Froides Mains, Chaudes Amours [Levihan]

Chapitre 8 : La lune

Plusieurs mois passèrent et un soir, alors que le jeune capitaine était empreint, comme à son habitude, à une insomnie, il décida de monter sur le toit pour réfléchir. Cet endroit représentait beaucoup pour le brun. C'était là où ses amis : Furlan et Isabel le retrouvaient après les entraînements, c'était là où il avait choisi de leur faire confiance. Levi n'était pas du style à rester focalisé sur un passé révolu, mais il lui arrivait de repenser aux gens qu'il avait perdu. Furlan et Isabel seraient-ils toujours en vie s'il avait décidé de ne pas leur faire confiance ? Faut-il croire aux autres ou en sa propre force ? Cette question semblait sans réponse, une vraie question philosophique dans un monde où croire qu'en soit reviendrait à mourir, mais où se reposer sur la force collective reviendrait à une mort certaine. Il faut trouver un juste milieu, mais alors quand croire en soi et quand croire aux autres ? Des questions demeuraient sans réponses, et les réponses se perdaient à mesure que Levi perdait ses proches.

Il ne cessait de reproduire les mêmes erreurs. Repousser autrui n'empêchera pas la souffrance que cette potentielle perte peut adonner. Le caporal haïssait les morts inutiles. Ça le débectait. Tous ces questionnements le maintenaient éveillé ce soir-là. Arrivé en haut du fameux toit, il se positionna au bord. Le plus au bord possible. La pleine lune brillait si fort que tout l'environnement extérieur était visible. Il discernait tout, malgré la nuit noire. Cette ambiance calme et sereine suffit pour détendre notre jeune torturé.

C'est quand il entendu une voix juste à sa gauche que sa petite bulle éclata d'un coup.

« Shorty ? »

Hanji se tenait là, debout en nuisette noire avec la veste marronne du bataillon sur les épaules en regardant le jeune homme. Elle avait les cheveux relevés en un chignon mal coiffé et des mèches de devant venaient encadrer son beau visage aux traits fins. Le soldat ignorait depuis combien de temps était-elle arrivée :

« J'tavais pas entendu

-J'avais cru voir ça ! s'exclama-t-elle en s'asseyant à droite du brun

- Oi, tu fais quoi là

- Je te tiens compagnie pourquoi ?

- J'peux savoir qui t'a invité à me tenir compagnie ?

- Moi-même !

-Tch. »

Hanji en arrivant avait remarqué comme Levi semblait perdu dans ses pensées. Elle ne savait pas trop comment faire pour qu'il s'ouvre. Une chose était sûre : la binoclarde était la seule personne avec qui Levi semblait un minimum détendu. La jeune femme prit alors la décision de le laisser venir à elle. C'est dans une ambiance légère et agréable que les deux amis regardèrent la Lune, tous les deux perdus dans leurs pensées. L'amoureuse des titans pensait à lui. Elle ne savait même pas pourquoi ni comment en était-elle parvenu à la conclusion qu'il fallait qu'ils restent de simples amis mais elle ressentait que cela serait problématique.

Avec les titans elle analysait et trouvait des théories, celles qui correspondraient le mieux à ses observations elle les notaient. Hanji était d'une curiosité sans fin. Comment les titans se reproduisaient-ils ? Comment se faisait-il que leurs membres soient si légers ? et plus largement : D'où viennent-ils ? Les années passaient et elle ne trouvait aucune réponse à toutes ces questions.

Cela leur faisait un point commun considérable : les deux se torturaient l'esprit à comprendre comment le monde autour d'eux fonctionnait.

Qu'est-ce qu'il est beau s'autorisa à penser Hanji à mesure qu'elle observait le jeune Levi.

« Oi t'es venu pour quoi toi ?

-Comme toi je pense, je voulais me reposer l'esprit