Chapitre 9 ⎏ Pardon ⎏

745 31 1
                                    

Précédemment...

Baiser consentis entre Adrien et Marinette, mais prise de peur Marinette s'est enfuis.

********

𝓜𝓪𝓻𝓲𝓷𝓮𝓽𝓽𝓮

"S'il vous plaît, ne partez pas..." je sanglote, les larmes inondant mes yeux alors que je serre fermement ses mains glaciales.

Sa peau, d'une froideur qui me glace le sang, porte déjà la marque de la mort, et cette vision me terrifie. Assise à sa droite, je ne peux que fixer son teint pâle, accablée par la fin imminente qui semble se rapprocher inexorablement.

Les chances de survie s'amenuisent, disparaissant dans l'air comme de la fumée, tandis que son cœur faiblit. Peut-être est-il temps d'accepter qu'il parte ?

Non, je ne peux pas... C'est au-dessus de mes forces, bon sang... non !

"Marinette..." souffle-t-il, épuisé. "Quoiqu'il arrive, n'oublie jamais que je serai toujours là, dans ton cœur..." murmure-t-il en pointant un doigt tremblant vers ma poitrine.

Je vois sa main trembler, et une larme chaude roule sur ma joue. La douleur crispe mes muscles. Je ne veux pas pleurer, mais je ne peux pas m'en empêcher. La tristesse m'envahit et me submerge, affligeant mon âme de milliers de coups de poignard.

Si seulement je pouvais le sauver, si seulement il existait un remède...

Des sanglots incontrôlables éclatent en moi, face à mon impuissance, tandis que mon amour dépasse les limites du supportable. Je repense à la mort qui m'avait choisie en premier, et il s'est sacrifié. Pour moi. Il m'a sauvé la vie.

"Il est hors de question que vous mouriez ! Vous devez vivre, sur cette terre, en chair et en os. Je suis incapable de vivre sans vous, Fu. Je ne peux pas..." dis-je en baissant la tête, m'effondrant en larmes.

Avec le peu de force qu'il lui reste, il me serre dans ses bras. La chambre d'hôpital dégage un parfum nauséabond, mélange de chlore et de désinfectant. En inspirant, cette odeur me monte au nez et emplit mes poumons. J'essaie de me donner du courage, mais c'est difficile parce que je ne suis ni courageuse ni forte. Le bruit des machines respiratoires est oppressant, cet endroit transpire la mort.

On ressent en permanence un poids sur la poitrine, si intense qu'il peut parfois couper le souffle. Le danger est omniprésent et la guérison si lointaine... Au bout du compte, plus on reste à l'hôpital, moins on voit la fin.

C'est comme si la vie nous échappait.

- Retour au présent -

Je ressasse tout, encore et encore. Mon téléphone en main, les écouteurs enfoncés dans les oreilles, une musique mélodramatique berce mon âme. Plongée dans une nostalgie intense, je revis chaque moment douloureux du passé. Ce jour-là, j'ai fait une promesse, et l'argent de mon baby-sitting n'a qu'un but : la réaliser.

À l'époque, j'étais trop jeune pour distinguer le bien du mal. J'étais naïve, la tête pleine de rêves, le cœur gonflé d'amour à donner. Je ne pouvais pas imaginer l'avenir qui m'attendait. J'y ai cru jusqu'à la dernière seconde, je n'ai rien lâché malgré tout. Je lui ai tenu la main, je suis restée à son chevet jusqu'à ce que je ne le puisse plus.

On perd tous quelqu'un au cours de notre vie, que la mort intervienne ou non. Lors de cette disparition fracassante, notre cœur reçoit un coup dont il se rappellera éternellement, comme s'il était important de se souvenir d'un moment qui nous a fait du mal.

Mais ce qui ne tue pas rend plus fort.

Ce n'est pas si faux, la preuve : je suis toujours vivante.

Trois coups frappés à ma porte me tirent brusquement de mes pensées. Je détourne aussitôt la tête de mon ordinateur et fixe la porte.

Bad babysitting (réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant