Marinette
Je me sens mal à l'aise et angoissée d'être dans cette énorme chambre qui fait la taille de notre appartement avec Adrien. Les deux filles qui m'ont kidnappé ne se gênent pas pour me fixer sans détourner le regard. Comme si j'allais m'envoler d'une minute à l'autre et complètement disparaître de leur portée.
Je me racle la gorge et déglutis en détournant le regard de l'œillade verte perçante de la rousse. Mon cœur est pincé, il me fait mal tout à coup, mais je garde ma douleur pour moi.
Si elles avaient l'intention de me tuer, il y a longtemps qu'elles seraient déjà passées à l'acte.
Mais partagée entre la peur et la douleur à cause du coup que j'ai reçue à la tempe, je préfère rester calme et juste silencieuse. Adrien m'avait prévenu du danger et mis en garde des gens qui s'étaient présents. Puis surtout, il ne voulait pas que je m'éloigne de lui. Quand il a revendiqué haut et fort devant la vieille femme que nous n'étions pas ensemble j'ai jeté ses mises en gardes au feu. J'ai tout envoyé balader parce que j'avais été blessée et que je m'étais sentis humiliée. L'orgueil a pris le dessus et ne l'aurait jamais dû. Avant de partir, tout ce qu'il voulait éviter est arrivé. C'est de ma faute.
Bon sang...
Je soupire, le souffle chaud. La corde enroulée fermement autour de mes poignets dans mon dos me lacère la peau quand j'essaye de m'en défaire. Elle se frotte et m'écorche la peau creusant dans ma peau de plus en plus.
On m'a assise sur un lit et j'ai finis par me traîner au bord, les chevilles aussi sont enlacées.
Je suis bloquée.
Toutes les fenêtres ont été fermée et de grands et épais rideaux rouges sont tirés bloquant tout accès à l'extérieur. Je ne peux pas savoir s'il fait jour ou nuit dehors, ni me repérer dans l'heure qu'il peut être. Toute manière d'avoir recourt au temps est bloquée, que dis-je interdite.
— Qu'est-ce que vous allez me faire ? Pourquoi vous me gardez enfermée ici ?
Aucune réponse. Elles se contentent de me regarder et l'une souffle. L'autre me fixe, encore et toujours.
Soudain, la porte s'ouvre. Les lumières sont déjà toutes allumées et on m'a laissé la vue. Je vois alors un homme, grand qui... oh mon Dieu. Mes yeux s'écarquillent quand il referme la porte derrière lui avec un livre dans les mains. Il se retourne et me regarde en avançant.
La surprise me bloque la respiration et le choc qui se mélange à mon sang intensifie l'immobilisme de mon corps. Je perds le contrôle de mon cerveau. J'arrive pas à y croire mes yeux, pourtant il est bien réel, bien vivant devant moi. Il s'arrête devant moi et se met à sourire visiblement fier de l'entrée qu'il vient de faire. Sauf que c'est tout sauf de la joie que je ressens de le revoir après tout ce temps.
Mon cœur bat soit tellement vite soit tellement pas que je ne réussis plus à le sentir dans ma poitrine. L'un comme l'autre, je ne parviens plus à avoir complètement conscience de ce qu'il est en train de se passer.
— Ça faisait longtemps, Marinette.
Sa voix grave me fait frissonner jusqu'aux os. Petit à petit malgré que je garde les yeux grands ouverts, mon esprit plonge dans un souvenir datant de plusieurs années dont j'avais moi-même oublié l'existence.
Cette époque respire la jeunesse, la naïveté, le bonheur mais surtout le mensonge. Cette paix n'était qu'une illusion qui n'a pas duré longtemps.
— Attends-moi, Luka ! Criai-je tandis qu'il se retournait sans s'arrêter. Un beau sourire illuminait son doux visage.
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Bad babysitting (réécriture)
FanfictionMarinette est embauchée comme babysitter dans une famille et en arrivant, quand la porte s'ouvre elle découvre le nom : Agreste. Peut-être finalement que le garçon superficiel et populaire de son lycée va lui donner plus de mal que prévue... *** ⇢...