Chapitre 38

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Pov Livaï:

Quoi? Non, pas elle. C'est impossible... 

Je me précipitai vers le laboratoire d'Hanji. Personne. Faut dire, à chaque fois que j'ai besoin d'elle, elle n'est jamais là. Autre solution: son bureau.

Moi: OÏ, LA BINOCLARDE!

Hanji: On m'appelle?

J'ouvris la porte dans un grand fracas.

Hanji: Livaï?

Moi: J'ai besoin de ton ai-

Hanji: Pourquoi tu pleures?

Je ne m'en était pas rendu compte mais mes yeux s'étaient bien humidifiés depuis quelques minutes. Je les effaçai immédiatement.

Moi: Où est T/p?

Hanji: Comment ça où est T/p?

Moi: Elle n'est nulle part au bataillon et personne ne la vu en revenant de l'expédition!

Hanji: Elle est quand même pas mor-

Moi: Non, c'est pas possible!

Hanji: Mais alo-

Moi: Elle est forte, elle n'a pas pu mourir!

Hanji: Mais si per-

Moi: Tu comprends quand je parle?! Elle s'est sûrement baladée!

Hanji: Personne n-

Moi: En plus, on-

Hanji: EH, TU M'EN LAISSE EN PLACER UNE?!

Moi: NON, J'AI PAS LE TEMPS! VOUS N'AVEZ PAS RAMENÉ SON CORPS DONC ELLE EST ENCORE EN VIE!

Hanji: Livaï... on avait pas le temps de récupérer les corps des soldats morts au combat...

Moi: Qu'est ce que t'en sais toi? T'étais même pas avec eux! T'étais déjà en train de te faire soigner quand T/p risquait sa vie!

Hanji: Oui Livaï! Mais dis moi, tu aurais vraiment préféré qu'ils te ramène le corps inanimé, abimé, en sang, déchiré de T/p? 

Suite à sa question, je baissai la tête. Non, je n'aurai pas préféré... 

Hanji: Et dis moi, depuis quand tu t'intéresses autant à T/p?

Moi: Ce sont pas tes affaires.

Elle me remonta à l'aide de son index, mon menton. Seule Hanji pouvait me voir dans de rares occasions, baisser ma garde... ou... en quelques sortes, montrer mes sentiments... 

Les larmes ne se stoppèrent plus. Elle me prit dans ses bras. Contrairement à ce que j'aurai fait d'habitude, je ne la rejetai pas, même si je ne lui rendis pas son étreinte.

Hanji: Qu'est ce que tu ressentais pour T/p?

Alors, Hanji aussi va se mettre à parler d'elle au passé? Et puis... qu'est ce que je ressens...

Hanji: Est-ce que tu avais déjà ressentis la même chose envers une autre personne?

Moi: Non... C'est un peu comme avec Furlan et Isabel mais je me sens encore mieux quand je suis avec elle... enfin... quand j'étais avec T/p. Et ça me fait encore plus de mal de penser que T/p est morte que avec Furlan et Isabel...

J'essuyai les nouvelles larmes qui étaient tombées...

Hanji: Je pense savoir ce que tu ressentais pour elle alors... Je pense que tu l'aimais et que tu étais tombé amoureux...

Moi: Je sais même pas quelle est la véritable signification de ces mots...

Hanji: Je t'expliquerai un autre moment.

Moi: Hanji?

Hanji: Uhm?

Moi: Je mettais promis de ne plus m'attacher à des personnes pour ne plus revivre la même chose qu'avec Furlan et Isabel...

Hanji: Ça ne fait que confirmer ce que je pense. Et pour ce qui est de surmonter ton deuil, sache que tu n'es pas seul. Sasha doit certainement être dans le même état ainsi que tout ses camarades. Moi aussi, je suis triste... mais dans le bataillon, il faut s'attendre à tout.

Moi: Je ne crois pas que tu as raison. Je fais toujours des cauchemars sur leurs... morts alors que ça fait plusieurs années... et tu étais là aussi... Ça sera pire pour T/p...

Hanji: Je ferai tout ce que je peux pour t'aider, je te le promets...

Sur ces mots, Hanji me laissa dans son bureau. Je quittai les lieux pour rentrer dans ma chambre.

Une partie de moi me dit que T/p est toujours en vie. Elle est forte... Si les autres sont revenus, alors pourquoi pas elle? Mais... tu peux être fort et baissé ta garde... et c'est pour ça que je ne l'ai pas revu ce soir. 

Je me regardai dans le miroir. Mes yeux étaient rouges sang. En repensant aux derniers faits, je continuai de sangloter une bonne partie de la nuit, criant intérieurement toute la douleur que je ressentais et que je continuerai de ressentir. Puis vint le moment de la culpabilisation. Tout est ma faute. Furlan, Isabel, mon escouade et maintenant T/p, la personne à qui je tiens le plus vient de s'éteindre, entièrement à cause de moi, comme les autres. Peut-être que si j'avais était là, elle serait encore en vie. Les cauchemars prirent le relais. Je m'imaginais toutes les différentes morts atroces que T/p avait pu subir. Et moi, j'étais encore en vie. Je ne suis qu'une ordure. Pourquoi toutes les personnes à qui je tiens finissent par mourir? Pourquoi pas moi? Qu'est ce qui m'en empêche?

Pov T/p:

Oh bordel...

Livaï x reader: La haine du passéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant