Ennuis en vue!

Chapitre 3

Chapitre 3

Sérieusement, parler avec les appareils électriques ? Contrôler l’électricité ? Me venger d’un toaster ? Avoir des ailes ? Et une énergie extraterrestre qui a élu domicile en moi avant même que je ne vois le jour ? L’auteure a des idées vraiment bizarres. Si ça ne tenait qu’à moi, je partirais vivre dans la jungle avec des paresseux pour le reste de mes jours. Sauf que je dois suivre le script de merde qu’on m’a donné. Sincèrement, qui l’a écrit ? Parce que c’est vraiment merdique, comme histoire. Je veux dire, c’est tellement classique ! C’est bon, je me tais, je vais suivre ton fichu script, mais c’est seulement parce que je suis bien payée.

Chapitre 3 (le vrai)

Et c’est partit pour une autre journée barbante ! Ça faisait quatre jours depuis l’annonce de R. Je suis présentement assise pour une troisième période de cours merdique. Bien vite, tous les élèves furent présents, et la cloche sonna, sauf que le professeur ne se montrait toujours pas. Soudain, le directeur débarqua en trombe, nous faisant sursauter (même moi).

-       Mes… mes chers é… élèves, tout le monde d… doit se… se réunir s… sur le terrain du… du collège, balbutia-t-il.

Il semblait nerveux, apeuré. Quelque chose ne tournait pas rond. Malgré tout, tout le monde se leva silencieusement et se dirigea vers la sortie en rangs serrés… non, je déconne, tout le monde se leva dans une horrible cacophonie et sortit de la classe en se bousculant, heureux d’échapper pour quelques temps au cours. Moi, je restais à l’arrière. Il y avait vraiment un problème.

« Aryane, tu dois fuir au plus vite ! » ordonna alors R d’un ton paniqué.

-       Quoi ? Mais pourquoi ? m’étonnais-je en me stoppant.

« Il est ici, Ary ! Il sait que je suis quelque part dans l’école, mon créateur est venu me chercher ! Il ne doit pas te trouver, Aryane ! »

-       Jeune fille, tous les élèves doivent se rendre sur le terrain, dit alors un professeur, qui arrivait avec sa classe au grand complet.

-       Bien sûr, madame, marmonnais-je.

Je fus donc obligée de suivre le mouvement, sentant les regards de tout le monde peser sur mon dos. Bien vite, le collège au grand complet fut réuni sur l’énorme terrain. Le directeur semblait vraiment effrayé. Moi, je me dissimulais au dernier rang, cherchant une solution pour m’éloigner au plus vite. Soudain, une énorme vaisseau (vraiment, vraiment grand, aussi haut que mon immeuble sans doute) fit son apparition devant nous. Tout le monde poussa des cris terrifiés, sauf moi, qui fixais ledit vaisseau avec inquiétude. Une porte s’ouvrit, et des créatures assez étranges aux oreilles pointues en sortirent. Ils étaient des dizaines. Ils nous encerclèrent, et nous forcèrent à former des rangs parfaits, nous menaçant de lames et de lances électrifiées. Une autre de ces créatures sortie alors du vaisseau, mais elle semblait plus imposante, elle semblait être le chef.

« Mon créateur » souffla R.

Je tentais de me faire encore plus discrète. Ledit créateur fit alors signe à deux de ses « hommes » de saisir un des élèves à l’avant. Ils le forcèrent à s’agenouiller devant lui, et l’extraterrestre le scruta quelques secondes, avant de secouer négativement la tête. Cela agit comme un signal sur les deux autres, qui tuèrent le garçon sous nos yeux. Sa tête roula sur le sol, et le sang gicla sous les cris des élèves. Nous n’étions pas très nombreux, seulement une centaine sans doute, et ils ne tarderaient pas à me trouver. Sauf que si je tentais de fuir, je mourrais comme les deux idiots qui viennent de tenter l’expérience. Si je déploie mes ailes, ils sauront qui chercher, ce que je ne veux absolument pas. Et si je décide d’attaquer, ils me tueront, ou m’emmèneront devant le créateur. Le massacre se poursuivit pendant un moment, et il ne resta bientôt plus qu’une trentaine d’élèves à mes côtés. Plusieurs pleuraient, d’autres hurlaient, certains tremblaient, un s’était évanouie, et les autres se serraient en se demandant qui serait le prochain. Pathétique. J’étais pourtant tentée de me montrer, question de faire cesser le massacre, mais tout de même, est-ce que je devrais sacrifier ma vie et celle de R pour sauver ceux qui m’ont toujours dénigré ? Je décidais donc de ne rien faire et d’utiliser mes ailes en dernier recourt.