S1 E18 "Folle inquiétude"

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Marinette

— Quand je serai grand, je veux être aussi fort que super man ! Avec la même puissance, et la même force. C'est mon exemple ! Raconte Félix, d'un ton théâtrale.

Assit juste à côté de moi, sur le canapé, Adrien tourne sa tête et nous échangeons un regard avant d'exploser de rire, d'un seul coup. Félix est tellement mignon, et sa manière de nous relater les événements est tendre et juvénile. Cela me fait penser qu'il fut une époque, où moi aussi, j'étais comme lui. Naïve, pleine d'espoir. Et où, la vie n'était pas aussi sombre.

Je rêvais comme lui, de super héros, de princesses, de conte de fées. Et je ne vivais qu'à travers les rêves et les contes de fées. Sauf qu'un jour, la vie m'a rattrapé.

Elle a enchaîné mon imagination. Et brusquement, elle m'a enterré dans un sable mouvant toujours en mouvement. Qui suivant le fil de ce temps toujours éternel et inépuisable, m'a affaiblie, et complètement épuisé.

Être un enfant, c'est merveilleux. Et plus on le reste longtemps, plus perdure notre bonheur.

— Ton imitation est très réussis, le félicitai-je.

Un sourire cramponné à ses lèvres, il cours s'asseoir sur mes genoux, sans oublier d'enrouler ses bras autour de mon cou. Je pose délicatement une main dans son dos et le caresse tendrement en souriant. Je ne suis pas habituée à ce genre d'étreinte. J'ai l'habitude d'être repliée sur moi-même, loin de toute chaleur.

Je m'en prive, parce qu'il n'est plus là.

Aussi, parce qu'il n'y avait qu'avec lui que je faisais ce genre de chose.

— Je confirme, ajoute Adrien calmement.

— La pièce s'est passée comme ça, elle était très drôle, explique-t-il tout émoustillé avec des paillettes dans les yeux.

Je le vois dans ses yeux, Félix revit ce moment dans sa tête, et il est heureux. Très heureux.

Je sens mon coeur se compresser dans ma poitrine, il se réchauffe lorsque mon regard croise les étincelles du regard vert clair du petit blond sur mes genoux.

Cette joie, ce bonheur...

Il possède un émerveillement que je donnerais cher pour le retrouver. Dans un coin de ma tête, je me souffle qu'il a de la chance, et je me promets de tout faire pour qu'il ne perde jamais ce sourire.

— On pourra la revoir si tu veux, mais se sera un autre jour. Il est temps pour toi d'aller au lit, annoncé-je.

Il se lève aussitôt et part se réfugier dans les bras d'Adrien.

— Il est pas encore minuit, et je n'ai pas sommeil ! S'empresse-t-il vivement de répondre.

Décidément, ce petit a l'esprit dégourdie. Il ressemble énormément à Adrien. On dirait son portrait craché en plus jeune physiquement. En parlant du loup, nous nous échangeons un regard l'instant d'après. Il n'attend pas, et attaque Félix de chatouilles. Le petit crie sans retenus en riant de toutes ses forces.

J'adresse un regard compatissant à Félix, une moue sur les lèvres. Pour faire mine de l'aider, je saute sur le dos d'Adrien, j'appuie avec mes mains sur ses épaules.

— Marinette ? Il semble demande, étonné. Toi aussi, tu as décidé de te rebeller ?

Il tourne légèrement son visage, mais je suis proche de lui alors son souffle sabbat sur mes lèvres et son nez effleure ma joue. Il suffit de l'espace de quelques secondes. Pour qu'on soit projeter à des millions de kilomètres, rien que tous les deux. Le temps autour de nous, paraît s'arrêter. Alors, que je sais que c'est impossible. Pourtant, j'y crois. Pour la première fois.

Bad babysitting (réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant