Prologue (saison 2)

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Vous savez ce que c'est d'être triste pour rien ?

La dernière fois, quand ma vie a complètement changer, j'ai eu envie de pleurer, mais ce n'est pas tout à fait les mêmes sentiments que j'ai ressentis en apprenant le sort que m'avait réservé le destin.

Qu'est-ce qu'on doit faire quand notre vie se fracasse la figure comme une vague contre un rocher ? Comment on s'en sort une fois qu'on atteint le fond de notre âme ?

Je ne sais pas, si je dois pleurer, rire, sauter, courir, rester sur place. C'est dur de faire un choix, pour moi ça l'est vraiment. Depuis le début, dès notre premier regard j'ai voulus lui faire confiance, et je l'ai fait. Mais je ne sais jamais comme m'y prendre, je ne sais jamais comment je peux faire pour lui montrer que je tiens à lui. J'essaye d'être le plus près de la perfection. Mais je n'y parviens jamais...

Un peu comme si une partie de mon fort intérieur, savait pertinemment qu'un morceau de son cœur lui resterait à jamais inaccessible. Et c'est terrible de se sentir nue, ou mal compris, ou pas tout à fait, face à une personne qu'on aime. A qui on pense pouvoir tout donner, tout faire, tout offrir, comme notre vie, notre amour, tout notre être.

- Marinette, tu préfères le miel ou le nutella ? Demande Adrien, sa voix me réveille.

- Nutella et toi ?

- Miel, c'est bien mieux ! Il s'exclame avec de grands yeux, je souris, il me le rend.

- Pourquoi ? C'est très sucré et ça a une texture bizarre...

- C'est du miel. Se moque-t-il, m'adressant une moue moqueuse mais tendre.

Je tourne les yeux vers le ciel en soupirant, je croise les jambes en collant mon dos contre le dossier du fauteuil.

- Oui, je sais...

- Mon amour, ne te vexe pas, j'aime bien te taquiner. Renchérit-il en posant sa main sur la mienne.

Son surnom attendrie mon cœur, immédiatement. Il s'est me prendre par les sentiments.

Adrien sait, je le sais.

Mais il nous arrive de ne pas nous comprendre, il nous arrive de nous agacer, de nous disputer jusqu'à se déchirer, et j'ignore si se déchirer est une bonne solution, je ne suis pas sur que ça le soit. Quand on tient à quelque chose, cela nous est plus précieux que le reste, on veut le protéger, parce le monde est dangereux. Mais le briser pour le reconstruire ne m'a jamais parus être une bonne solution.

Je te frappe et tu me rends le coup, mais dans le choc notre nous se brise. On vole en morceaux, nous et notre histoire.

Je me penche et dépose un tendre baiser sur le bout de ses lèvres, il passe sa main dans ma nuque et garde nos bouches l'une contre l'autre. Le baiser se transforme, il devient plus long, plus langoureux et tout mon amour pour lui passe à travers. Je ne le fais pas exprès, j'ai juste envie de le faire, juste envie qu'il m'aime autant.

Apaisée, je me lève sans quitter ses lèvres et contourne la table, je m'assois en califourchon sur lui, il passe ses bras autour de mon corps, j'enfonce mes doigts dans ses cheveux. Ce moment est riche, plus que certain, il est même vivant, et je l'aime. Adrien a un parfum, un corps, une aura tout à fait exceptionnelle. Je la trouve unique et spéciale, il n'en existe qu'une comme la sienne, c'est indéniable dans mon esprit.

Personne ne lui arrivera jamais à la cheville. Son niveau est inatteignable.

- J'ai envie de toi, Adrien... Murmuré-je contre sa bouche.

- Faisons l'amour, je ne peux plus me retenir, tu es tellement belle, répond-il les yeux fermés avide d'un autre baiser.

J'esquisse un tendre sourire en le regardant me demander de l'embrasser une seconde fois, c'est la preuve que je lui manque, que le goût de ma bouche lui manque, et je me sens désirable, et tellement plus belle que je n'en ai l'habitude. J'attrape les boutons de sa chemise et les défait en descendant mes baisers dans son cou, il gémit, il soupir. Dans mon dos, sous mon haut, je sens ses doigts remonter et atteindre l'agrafe de mon soutien-gorge.

D'un coup, la pression qui tenait ma poitrine laisse place au vide complet, je sens néanmoins la pointe de mes seins se durcir d'excitation. Un gémissement m'échappe quand Adrien pose sa paume chaude contre l'un d'eux, ses doigts pétrissent ma chair et délivrent un profond plaisir. Tout est tendre, doux, agréable. Je me souviens quand j'avais peur qu'il me touche, quand j'avais peur de ne pas lui plaire, tous les complexes qui résidaient dans ma tête m'empoissonnaient la vie, maintenant, j'en reviens à peine de me dire que c'est du passé.

- Tu préfères ici ou sur le lit?

- Peu importe, je veux juste le faire avec toi... Soupire-t-il haletant, je souris avant de l'embrasser.

Le goût de sa bouche est merveilleux, il me rend encore plus accro à lui, j'aime mélanger nos salives, j'aime quand notre union embrase l'endroit dans lequel nous sommes, je ne me lasserais jamais de ces instants de pur bonheur qu'il y a longtemps, nous fuyions comme la peste. J'aimais Adrien et il m'aimait, mais nos sentiments nous effrayaient, ils étaient ceux qui nous aimantaient autant qu'ils nous repoussaient.

La peur chasse le courage, l'amour appelle au désir, et si les quatre sont mélangés, le produit qui en sort n'est jamais ce qu'on pourrait croire. Par exemple, même si on aime quelqu'un et qu'on se persuade d'être à la hauteur, il faut être en accord avec soi-même. Je sais que tant que mon fort intérieur ne s'était pas lui-même persuadé, je me braquais.

- Arrête de réfléchir, à quoi penses-tu dans ces moments-là?

- A toi et à ce que nous étions avant, confié-je en me redressant, je caresse sda joue du bout des doigts.

- Comment ça ? Il sourcil.

Ses pupilles sont dilatés, sous moi je sens une bosse gonflée, il est excité mais prend sur lui pour savoir comment je vais, si je me sens bien.

- Je me disais qu'avant, je n'aurais jamais pu faire ça avec toi, j'étais bien trop timide, j'avais trop peur de toi.

- Moi aussi, je n'aurais pas pu, tu crois quoi ? T'étais pas la seule à flipper, moi aussi, j'avais tellement la trouille!

Je glousse et il se retient de rire alors il sourit.

- Tu es bête, bon sang. Soufflé-je toujours amusée, mes joues chauffent.

Ces aveux ont le dont de m'intimider.

- Que veux tu ? Je ne suis qu'un misérable amoureux. Renchérit-il en haussant les épaules, il approche son visage de mon cou.

Il passe ses bras musclés autour de mon corps et me serre fort contre lui, mon cœur s'apaise et ma respiration devient de plus en plus longue, je suis en confiance dans ses bras, j'ai l'impression qu'il ne pourra plus jamais rien m'arriver de mal. Je voyage, je rêve, je délire. Sa tête nichée dans mon cou, il hume mon parfum et j'entoure mes bras autour de son cou. Je le serre contre moi, mon être se gonfle de bonheur et d'amour.

Lentement, je me mets à exercer quelques mouvement de bassin, il frémit et s'éveille, je le sens se tendre.

- Princesse? Il m'appelle la voix rauque.

- Hmm?

- A quoi tu joues?

- Mais rien, voyons. Qu'est-ce qui te...

Il ne me laisse pas répondre. Il se lève en posant mon corps sur son épaule, il claque mes fesses et je cris, plaintive.

- Eh! Mais ça va pas !

- Je vais te montrer un peu, ce qu'on risque à jouer avec mes nerfs !

- De quoi tu parles ? Je ne comprends vraiment pas...

- Ah oui? Vraiment? Parfait, dans ce cas, laisse-moi te montrer...

Il se retourne et entre dans notre chambre, et il ne faut pas être un génie pour comprendre ce qui va suivre, mais rien qu'à l'image dans ma tête, je serre les cuisses en me mordant la lèvre inférieur. Je reste comme un sac à patate sur l'épaule d'Adrien. Quand il ferme la porte du revers de son pieds, je me mets à gesticuler. De l'extérieur, je sais que mes gémissements s'entendent.

Heureusement pour nous, il est trop tard pour qu'on nous entende, il sont tous partis travailler...

Bad babysitting (réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant