Ennuis en vue!

Chapitre 10

Chapitre 10

Alors quoi, je suis le héro du dernier chapitre ? C'est quand même bon, je dois l'avouer. En fait, ça me plait pas mal, de sauver tout le monde. Sauf que j'ai comme l'impression que ça va mal tourner. Je sais pas, juste un mauvais pressentiment. J'ai l'intime conviction que quelque chose va tourner au vinaigre dans ce qui va suivre... Enfin, je ne suis pas là pour juger non plus. Si cette histoire échoue, ça ne sera pas de ma faute ! Du moins, je crois.

Chapitre 10 (le vrai)

Je me trainais jusqu'à la plage, passablement épuisée. L'opération m'avait drainé de toute énergie, ou presque, et j'avais seulement envie de me laisser tomber sur un divan et de dormir jusqu'à pas d'heure. Je sais, je suis une la-a-a-a-arv-euh ! En tout cas, lorsque j'atteignais enfin ma destination, trempée, je me laissais tomber dans le sable à genoux, avant de me tourner sur le dos et de garder les bras écartés. Mes yeux se fermèrent d'eux-mêmes, et j'allais probablement m'endormir lorsque des cris m'obligèrent à rester éveillée.

-       Oh bon sang, elle est morte ! s'écria une voix que je reconnus comme étant celle de Romanoff.

-       Mais nan j'suis vivante bande de cons, grognais-je sans ouvrir les yeux.

Une ombre se plaça entre le soleil et moi, et j'entrouvris les yeux.

-       Dégage de là, imbécile, soufflais-je.

-       Ouais, elle est malheureusement vivante, soupira Stark.

-       Je suis heureuse de voir à quel point tu tiens à moi, boite de conserve, répliquais-je faiblement.

-       Je sais que c'est réciproque, de toute façon, répondit-il en esquissant un petit sourire.

Je ne pus m'empêcher de sourire aussi et, d'un coup, mes vêtements trempés redevinrent secs.

-       Pour une fois, je te remercie, tête de chèvre, admis-je en ouvrant complètement les yeux.

Je me redressais difficilement et tentais de me relever, mais poussais un sifflement de douleur en sentant les brûlures se raviver. Captain me souleva sans grandes difficultés, et je dardais mon regard sur les débris encore fumants trainant sur la plage.

-       Bien joué !

Une main se posa violemment sur mon épaule, me projetant par terre. Loki me rattrapa alors que des étoiles dansaient soudainement devant mes yeux. J'étais sonnée.

-       Du calme, mon frère. Elle a utilisé toute son énergie pour détruire cet engin, fit remarquer le dieu nordique.

-       Tiens, un vaisseau spatial, lâchais-je en fixant le ciel.

-       Ça y est, elle débloque, rigola Barton.

Sauf que je ne délirais pas. Il y avait vraiment un vaisseau plus loin, qui avait apparemment l'intention de se poser près de nous. Deux secondes plus tard, tout s'effectua, et un air de « ah, je comprends » se dessina sur les visages des Avengers. Retrouvant peu à peu mes forces, je me relevais enfin et parvins à tenir sur mes jambes, regardant les nouveaux arrivants. C'était des adolescents, pour la plupart, ainsi que quelques adultes.

Je remarquais immédiatement quelque chose d'étrange chez eux. Une noire avec des cheveux blancs, une fille avec une mèche blanche qui porte des gants, un garçon qui joue avec un briquet, un jeune homme portant des lunettes rouges très bizarres...

-       Tiens donc, les X-men ! les salua Stark. Il n'y a plus rien à faire ici, on s'est déjà occupé de tout !

-       On ? Que je sache, tu étais trop occupé par ta propre armure pour réglé quoi que ce soit, m'offusquais-je.

-       Où est Magnéto ? demanda un homme en s'avançant.

Il avait une très forte carrure et une coupe de cheveux pour le moins étrange. Des plaques militaires pendaient à son cou.

-       Il est parvenu à s'enfuir, avoua Loki. Mais la menace est écartée...

-       Pour le moment. Il va revenir, le coupa l'homme.

Il allait retourner auprès des autres lorsque son regard tomba sur moi.

-       Je ne savais pas que le Shield engageait des mutants, dit-il en haussant un sourcil.

-       Pff, comme si le Shield allait m'engageait, rigolais-je. Mais c'est quoi, des mutants ?

Son regard glissa sur mes ailes avant de revenir sur moi.

-       Elle est pas au courant ? demanda-t-il aux autres sans me quitter du regard.

-       Au courant de quoi ? m'agaçais-je.

-       Aryane, ces personnes sont des mutants, annonça Romanoff. Ce sont des gens avec des mutations, ou autrement dit, avec des pouvoirs.

-       Des... pouvoirs ? m'étranglais-je.

Ils avaient des pouvoirs. Tous ces gens étaient nés avec des pouvoirs.

-       Vous êtes né avec des pouvoirs ? répétais-je en direction de l'homme.

Il hocha la tête.

-       Et ceux là aussi ?

Nouveau hochement de tête. Choquée, je n'ajoutais rien. Ces gens... ils étaient comme moi ! Deux mains me saisirent les épaules et me poussèrent dans la direction opposée des nouveaux arrivants. J'entendais vaguement des gens parler derrière moi, jusqu'à ce que tout s'éteigne et que je me rende compte que nous étions dans notre jet. Je pris place dans un fauteuil et mon regard se perdit dans le vide, à travers le hublot.

Nous décollâmes. Le retour se passa dans un silence quasi religieux, et nous nous posâmes directement sur le toit de la tour Stark. Nous retournâmes dans le penthouse et ce ne fut qu'à l'intérieur que je réagis enfin.

-       Ils sont comme moi, lâchais-je en levant enfin les yeux sur eux.

Ils échangèrent des regards étranges.

-       Ces gens sont comme moi ! répétais-je avec un peu plus de force, soudainement énervée. Pourquoi ? Pourquoi vous ne m'en avez jamais parlé ? Pourquoi n'en ais-je jamais entendu parler ? Ces gens, ces mutants, je suis comme eux ! Ils ont des pouvoirs, eux aussi, ils sont différents, ils sont comme moi, ils...

-       Ils ne sont pas comme toi ! claqua violemment Stark en se plantant devant moi. Personne n'est comme toi ! Tu n'es pas une mutante, tu n'es pas une personne normale ! Tu n'es qu'une aberration, une abomination, tu n'es qu'une erreur de la nature qui n'aurait jamais dû exister, une adolescente avec une entité extraterrestre dans le corps qui n'apporte que des problèmes ! Tu sèmes la mort sur ton passage ! Tu ne devrais pas être là, tu n'aurais jamais dû être là !

Le silence se fit d'un coup. Stark semblait prendre conscience de ce qu'il venait de lâcher alors que mon visage se décomposait peu à peu. Le reste de l'équipe semblait choqué. Sans leur laisser le temps d'ajouter quoi que ce soit, je courus jusqu'à ma chambre. Je verrouillais la porte derrière moi, et m'effondrais sur mon lit. Les larmes se mirent à couler et j'éclatais en sanglots silencieux. Les paroles de cet imbécile de milliardaire m'avaient plus touchées que je ne voudrais jamais l'admettre. Le pire, dans tout ça, c'est qu'il avait raison. Je n'aurais jamais dû exister. Je n'aurais jamais dû être là. Je ne suis qu'une erreur de plus pour ce monde de merde. 

Alors comme promit, la suite aujourd'hui! Mais je ne sais pas quand je posterais d'autres chapitres. Ayant fini l'écriture de d'autres histoires, je m'y mets au plus vite, mais je ne peux pas vraiment prévoir les publications. En tout cas, j'espère que ça vous plait toujours autant!