S1 E21 "Atmosphère Tendue"

404 29 16
                                    

Marinette

Adrien a l'air si triste. Je sais qu'il souffre car j'arrive à le voir. Je le sens au fond de moi, jusque dans mes tripes et ça me dévore de le voir aussi malheureux. J'aimerais l'aider mais je ne sais pas comment faire et je ne suis pas sûr d'être à la hauteur. Ni même la bonne personne pour.

Il a besoin de sa mère. Il doit se poser tellement de questions je vois bien qu'avoir regardé cette cassette lui a laissé des marques indélébiles dans le cœur. Il souffre mais essaye de ne pas le montrer.

Adrien soupire puis se rassoit, sans un mot je m'assois à côté de lui et le laisse me soigner après lui avoir rendu le coton. Il applique un peu de crème et fait très attention en n'appuyant pas trop pour éviter de me faire mal. J'adore ce côté de sa personnalité. Attentionné et doux, il est vraiment craquant.

— Félix doit être réveillé.

— Sûrement, il répond calmement en terminant de mettre un pansement en laissant une bulle d'air sur la plaie. Fait plus attention la prochaine fois.

— Oui, acquiescé-je, merci.

Je lui souris et il me le rend très faiblement en se tournant pour ranger la boîte à pansement. Il retourne à son bureau où il remet la trousse à sa place, j'en profite pour me lever et il se retourne.

— Ce soir, tu sors ? Demandé-je légèrement inquiète.

— Non. Je suis un peu fatigué, baille-t-il en s'étirant et il pose le revers de sa main devant sa bouche.

J'ai le cœur qui s'apaise. Pour réponse, je me contente de hocher la tête puis sors de la chambre mais il m'interpelle alors que je suis déjà sortie. Je l'entends se rapprocher dans mon dos, je me retourne.

— On pourra continuer à regarder la suite des cassettes quand tu auras couché Félix... Après ? Me questionne-t-il timidement.

J'esquisse un doux sourire.

— Oui bien sûr.

— Super, merci. Souffle-t-il et il me ferme la porte au nez.

J'écarquille les yeux en restant de marbre. Un peu surprise par ce qu'il vient d'arriver je mets ce geste sur le compte de son retour de l'hôpital et de l'énorme fatigue qu'il a.

N'empêche qu'il a faillis me peter le nez. Bon... c'est qu'un détail...

Le souffle court, je tourne le dos à la porte le cœur lourd. Les parois de mon cœur sont oppressées par un martèlement douloureux et déchirant de coups menés à répétition. Je suis dans l'erreur, j'ai fait quelque chose de mal. Et les remords qui m'assaillent prennent un malin plaisir à me le faire savoir.

Mais je ne sais pas ce que j'ai fait, du moins je ne me rends pas compte ni même si cela est d'une gravité extrême et je crois bien que là est creusé tout le problème. Ici se trame toute la complexité de ma relation avec Adrien.

Voilà pourquoi, je ne voulais pas qu'on se rapproche, pourquoi je tenais autant à garder une relation platonique avec ce garçon. Nos deux types de caractère son singulièrement très différent. Pourtant nous parvenons à nous entendre. Mais c'est un terrain sur lequel moi je glisse et qui me conduit droit vers l'abattoir.

Bad babysitting (réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant