Chapitre 46

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Moi: Oh, euh, salut!

Théo: Qu'est-ce que? Enfin qu-

Moi: Quelqu'un t'avait dit que je n'étais plus de ce monde?

Théo: Hanji...

Moi: Et bien, en fait, pour faire court, ils m'avaient oublié en dehors des murs et je suis rentrée y'a un jour, toute seule.

Théo: Pardon?

Moi: Bah quoi?

Théo: C'est vraiment la vrai raison?

Moi: Je crois que mon cerveau n'est pas assez développé pour inventer ce genre d'histoire.

Il s'avança doucement vers moi, pris la bougie, la rapprocha de mon visage pour mieux le regarder, comme s'il voulait se rendre compte qu'il s'agissait bien de moi. Ensuite, il la re-déposa avec la même délicatesse et me prit dans ses bras.

Théo: Ça fait combien de temps que tu as découvert cette salle?

Moi: Quinze minutes environ.

Théo: Seulement? Et, depuis quand tu joues du piano?

Moi: J'en ai jamais joué. En fait, mon cerveau sait sur quelles touches, je dois appuyer pour composer le son, mais, je ne sais pas comment s'appellent les notes par exemple.

Théo: Je vois... Tu dois avoir le même don que papa et maman.

Moi: Pourquoi tu parles d'eux?

Théo: Ils étaient musiciens. Ils étaient connus comme les meilleurs de tout le district, mais, leur réputation s'est effacée petit à petit.

Moi: Et toi? Tu sais jouer du piano?

Théo: Oui, un peu. Je me souviens que quand tu étais petite, tu en avais joué un peu avec papa. Mais dans mes souvenirs, tu jouais moins bien que tout à l'heure.

Moi: Est-ce que tu pourrais... uhm... m'aider à apprendre les bases? C'est que ça m'intéresse beaucoup...

Théo: Oui bien sûr. Je t'aiderais demain si tu veux, là, je pense que ma femme m'attend...

Moi: Autant pour moi, j'avais oublié que monsieur avec déjà sa petite famille.

Il sourit, je fis de même puis celui-ci quitta la pièce. Je recommençai ce que je faisais avant d'être interrompu. J'essayai de rendre le plus possible le côté mélancolique de la musique. Mes mains jouaient toutes seules, mes yeux regardaient juste le clavier et mes oreilles se contentaient d'écouter cette douce mélodie. Quand je finis par m'en lasser, je remontai en ayant pris soin, au préalable, de parfaitement remettre en ordre la salle. 

Le dîner approchait à grand pas.

Hanji: T/p?! 

Moi: C'est bien moi, oui?

Hanji: Viens, je vais te changer tes bandages.

Moi: J'arrive, merci.

On parlait en même temps de marcher et de me soigner.

Hannji: Tu t'ennuies pas trop?

Moi: Non, ça va... En plus, demain, puisqu'on est tous en vacances, j'ai prévu d'aller avec Sasha en ville.

Hanji: Ça ira avec tes blessures?

Moi: Oui, je pense. Je n'ai absolument pas forcé aujourd'hui et puis, j'en ai aucune sur les jambes. Je pense même pouvoir y aller sans béquille.

Hanji: Promets moi de faire attention quand même!

Moi: Bien sûr.

Hanji: On va manger?

Le lendemain, tout se passa à merveille. On peut dire que les bonnes habitudes reprenaient. Toute la matinée, Téo m'avait aidé à ré-apprendre le bases au piano. J'avais déjà composé ma première musique sur laquelle je chantais. Et puis, je passais beaucoup plus de temps avec Livaï. À certains moments, c'était la personne la plus détestable que je connaissais, mais, quand on essayait d'en apprendre plus sur lui, c'était un homme a très bon fond. Hier soir, j'ai même passé ma soirée avec lui. Je l'aidais juste à remplir ses papiers mais je me sentais en sécurité. Personne de nous parlait, ce qui n'était pas dérangeant. Disons que j'ai pu réfléchir sur ce que je ressentais pour certaines personnes, réfléchir sur ce que je ressentais pour lui. Et maintenant, j'en suis sûre: je l'aime. 

Seulement, nous sommes dans le bataillon. L'amour n'a pas sa place ici. Le major ne nous interdit pas d'avoir des relations, mais, toutes les personnes qui croient en l'amour, doivent vivre avec la peur de rentrer un jour d'expédition, sans leur âme sœur.

Selon moi, ces personnes sont extrêmement courageuses. Elles profitent de leur "vie" malgré tous les problèmes qu'elles peuvent rencontrer. Je dirais même que ces personnes sont celles qui ont le plus le caractère de véritables humains.

En tout cas, même si l'amour avait une place parmi nous, je doute fortement du fait que les sentiments que j'éprouve à l'égard de Livaï soient réciproques.

Enfin... j'arrive de mieux en mieux à marcher. Je  peux même aller en ville aujourd'hui sans béquille.

Avec Sasha, nous sommes parties il y a seulement quelques minutes du quartier général. Nous allons bientôt arrivées à notre café préféré, celui dans lequel nous avions déjà passé de longues après-midi.

Sasha: T/p, regarde, il y a encore la jeune fille de d'habitude.

Livaï x reader: La haine du passéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant