Bad babysitting (réécriture)

S2 : E1 "Renaissance"

Salut ! J'ai pris beaucoup de temps pour revenir auprès de vous avec de nouvelles aventures. L'histoire d'Adrien et Marinette est enfin prête à vous être dévoilée, nous commençons doucement, comme d'habitude. :)

Bonne lecture à tous.

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MARINETTE

Je n'ai pas aimé Adrien la première fois que je l'ai vue. Ou peut-être, au contraire, je l'ai un peu trop apprécié. 

Dès le premier regard j'ai perdu l'usage de la parole et oubliée qui j'étais. Le monde autour de moi s'est mis à tourner avant de devenir complètement flou. J'avais que lui dans le viseur. Beau, charismatique, éblouissant. 

Au plus profond de mon coeur, je sais que c'est ce jour-là que je suis tombée amoureuse de lui, hypnotisée par sa beauté. Plus tard, j'ai bien essayé de me convaincre du contraire pour effacer le poids de ces sentiments sur mes épaules. J'ai été naïve, mais je n'étais qu'une enfant. 

Pendant des jours, des mois, je me suis répétée en boucle : Laisse tomber Marinette, tu n'es pas assez forte pour assumer ça. 

Minable, hein ? 

J'avais peur. 

Mensonge, j'étais terrifiée. 

Mais bien que j'ai été ridicule, et très lâche, la peur m'a accablé longtemps en parallèle. J'ai frôlé la mort. J'ai étouffé, j'ai prié, j'ai coulé, et je suis remontée. 

Penser autant, rend fou.

Mon souffle se coupe face à l'horizon splendide de la ville. Une vision panoramique exceptionnelle. Ma main posée contre ma joue, je suis accoudée à la rambarde en acier et je pense, et repense en silence, le regard perdu. 

Une nostalgie sucrée apparaît sur ma langue tandis que ma solitude se met à coller à ma peau sans m'oppresser. Ça fait un moment que je viens ici, le soir tard, pour souffler. C'est devenu un rituel, une délicate pause ou le temps se met en pause, et ou le passé peut refaire surface en toute sécurité. 

La légère braise glaciale souffle. Mais celle-ci ne parvient pas à atteindre l'intérieur de ma chair et s'arrête à la barrière de ma peau, qui ne frissonne même plus. Cette fraîcheur rafraîchit soudainement mon âme, et elle apaise mon coeur que j'entends soupirer de soulagement dans ma poitrine. 

Une tendre caresse aimée et défendue, recherchée à toutes les saisons. 

J'ai souris en sentant la nostalgie prendre une autre direction et se renversée dans le bon sens. Les souvenirs m'ont braqué, mais ils n'ont pas choisis de tirer pour m'abattre. A la place, ils se sont contentés de s'afficher, sans broncher. 

Quel passé peut construire autant que détruire ? 

Le ciel s'assombrit tout à coup, signe que la nuit ne va plus tarder à pointer le bout de son nez. Je me souviens alors de la belle journée d'aujourd'hui, ainsi que du soleil qui est resté planté au milieu du ciel  tout au long de la journée. Il n'y a pas eu un nuage, pas une seule goutte de pluie. 

Quelques fois à travers la fenêtre du salon j'ai vue ses rayons transpercer les épaisses couches des coussins moelleux flottants. Les regarder m'a fait me sentir bien. Je ne pourrais l'expliquer mais juste les observer m'a permis de ressentir à nouveau cette inspiration similaire a un second souffle qui rend la journée complètement différente des autres. Notre perception du monde est bouleversé parfois, dans ces moments. unique en son genre. Celle qui redonne un second souffle. Qui rend la journée et la perception du monde... plus belle.