ByunBaekhyun, il aimait pas sortir. Il aimait pas le bruit. Il aimait pas les verre qui tintamarrent dans les bars. Il aimait pas les gens bruyants.Mais Byun Baekhyun, il adorait son ami Do Kyungsoo. Alors son ami Do Kyungsoo, il l'accompagnait quand même à un bar. Un bar où y'avait pas grand monde autour, dans le cœur de Séoul, dansune rue un peu à l'abandon. Il acceptait toujours ses douceurs et ses contraintes, claquées entre deux sourires taquins et délicats. Kyungsoo était un paradoxe, étriqué dans son monde, qui n'avait qu'une pâle froideur sur le visage ; que Baekhyun voyait trop souvent s'illuminer de sourire à son honneur. Il avait un ami cheret fiable, un de ceux dans lesquels on lit comme d'une partition musicale ouverte. Ca faisait une heure qu'ils étaient enfermés dansce petit espace, la nuit couvrait les trottoirs d'un voile noir et argenté. Baekhyun et Kyungsoo appréciaient cette atmosphère sombreet étiolée, où l'asphalte se vide progressivement des souliers pressés, où les manteaux sont enfilés brièvement avant de s'éclipser, noir et longs.
Souvent,ils ne parlaient pas, ils s'abandonnaient dans la rêverie, et leur amitié s'était construite autour de ces absences. Leurs incohérences de dialogues n'appartenaient qu'à eux. Les silences ne duraient en revanche pas longtemps, ils finissaient toujours par avoir quelque chose à se dire. Baekhyun, la frange rouquine qui ondulait devant ses yeux eut un rire qu'on lui connaissait bien, unpeu moqueur. Il demanda " Et Jongin, ton coloc, il a vécu comment ce lendemain de cuite ? ". Ils s'entendaient tout deux. Baekhyun parlait de la fois dernière, une soirée alcoolisée et dégommée, où ils avaient défoncé la vodka et la piste de danse,à cinq gamins qu'avaient fait péter l'euphorie et cassé les hanches. C'était de ce genre de soirée qu'arrive une fois par an,où on réunit ceux avec qui il n'y a besoin que de regards revenchards pour parler, où on éclate les bulles du confort, où onse défonce, jusqu'à plus soif, jusqu'à l'ivresse tonitruente, celle d'un torrent qui vous dévaste le corps. C'était, comme ils se l'étaient dit à sept heures du matin, quand les oiseaux paillaient et que le soleil se pointait sous les lointains arbres : c'était une putain de bonne soirée.
Baekhyun,bien sûr, l'avait payé très cher. Il avait encore les décibels qui gueulaient dans ses oreilles défléchies.
Mais putain, il l'avait pas regretté.
-Jongin, il a passé la journée à tituber dans l'appart. Riait Kyungsoo. Je te jure, il voyait pas clair. Le rhum arrangé à 45°,ça l'a défoncé.
Baekhyun eu ce rire franc et moqueur, de celui que Kyungsoo cueillait avec joie. Il aimait cette part insupportable de son ami, ça faisait tout son charme.
Leurs rires avaient des sons de grelots défoncés, dans les oreilles de Baekhyun, ça sifflait comme du papier déchiré. Kyungsoo, haché par les soubresauts, continua de rire :
-Il avait la tête comme une pastèque pendant deux jours, je pouvais à peine lui parler.
-Avec le boucan qu'il a l'habitude de faire, tu devais être tranquille. Pouffa Baekhyun, qui adorait Jongin, mais dont la présence trop longue lui tapait sur le crâne.
Ce mec, il dégobillait des mots à n'en plus finir. Il les maniait avec l'aisance d'un charlatan, il avait de ce don de faire siffler l'air autour de lui, des gestes calculés et gracieux, des imbécilités intelligentes et une belle gueule imparfaite : ce mec avait tout pour plaire. On pouvait l'écouter pendant des heures.
-Je me faisais presque chier. S'étonna Kyungsoo, les épaules haussées et un sourire amicale. Il avait une clope aux lèvres qu'il n'osait allumer, mais qu'il avait besoin d'avoir coincé là, comme pour tenir un truc.
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ACOUPHÈNES
RomanceChanyeol essaie de détricoter les blessures d'un rouquin qui n'en fait qu'à sa tête. Baekhyun joue l'effronté et s'amuse à défier la patience d'un rockeur tatoué. C'est le genre de choses qui arrivent quand la voix grave de Park Chanyeol rencontre l...