Froides Mains, Chaudes Amours [Levihan]

Chapitre 11 : Les malentendus

Le lendemain de leur petite soirée interdite, Levi ne faisait comme si de rien n'était. Personne ne devait savoir que Hanji et lui avaient craqués la veille. Levi ignorait parfaitement la binoclarde et jouait à celui qui ne partageait aucun lien avec. C'était d'ailleurs extrêmement blessant pour elle, qui pensait que tout changerait après leur rapport de la veille.

Elle se rappela alors les paroles du beau soldat « c'était toi, seulement toi » est-ce qu'il s'était refusé d'aller plus loin pour justement éviter que celle-ci ne se fasse des idées sur la nature de leur relation ? Tout ce qu'elle savait c'était que cet homme la rendait complètement différente. En sa présence, elle était elle-même. La jeune scientifique ne se sentait jamais obligée d'être pleine d'enthousiasme, ou même d'envoyer des bonnes ondes comme elle avait pris l'habitude de le faire. Il était différent. Différent d'après elle. Levi l'acceptait telle qu'elle était.

Tous ces éléments rajoutaient encore plus d'incertitude et de confusion à notre héroïne qui s'efforçait de se mettre à la place de ce caporal-chef, qui hantait à présent toutes ses pensées. Que pouvait-il bien se passer dans sa tête pour qu'il prenne la décision de mettre de telles distances ?

Une chose est sure : cette situation n'avait pas échappé à une personne. Celle qui admirait le plus le caporal-chef : Petra Rale. Elle avait remarqué depuis longtemps la proximité des deux tourtereaux mais pensait qu'ils étaient proches seulement amicalement parlant. Ce qu'elle avait vu la veille au soir avait complètement changé cette pensée. Alors que Petra était empreinte à une insomnie, elle avait décidé de faire une petite balade nocturne, comme elle en avait souvent l'habitude. Le problème fut qu'en levant les yeux vers le bureau du caporal, elle le vit, portant Hanji, celle-ci toute rouge et souriante. Il ne faut pas être médium pour deviner que ces deux-là entretenaient une liaison... Le trou dans la poitrine qu'elle ressentit à cet instant ne fit que confirmer ses troubles : elle était amoureuse du caporal-chef.

Néanmoins, le lendemain, elle remarqua la froideur entre Levi et Hanji. Peut-être avait-elle encore une chance avec lui ? Peut-être qu'entre ces deux-là il n'y avait pas d'amour ? Peut-être qu'ils traversaient une période de tension et qu'elle pourrait en tirer profit ? La rousse se sentit tout à coup très mesquine à souhaiter le malheur de ces deux jeunes gens, mais que pouvait-elle faire d'autre ? L'amour est une denrée rare dans les bataillons d'exploration et on ne peut pas dire que ce sentiment soit synonyme de bonheur vu les risques pris dans ce corps d'armée.

On pourrait qualifier Petra comme quelqu'un de borné, d'obstiné et qui croit éperdument en ses intuitions et sentiments. Elle déversait toute son animosité sur le sac de frappe quand tout à coup une main se posa sur son épaule :

« Petra, y'a le caporal-chef qui souhaite te parler, vient la prévenir Auruo

-Oh d'accord, hmm il est où

- Où veux-tu qu'il soit ? Dans son bureau

- Ouiiii rooh ça va ! Merci »

Le cœur de la jeune soldate rata un battement à l'évocation du dit bureau. Des images de la veille d'elle pleurant dans son lit lui revinrent en tête. Pourquoi cela devait-il faire si mal ?

En se dirigeant vers le bureau de caporal, elle croisa Hanji, qui ne lui adressa pas même un sourire. C'est comme cela que Petra eut la confirmation qu'il se passait quelque chose. Une fois arrivé devant le bureau du caporal, elle toqua trois fois, quand elle entendit :

« Nom et raison du dérangement » Elle sourit. C'était bien Levi. Son Levi

« Petra Rale, vous demandiez à me voir ?