~Hors Caméra~

Chapitre 25- Ta douleur~

PDV LIVAÏ :

Je me détache du gamin, ébahie.

Livaï- tu... tu as dis quoi ?...

Il rigole doucement, et plante ses yeux émeraudes  dans les miens. D'un sourire des plus chaleureux, il se répète :

Eren- je t'aime, Livaï...

J'aimerai pleurer, mais par fierté, je me contente d'afficher une mine hébétée.

Livaï- tu... tu as bien dit... ce que je crois ?

Eren- mais oui imbécile, je te le dis enfin, alors écoute moi non !

Sans plus attendre, un immense sourire se plaque sur mon visage, et je prends mon gamin dans mes bras.

Livaï- oh bordel Eren ! Bordel bordel ! Moi aussi... moi aussi je t'aime...

Il rigole une nouvelle fois, et accepte mon étreinte en resserrant ses bras autour de moi.
Enfin... enfin il me le dit. Enfin on peut s'aimer, enfin on peut reprendre...

Mon gamin....
Je vais tellement t'aimer que tu en auras marre de moi.
Mais je continuerai de te soûler encore toute la vie. J'y compte bien.

Soudain, pour une raison que j'ignore, le corps d'Eren se fait plus lourd, comme s'il tombait sur moi. Trouvant que les choses vont légèrement vite étant donné qu'il vient à peine de se déclarer, je me décale afin de le regarder dans les yeux et tenter de comprendre cette soudaine envie d'être entreprenant.

Cependant, ce que je vois me glace les veines.

Eren- Li... vaï ?... que... qu'est ce... qu'il... qu'est ce qu'il m'arrive ?...

Je le fixe, incrédule.
Du sang coule de ses yeux et de son nez, et sa peau est devenue aussi blafarde que la couleur du marbre. Il se met à tousser, et du sang sort de nouveau. Soudain, ses yeux deviennent blanc, et il s'écroule sur le sol.
Je le rattrape de justesse pour que sa tête ne s'explose pas, mais je reste dans l'incapacité d'agir, tant le choc est grand.

Est ce... est ce qu'il est... mort ?...

Je me réveille en vitesse de ma torpeur, et me dépêche de prendre son pouls : il est bien présent, mais très faible.

Je cours chercher mon téléphone et appelle Erwin.

Erwin- Allo ?

Livaï- Erwin ! C'est Livaï ! Faut... faut que tu viennes, vite !

Erwin- qu'est ce que qu'il se passe Livaï ?

Livaï- C'est... c'est Eren ! Il... IL VA MOURIR SI ON FAIT RIEN ! VITE ! JE SAIS PAS SI JE DOIS APPELER LES POMPIERS OU PAS JE FAIS QUOI !?

Erwin- tu les as déjà appelé ou pas ?

Livaï- NON ! Non... pas encore, j'ai paniqué je t'ai appelé toi d'abord !

Erwin- ok, les appelle surtout pas, on s'en occupe. J'arrive dans 10 minutes avec Hanji, essaie de garder ton calme et veille sur Eren d'accord ? Garde un œil sur son pouls surtout !

Livaï- o...okay... okay je fais ça... je vous attends...

Je raccroche, me mets de l'eau sur le visage et retourne aux côtés d'Eren. Il est toujours inconscient, et son visage ne cesse de pâlir.

Livaï- Eren, tu m'entends ? Si tu m'entends fais moi un signe, même tout petit, un grognement je ne sais pas...

J'ai beau le supplier, rien ne vient. Aucun signe, pas même un battement de cil. Je garde constamment mon doigt sur son cou ou son poignet pour sentir au mieux son pouls et m'assurer que son cœur continue de battre.
Les minutes passent lentement, l'attente est insoutenable. J'alterne entre vérification de son rythme cardiaque et nettoyage du visage d'Eren, qui se couvre continuellement de sang.
Soudain, la porte d'entrée s'ouvre en fracas, et Erwin suivit d'Hanji avec une énorme valise entrent en vitesse dans l'appartement, cette dernière ayant le double des clés.

Hanji- il respire encore !?

Livaï- oui, mais c'est toujours très faible, on le sent à peine !

Hanji- je prends le relais, merci d'avoir veillé sur lui en attendant !

Je m'écarte d'Eren pour me mettre en retrait et permettre à Hanji et Erwin d'intervenir, même si je suis plutôt sceptique à propos de leur niveau en médecine.
Hanji ouvre l'énorme valise, et en sort une multitude de cotons, de lotions, de soins en tout genre que je ne saurai reconnaître.
Elle lui fait avaler différents liquides et éponge le sang qui coule de ses yeux et de son nez.
Je me sens vaciller à la vue de tout ce sang, et Erwin me fait m'assoir.

Erwin- N'en fais pas trop, ne te force pas à regarder parce que c'est Eren... autant de sang et de là où il sort, il est normal d'être choqué. Repose toi, tu as su garder la tête froide en attendant qu'on arrive, merci.

Livaï- mais... qu'est ce qu'il lui arrive ?...

Erwin- j'ai mon idée, mais je ne suis pas sûr. Hanji pourra nous le dire, elle.

Après des dizaines de minutes, le sang cesse de couler, mais Eren ne semble pas revenir. Hanji lui administre plusieurs piqûres, et il reprend très doucement des couleurs.
Elle fini par soupirer, et vient vers nous.

Hanji- Je ne saurai pas expliqué ça très clairement, mais pour mettre des mots simples sur ce qui lui arrive : Eren a un énorme mal de l'époque. Plus qu'un mal, il ne la supporte pas du tout.

Hein ? Je connaissais le mal de mer, le mal des transports, le mal du pays... mais comment ça, le mal de l'époque ?

Erwin- comment est-ce possible ? On a pourtant tout fait pour qu'il s'adapte le mieux possible, on a fait ça en douceur !

Hanji- le mieux aurait été de le faire venir période par période je pense. On l'a habitué en douceur en ne lui faisant pas prendre l'avion, le bateau, trop se déplacer ou quoi, mais la douceur aurait du être des le départ même. J'aurai du le faire venir par étape ici... Il a supporté jusqu'à aujourd'hui, mais au vu des signes...

Erwin- qu'est ce que tu sous entends Hanji ?

Elle baisse les yeux et soupire.

Hanji- il faut renvoyer Eren chez lui, pour au moins plusieurs mois si on veut être sur qu'il s'en tire.

Erwin- je m'en doutais...

Livaï- comment ça le renvoyez chez lui pour quelques mois !? Et sa carrière !? Et puis ça change quoi qu'il soit à la campagne ou en ville !? Vous comptez m'expliquer ou vous me prenez pour un con !

Erwin- Calme toi Livaï, et on devrait lui expliquer Hanji. Même à tous les autres d'ailleurs.

Hanji- au point où on en est...

Erwin- Livaï, suis moi, je vais tout t'expliquer.

Je suis Erwin dans la cuisine, et on s'installe en face à face. Du coin de l'œil, je vois Hanji qui parle doucement à Eren pour tenter de le faire réagir.

Je regarde le gamin, il est dans un sale état. Le voir aussi pâle que le marbre, des taches de sang autour de lui, allongé sur le sol, me brise le cœur.

Je soupire doucement, tentant de destresser un peu, puis reporte mon attention sur Erwin.

Livaï- et donc ?

Erwin- cette histoire va te sembler folle, mais je pense qu'elle répondra également à pleins d'autres questions que tu pourrais te poser.

Livaï- je t'écoute.

Erwin- tout a commencé il y a environ 3 ans, lorsqu'Hanji était à la recherche de nouveaux talents...

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