Chapitre 15 : La torture

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Alors que Levi s'ennuyait incroyablement dans sa nouvelle chambre, il analysait le bruit environnant. Il n'entendait rien. C'était pourtant l'après-midi ! S'il était en ville, cela ferait bien longtemps qu'il entendrait les passants, les calèches, les commerçants s'activer. Au lieu de ça, rien. Ah si, de temps en temps quelques petits chants d'oiseaux, mais toujours très brefs. A croire que même les animaux fuyaient les brigades spéciales. Il sourit. Ses pensées ne cessaient de divaguer, d'aller dans tous les sens possibles sans jamais lien de corrélation, si ce n'est qu'une conclusion : Hanji.

Savait-elle ce qui était en train de se passer pour lui ? Si oui, est-ce qu'elle s'inquiétait ? Elle lui manquait tellement. Levi était alors le cliché du ptit soldat qui est éperdument amoureux d'une belle femme à la beauté renversante et à la joie de vivre irrésistiblement transmissible. Tout chez elle lui plaisait. Il la faisait souffrir et cela le rendait fou. Comment osait-il faire souffrir une si belle et si pure créature ? Un joyau si précieux et si finement crée pouvait-il réellement souffrir à cause de lui ? D'une part cela le gratifiait : il se sentait aimé, chose qui n'était pas arrivé depuis la mort de sa mère. Les gens ne l'appréciaient pas plus que cela, et lorsque c'est le cas, c'est souvent pour ses talents de soldat. D'autre part, cela le rendait malade. Il haïssait d'autant plus de faire souffrir une femme qui méritait mieux que lui.

C'est décidé. Désormais, il se plierait à toutes ses exigences. Si elle veut être avec lui et prendre le risque de souffrir ? Soit. Mais alors le caporal ferait en sorte de rendre leurs moments à deux de plus en plus inoubliables. Ce n'était qu'une question de temps avant qu'elle ne meure. Comme tous, ils meurent tous. Ainsi, Levi décida : il décida de souffrir afin de rendre la vie de la femme qu'il aime meilleure qu'elle ne l'était déjà. Il lui devait bien cela. Bien évidemment, le jeune homme la protégerait de tout et contre tous, mais le jour où elle partira, et que lui restera, il souffrira, en n'ayant pas le regret de se demander ce qu'il a potentiellement loupé en la faisant souffrir, et en se faisant souffrir.

Il savait que c'était la bonne décision. Il le sentait, et pour une fois, le soldat le plus fort de l'humanité prit la décision qu'Hanji Zoe attendait plus que tout : il la voulait, et allait tout faire pour l'avoir.

Mais, alors qu'il était totalement perdu dans ses pensées, il entendit la porte de sa cellule se déverrouiller.

« Tiens Levi t'es encore là ? Moi qui pensais que tu partirais dès que j'aurais le dos tourné ! » Il faisait nui lorsque Jamie entra dans la cellule, un verre d'eau et une mallette posée sur un chariot qui roule.

« Et pour aller où ? J'suis du genre tenace.

-Ah oui ? C'est ce qu'on va voir

- J'te souhaite bon courage.

- Tu veux boire ou tu vas me refaire ton épisode de tout à l'heure ?

- Nan, j'pense que toi comme moi, on a besoin de moi vivant.

- Hmmm plus toi que moi mais oui pour l'instant cela m'arrangerait ! Tiens. Il lui servit de l'eau que cette fois-ci le caporal ne fit pas tomber. Booon alors il faut qu'on discute toi et moi.

- Ah bon ? J'm'en doutais pas tiens donc ! Je m'en serais bien passé d'ailleurs. Ce cocktail de sarcasme et d'ironie valut à notre soldat préféré, de se manger une jolie droite dans la tête.

- Tiens, ça c'est parce que tu commences à me gonfler. J'veux que tu comprennes que je vais plus faire copain-copain maintenant.

- Cool je vais plus m'ennuyer. Une deuxième baigne dans son ventre cette fois-ci.

Froides Mains, Chaudes Amours [Levihan]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant