Cher journal,

Le vide se fait bien sentir dans la famille. Papa est parti avant hier. Il avait pas mal de chemin à faire en voiture avant de prendre l'avion. Je l'ai eu au téléphone hier. Il avait donné un coup de fil vers 18h.

Il avait l'air un peu tracassé avant son départ. En plus de ça, ma mère n'arrêtait pas de vérifier sa valise pour savoir s'il n'avait rien oublié. C'est une chose qui l'humiliante pour lui.

Raccoon-City: History of a tragedyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant